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Blog à propos de l’éducation canine

[PROS] Morale, éthique et méthodes d’entraînement canin

Dressage de chiens éthique

Êtes-vous un éducateur canin éthique ?

Est-ce que vous appelez « éthique » tout ce qui correspond à vos valeurs personnelles et aux attentes sociales ? Ou avez-vous vraiment pris le temps de remettre en question l’aspect éthique de vos méthodes ?

Peut-être que vous vous dites que votre vertu dépasse celle des autres ? Que vos décisions en matière d’éducation canine sont, par essence, plus justes, plus éthiques, plus respectueuses des chiens ?

Mais… attendez un peu !

Il est possible que l’effet de supériorité illusoire ait discrètement infiltré vos pensées. Ce biais cognitif, sournois et insidieux, pourrait bien avoir biaisé votre jugement. Il vous pousse à croire que vos actions sont moralement supérieures, creusant un fossé entre vous et ceux qui osent voir les choses différemment.

Mais… pause !

Que savez-vous vraiment des concepts d’éthique et de morale appliqués au comportement animal ? Avez-vous pris le temps de creuser ces notions complexes ? Ou êtes-vous simplement persuadé que vos intuitions suffisent à définir ce qui est bon et juste ?

Ce que nous verrons ensemble dans cet article :

  1. L’effet de supériorité illusoire et son impact direct sur la manière dont nous percevons les méthodes des autres professionnels du domaine animal
  2. Les distinctions clés entre morale et éthique – et pourquoi cela compte vraiment
  3. Les dilemmes moraux et les réflexions éthiques qui surgissent lorsqu’on veut modifier le comportement d’un chien
  4. L’impact dévastateur d’un manque de connaissances éthiques sur la pratique canine. Et ce, peu importe la ‘’méthode de dressage canin’’ que vous utilisez ou l’étiquette que vous endossez à titre d’éducateur canin.

L’effet de supériorité illusoire

biais moral supérioritéL’effet de supériorité illusoire et la tendance à croire que sa propre vertu est supérieure à celle des autres sont étroitement liés par un phénomène psychologique commun : l’exagération de l’auto-perception positive.
Dans l’effet de supériorité illusoire, les individus surestiment leurs compétences, qualités ou traits par rapport aux autres. Ils se croient généralement plus compétents ou intelligents. Ce biais peut également s’appliquer aux valeurs morales et aux comportements vertueux. Lorsqu’une personne pense que sa propre vertu est meilleure que celle des autres, elle entre dans une forme de biais moral, une extension de l’effet de supériorité illusoire.

Le lien entre ces deux phénomènes repose sur l’idée que l’individu évalue ses actions, ses valeurs et ses croyances comme étant moralement supérieures.  Et en même temps il sous-estime ou dévalorise celles des autres. Cela peut créer une perception erronée de sa propre éthique et encourager un sentiment de jugement moral. L’individu critique les autres pour leurs comportements jugés moins vertueux.

Et vous savez quoi ? Nous avons tous tendance à croire que nos valeurs et nos jugements moraux sont supérieurs à ceux des autres. Surtout lorsqu’ils ne partagent pas notre point de vue. Après tout, ce serait surprenant de se positionner sur certains enjeux sans être convaincus de leur justesse, n’est-ce pas ?

En somme, l’effet de supériorité illusoire, appliqué à la moralité, conduit à un biais de supériorité morale. On se considère plus éthique ou vertueux que les autres, renforçant une vision faussée de sa propre excellence morale.

La différence entre la morale et l’éthique

Éducation canine éthiqueLa morale et l’éthique sont deux concepts souvent confondus, mais ils ont des distinctions importantes, surtout dans le domaine de l’éducation canine.

La morale se réfère à un ensemble de croyances personnelles ou culturelles sur ce qui est bien ou mal.

Elle est généralement influencée par la société, la religion ou les valeurs individuelles.

Par exemple, un éducateur canin peut juger que l’utilisation d’un collier à pointes, le fait de mettre un chien en cage, d’utiliser sa nourriture pour l’entraînement, de mettre le chien en retrait pour le punir ou encore d’administrer des antidépresseurs à un chien sont immoraux. En effet, il voit ces pratiques comme une forme de maltraitance envers l’animal, en accord avec ses convictions personnelles.

L’éthique, quant à elle, repose sur une réflexion plus large et rationnelle.

Elle est axée sur ce qui est considéré comme juste ou injuste, fondée sur des principes universels dépassant les croyances individuelles. Elle incite à examiner les répercussions de nos actions sur le bien-être des chiens et à évaluer chaque méthode de manière objective et globale.

Mais, l’éthique ne pointe pas du doigt une action (ou une méthode d’entraînement, si vous préférez). L’éthique nous pousse à prendre du recul pour constater ou prévoir les conséquences possibles d’une action.

Ainsi, une pratique éthique ne coïncide pas nécessairement avec une pratique morale. Une approche éthique se définit par une analyse rigoureuse de nos actions. Dès lors que vous vous interrogez, par exemple, sur les bénéfices et les risques d’une intervention, vous adoptez une démarche éthique, peu importe l’issue de votre réflexion.

Dans le cadre de la formation EPICC pour devenir éducateur canin dans laquelle j’ai l’honneur d’enseigner, j’explore en profondeur les distinctions fondamentales entre ces deux concepts. J’incite également les étudiant-e-s à remettre en question leurs idées préconçues et à adopter une réflexion critique qui dépasse les simples croyances personnelles. Pourquoi est-ce essentiel ?

Différence entre morale et éthique

Exemple de différences entre morale et éthique

Faire la distinction entre la morale et l’éthique est crucial pour un éducateur canin.

Si l’on ne se fie qu’à ses convictions morales, on risque de juger les autres méthodes de manière subjective. Sans tenir compte des différents enjeux qui ont pu pousser un professionnel à adopter une approche plutôt qu’une autre.

En adoptant une approche éthique, on peut analyser les pratiques avec un regard plus ouvert et informé. En prenant en compte les raisonnements logiques, la science du comportement canin, et les besoins spécifiques de chaque chien, par exemple. Cela permet d’ajuster ses interventions de manière plus juste et responsable, en dépassant les jugements personnels pour mieux servir l’animal, son humain ainsi que la société.

Différence entre morale et éthique

Je vous entends déjà protester !

Mais, n’est-ce pas là une réflexion dangereuse ?

N’est-ce pas une pente glissante, bien savonneuse, qui mène tout droit vers des pratiques telles que l’euthanasie, l’utilisation d’aversifs, ou encore des outils et méthodes d’entraînement contraignants pour le chien ?

Oui, c’est un chemin vers une analyse approfondie sur les conséquences de nos actions. Et si cela vous effraie, peut-être vaudrait-il mieux interrompre votre lecture dès maintenant. Ne vous aventurez surtout pas dans ce chemin que vous devez tracer de vos propres réflexions.

Quand le pilotage moral automatique ne fonctionne plus !

Les dilemmes moraux sont inconfortables parce qu’ils confrontent nos valeurs, nos croyances et nos principes à des choix où aucune option ne semble pleinement juste ou satisfaisante.

Ce sentiment d’inconfort provient du fait qu’un dilemme moral nous force à choisir entre deux (ou plusieurs) alternatives. Chacune ayant des implications éthiques conflictuelles. Chaque option comporte des avantages et des inconvénients. Et souvent, quelle que soit la décision prise, elle entraîne un certain niveau de sacrifice ou de compromis.

réflexion éthique comportement animalChaque intervention pour modifier le comportement d’un chien implique de prendre en considération le bien-être animal… Mais aussi…

  1. Le bien-être de l’humain
  2. Les normes sociales
  3. L’autonomie et la liberté du chien
  4. La liberté des autres humains et de la collectivité
  5. Les ressources utilisées pour arriver à nos fins
  6. Les effets délétères et bénéfiques à court et à long terme
  7. Le respect des lois
  8. Etc…

Il est donc pratiquement impossible de prendre une décision entièrement morale lorsque vient le temps d’entraîner un animal :

  • Peut-être que nos clients devront faire des sacrifices pendant quelques semaines ou mois d’entraînement
  • Il est fort probable que nous devrons brimer la liberté du chien, que ce soit en utilisant un moyen de gestion ou en contrôlant l’accès aux motivateurs
  • Du temps et de l’argent seront utilisés pour réhabiliter un chien. Ces ressources auraient-elles mieux été investies pour aider dix autres animaux dans le besoin ?

dilemmes moraux dressage chienPour un propriétaire , l’un des dilemmes moraux les plus courants concerne l’euthanasie de son chien. À quel moment décide-t-on que la souffrance d’un animal est telle qu’il serait éthiquement correct de mettre fin à ses jours ?

Certaines personnes estiment qu’il est moral de prolonger la vie tant qu’il existe un espoir de guérison. D’autres au contraire jugent que la dignité et le confort de l’animal priment sur le désir humain de ne pas « abandonner » son compagnon. Ce dilemme repose sur une balance délicate entre ce que la morale personnelle nous dicte et ce que l’éthique suggère : minimiser la souffrance de l’animal.

 

Pour ceux qui travaillent dans le contexte de refuges, des décisions éthiques complexes surgissent lorsqu’il s’agit de répartir des ressources limitées.

Doit-on consacrer du temps et de l’argent à un seul animal gravement malade au détriment de plusieurs autres, dont la réhabilitation pourrait être plus facile et rapide ? Ce genre de dilemme pousse à réfléchir à la justice et à la responsabilité collective.

Ici, l’éthique questionne l’optimisation des ressources pour le bien-être global des animaux, même si cela va à l’encontre de la morale personnelle qui privilégierait peut-être une approche plus compassionnelle envers un cas individuel.

 

Pour un éducateur canin, les dilemmes moraux et éthiques apparaissent souvent lors du choix des méthodes d’intervention.

Par exemple, faut-il privilégier des méthodes d’entraînement qui garantissent des résultats rapides, mais potentiellement stressantes pour le chien, ou plutôt des méthodes plus douces, mais parfois plus longues à produire des effets tangibles ? L’éducateur canin doit ici naviguer en eaux troubles : le bien-être immédiat de l’animal versus l’efficacité de l’intervention et les attentes des propriétaires.

bien-être animal et entraînementDe plus, la question de l’utilisation d’outils de dressage de chiens controversés (comme les colliers électriques ou les cages) pose un dilemme moral majeur : certains éducateurs les considèrent comme contraires à leurs principes moraux, tandis que d’autres les voient comme un mal nécessaire pour assurer la sécurité de l’animal et des humains.

Par exemple, certaines personnes ne se sentent pas en sécurité de promener leur chien de 45 kilos sans un licou Halti ou sans un collier à pointes. Vaut-il mieux éliminer les promenades du chien ou laisser au client l’opportunité de faire des choix éclairés pour permettre au chien d’avoir plus de liberté ou d’exercice physique ?

Ici, il ne s’agit pas d’avoir recours au sophisme du faux dilemme. Il s’agit bel et bien des situations auxquelles les clients sont confrontés.

Autre exemple, concernant les chiens souffrant d’anxiété de séparation… Vaut-il mieux les médicamenter au plus tôt avec des médications psychotropes, comprenant des effets secondaires importants, mais permettant de diminuer rapidement les comportements dérangeants (destruction, aboiements, etc.) ?

Un autre exemple qui me vient en tête est la facilité avec laquelle nous suggérons le retrait, l’ignorance ou l’isolement d’un chien à titre d’éducateur canin en méthode positive, alors que pour les animaux sociaux, l’isolement social a des effets délétères au niveau émotionnel parfois plus élevés que l’utilisation de méthodes aversives.

Cela veut-il dire que nous ne devons plus utiliser l’isolement et lancer des briques sur la tête de nos chiens ? Non. Cela veut dire que nous devons pousser nos réflexions plus loin et choisir les méthodes d’intervention, qui, au final, apporteront le plus de bénéfices à l’individu et conseiller nos clients en conséquence.

Au final, les décisions éthiques ne sont pas les bonnes décisions; elles sont les moins pires.

L’impact dévastateur d’un manque de connaissances concernant l’éthique chez les éducateurs canins

Polarisation des discours autour des méthodes d’entraînement

Insultes et attaques personnelles, débats stériles, conflits idéologiques et conformité aux idées du groupe auquel nous appartenons ne sont que la pointe de l’iceberg des effets secondaires.

Ce manque de réflexion éthique limite la capacité à nuancer les propos et à prendre du recul sur les méthodes, menant à une absence de débat constructif; ce phénomène est particulièrement visible sur les réseaux sociaux, où les échanges se polarisent, réduisant la complexité du bien-être animal à des slogans, des faux dilemmes ou des positions extrêmes.

Le manque de débats constructifs empêche une réflexion profonde sur les meilleures pratiques pour le bien-être animal.

Malheureusement, les éducateurs canins ont tendance à se replier sur des règles morales personnelles, influencées par leurs croyances ou expériences individuelles. Alors qu’ils pourraient réfléchir objectivement aux conséquences de leurs actions sur le bien-être des chiens.

Enfin, la peur de sortir des sentiers battus pour réfléchir par soi-même est un autre frein majeur. Lorsque les éducateurs manquent de connaissances en éthique, ils se retrouvent souvent à suivre des approches « acceptées » par leur communauté ou par les courants dominants, de peur de se retrouver en dehors des consensus.

Cette conformité empêche une réflexion critique sur les pratiques existantes. Elle décourage toute tentative d’innovation ou de créativité dans l’entraînement canin. Les éducateurs hésitent à expérimenter ou à ajuster leurs méthodes par crainte d’être perçus comme éthiquement déviants, ce qui conduit à un immobilisme qui ne profite ni aux chiens ni à leurs propriétaires.

En somme, un manque de connaissances en éthique dans le domaine de l’éducation canine nourrit la polarisation des discours, inhibe les débats constructifs, entretient la confusion entre morale et éthique, et décourage les éducateurs de réfléchir par eux-mêmes. Il est donc essentiel de favoriser une meilleure compréhension des concepts éthiques afin de permettre des discussions plus riches, nuancées et ouvertes, tout en plaçant le bien-être animal au centre de ces réflexions.

 

 

Article rédigé par Simonne Raffa, Intervenante en comportement canin, propriétaire d’Évolution Canine

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[La science au secours de l’éducation canine] – Comment prévenir les biais qui nuisent à vos interventions

dressage chiens approche scientifique

 

Attention ! Aujourd’hui nous abordons un sujet rébarbatif au premier abord, mais pourtant tellement important : les biais de la science appliqués à l’éducation canine !

Vous êtes un éducateur ou un intervenant en comportement canin (ou un propriétaire) sur la coche comme on dit ! Vous mettez un point d’honneur à suivre de nouvelles formations sur le comportement canin, vous vous tenez au courant des dernières avancées de la science, bref, vous êtes à jour ! Vous choisissez vos sources avec soins mais cela ne vous empêche pas d’être confus : parfois les experts se contredisent entre eux. Pire, ils se contredisent parfois eux-mêmes en affirmant une chose puis son contraire ! Bref, en éducation canine, comme en science (on l’a vu avec la pandémie de Covid19), il est parfois difficile de s’y retrouver.

Heureusement, en science comme en éducation canine, il « suffit » d’être bien outillé (entendez par là : avoir les connaissances nécessaires) pour tout démêler. Nous avons effleuré le sujet dans notre dernier article [La science au secours de l’éducation canine] 3 raisons de s’inspirer de la science en vous expliquant COMMENT notre domaine pourrait s’inspirer de la science pour s’améliorer et harmoniser ses discours et ses méthodes.

Dans ce deuxième volet de notre dossier , nous allons nous intéresser une cause majeure de ces incohérences : les biais. Et ils sont partout ! Des publications scientifiques que vous pouvez lire jusque dans votre propre pratique. Mais pas de panique, voici un petit guide qui vous permettra d’y voir un peu plus clair.

Ce que vous trouverez dans cet article :

  • Des solutions pratiques pour vous prémunir contre les biais qui pourraient nuire à votre travail
  • Des arguments sourcés
  • Deux vidéos pour approfondir le sujet
  • Un témoignage de cliente vous permettant de mieux comprendre l’impact des biais dans nos interventions.

 

Qu’est-ce qu’un biais et pourquoi s’en préoccuper ?

Un biais, c’est un peu comme si on portait des lunettes déformantes sans le savoir. Il peut nous faire tirer des conclusions erronées et rendre nos interventions moins efficaces [1]. En plus d’être responsables du manque de consensus dans notre domaine [2], ils peuvent également vous affecter plus directement en nuisant à votre travail.
Comment ? En déformant votre perception de la réalité et en vous conduisant à prendre de mauvaises décisions. Imaginez que vous identifiez mal un problème de comportement. Vous risquez de choisir une solution inadaptée et de mal évaluer vos progrès. À long terme, cela peut nuire à votre crédibilité et à votre confiance.

Témoignage de SoTechniques d’entraînement canin basées sur la recherche phie, propriétaire de Max, berger allemand de 4 ans :
« Il avait un problème de protection de ressources : mon chien grognait et montrait les dents quand on s’approchait de sa gamelle.
Un éducateur canin traditionnel nous a dit que Max essayait de dominer la famille. Il a recommandé des punitions et de reprendre la gamelle, mais cela a aggravé le comportement de Max, qui est devenu plus anxieux et agressif.
Nous avons ensuite consulté un éducateur utilisant des méthodes basées sur la science. Il nous a appris à utiliser le contre-conditionnement en associant notre présence près de la gamelle à des friandises. En quelques semaines, Max a cessé de grogner et a même commencé à remuer la queue en nous voyant.
Cette expérience m’a montré l’importance de choisir un professionnel dont les connaissances et les méthodes sont à jour. »

Les différents biais et leurs applications en éducation canine

Connaître ces biais, c’est un peu comme si on prenait conscience de la présence des lunettes déformantes sur notre nez. Ce n’est pas toujours facile de les retirer mais avec les bons apprentissages et un peu de pratique, on finit par y arriver.

Voici une vidéo en anglais (les sous-titres en français sont disponibles 😉 ) qui nous explique pourquoi, lors de la mise en place de tests, il est important d’être conscient des différents types de biais. Ici, les auteurs s’intéressent aux biais de mesure, de sélection et de confirmation.

Voici une présentation de nos principaux saboteurs :

Le biais de sélection : l’art de bien choisir ses sujets

Ce biais se glisse subtilement dans nos comparaisons lorsque les groupes que nous observons ont des différences fondamentales dès le départ. Imaginons que vous souhaitez comparer deux méthodes de dressage de chiens ou, plus probablement, que vous assistez à un débat sur le sujet sur les réseaux sociaux 😉 .

Voici plusieurs éléments auxquels vous devriez faire attention :

  • biais cognitifs éducation chiensL’histoire canine compte : Imaginez deux chiens, l’un déjà familier avec une méthode d’entraînement, l’autre novice. Il est évident que le premier semblera plus performant ! C’est comme comparer un coureur expérimenté à un débutant [2]. Si vous souhaitez comparer les performances de deux entraîneurs aux méthodes différentes, assurez vous de prendre cet élément en compte.
  • La génétique en jeu : Chaque race a ses particularités. Un Border Collie sélectionné pour être réceptif à l’entraînement depuis des générations sera probablement plus facile à entraîner qu’un Shiba Inu indépendant et peu intéressé par la nourriture.
  • L’âge : Un chiot en période de socialisation et un vieux chien n’auront pas les mêmes facilités d’apprentissage [3].
  • L’expertise du manieur : Si on compare deux méthodes, il faut s’assurer que les dresseurs les maîtrisent également. Sinon, c’est comme juger un match de tennis où un joueur aurait une raquette et l’autre une poêle à frire ! [4]

Ces connaissances peuvent nous aider à mieux juger de la qualité d’une publication scientifique ou, au quotidien, de déconstruire certains mythes tenaces.

Prenons un exemple classique :

biais de sélection études chiensVotre oncle est attaché à ses méthodes d’éducation traditionnelle. Il vante son chien de berger au rappel parfait et utilise comme contre-exemple le jeune beagle du voisin qui ne revient jamais malgré les friandises et l’application des conseils reçus sur un groupe Facebook. On pourrait lui expliquer gentiment que :

  • Les bergers sont génétiquement prédisposés à rester près de leur humain, contrairement aux beagles qui suivent leur nez [5].
  • Un chien de 8 ans est généralement plus calme qu’un jeune chien en pleine adolescence.
  • Une éducation structurée donne de meilleurs résultats que des conseils glanés sur les réseaux sociaux.

Dans le cadre d’une étude scientifique portant sur des chiens, on s’assurera que les groupes sont homogènes en terme de races et d’âge. En ce qui concerne les entraîneurs/manieurs, il est important que les auteurs mentionnent leur niveau d’expérience et de compétence avec telle ou telle méthode, technique ou exercice, ainsi que la manière dont ils ont évalué ce point  : via un questionnaire ? une évaluation pratique ? en les recrutant dans un centre spécialisé ?

En gardant à l’esprit ces différences, nous évitons de comparer des pommes et des oranges. Cela nous permet d’avoir des discussions plus nuancées et constructives sur l’éducation canine.
Alors, la prochaine fois que vous entendez une comparaison douteuse, n’hésitez pas à partager ces connaissances ! Ensemble, élevons le niveau du débat sur l’éducation canine !

Le biais de performance : quand nos attentes influencent nos résultats

Imaginez que vous êtes un(e) enseignant(e) et que vous devez évaluer le travail d’élèves que vous connaissez. Il est fort probable que vous soyez plus indulgent avec votre élève préféré et plus intransigeant avec celui qui vous casse les pieds à longueur de cours. C’est un peu ce qui se passe avec le biais de performance dans l’éducation canine ! Ce phénomène se produit lorsque nos attentes ou nos actions involontaires influencent les résultats de nos observations ou de nos méthodes d’entraînement [6].

Dans le monde de la recherche canine

Ce biais peut se manifester de manière surprenante. Par exemple, un chercheur pourrait inconsciemment passer plus de temps avec les chiens utilisant sa méthode préférée, leur donnant ainsi un avantage injuste [7]. Mais ce biais ne concerne pas que les chercheurs en blouse blanche. En tant qu’éducateurs canins ou propriétaires de chiens, nous sommes tous susceptibles de tomber dans ce piège :

Méthodes fondées sur la science canine

Dans notre quotidien d’éducateur canin

Un client pourrait interpréter les grognements de son chien comme de l’agressivité chez un Rottweiler, mais comme un simple jeu chez un Labrador. On pourrait ainsi avoir plus de consultations liées à l’agressivité pour des molosses que pour d’autres races, mais serait-il légitime d’en conclure que les molosses sont plus agressifs que les autres ? Pas si sûr…

Cela pourrait également affecter vos plans d’intervention. Imaginez un instant que vous recevez en consultation un husky qui a du mal à revenir quand on l’appelle. Seriez-vous tenté de sortir directement la longe, pensant que c’est « typique de la race » ? Ou au contraire, si c’était un Border Collie, partiriez-vous du principe que le rappel sera un jeu d’enfant ? Ces réflexes, bien que basés sur une certaine logique, peuvent nous jouer des tours. Après tout, ce husky pourrait être particulièrement attaché à son maître et apprendre le rappel en un rien de temps. Et ce Border Collie pourrait avoir une personnalité indépendante qui rendra le rappel plus difficile.

En passant, n’hésitez pas à regarder la formation de Maely sur le rappel sur mesure adapté à la race de votre chien 😉

Des solutions existent !

Pour cela, n’hésitez pas à utiliser l‘analyse du comportement appliquée dont nous vous avons parlé dans notre dernier article sur les 3 raisons de s’inspirer de la science en éducation canine ! Utilisez des formulaires d’évaluation identiques pour chaque consultation, cela vous aidera à rester objectif et à ne pas sauter aux conclusions.
En fin de compte, chaque chien est unique, tout comme chaque relation chien-humain. En gardant cela à l’esprit et en restant vigilants face à nos propres biais, nous pouvons offrir le meilleur service possible à tous nos clients à quatre pattes… et à deux pattes !

Pour approfondir vos connaissances sur l’analyse comportementale appliquée : Formation intensive : Les principes fondamentaux de l’éducation & de la modification comportementale 

Le biais de détection : quand on cherche, on trouve !

Imaginez que vous avez la même auto que votre voisin. Même marque, même modèle, même année. Sauf que vous avez effectuez trois fois plus de réparations que lui ! Seriez-vous tombé sur un citron ? Peut-être bien. Ou peut-être que c’est lié au fait que vous faites vérifier votre auto au complet par votre mécanicien à chaque changement de pneu/d’huile, ce qui lui permet de repérer les problèmes qui ne se voient ou ne s’entendent pas autrement. Chose que votre voisin ne fait pas. Eh bien c’est ça le biais de détection ! Il se produit lorsqu‘un groupe est surveillé de manière plus rigoureuse ou avec des outils différents que d’autres groupes, ce qui conduit à des résultats biaisés.

biais de détection méthodes entrainement caninEn tant qu’intervenants en comportement canin, nous devons être conscients que nos clients agissent comme des filtres. Et pour chaque chien on a un propriétaire différent, donc un « outil de mesure » différent. Ils nous rapportent ce qu’ils sont capables de percevoir.

Prenons l’exemple d’un cas d’un chien agressif.

Il n’est pas rare qu’un propriétaire nous dise que son chien a mordu « sans prévenir ». Mais en creusant un peu, on découvre souvent que le chien avait bel et bien envoyé des signaux d’inconfort ou de stress. Ces signes étaient simplement trop subtils pour être perçus par le propriétaire, ou bien celui-ci n’avait pas les connaissances lui permettant de les comprendre [8].
Alors, comment contourner ce biais ? Comme pour le biais précédent, l’utilisation de l’analyse du comportement appliquée et de formulaires d’évaluation standardisés sont une bonne solution. Ces outils nous aident à aller au-delà du « filtre humain » et à obtenir une image plus objective de la situation.

Et n’oublions pas que nous-mêmes ne sommes pas à l’abri de ce biais ! En tant que professionnels, il est crucial de rester vigilants et de remettre constamment en question nos propres perceptions.

 

Le biais d’attrition : quand les abandons nous jouent des tours !

Dans une étude scientifique, le biais d’attrition intervient lorsqu’on oublie de prendre en compte les sujets qui quittent l’étude en cours de route et que cela en modifie les résultats.

Dans notre quotidien, c’est un peu la même chose ! Les clients insatisfaits ont tendance à abandonner silencieusement. Une étude a révélé que les propriétaires de chiens aux problèmes persistants sont plus susceptibles d’arrêter les programmes de formation [9]. N’oubliez pas de suivre tous vos clients, même ceux qui partent et attention aux conclusions hâtives basées uniquement sur vos « succès » !

En conclusion, pour devenir un meilleur éducateur canin, intéressez-vous aussi à vos clients mécontents : ils vous aideront à mettre le doigt sur ce que vous pouvez améliorer 🙂

Le biais de déclaration : oups, j’ai oublié !

Je ne sais pas comment ça se passe pour vous, mais moi, j’oublie (trop) souvent des trucs. Heureusement, je me console en écrivant cet article car il me permet de réaliser que je ne suis pas la seule ! Les études, les professionnels du monde canin ou les clients peuvent aussi commettre des oublis ! C’est le biais de déclaration. Dans une publication, il se produit lorsque les participants rapportent de manière inexacte ou incomplète les effets d’un médicament par exemple.
Dans notre vie de propriétaire de chien ou de professionnel, ce serait plutôt lorsqu’on omet, consciemment ou pas, de rapporter des comportements ou des résultats d’entraînement.

Voici quelques exemples concrets :

  • Méthodes de dressage de chiens fondées sur la science Omettre certains détails : vous pourriez ne pas mentionner certains comportements de votre chien lors d’une consultation avec un professionnel car vous n’êtes pas conscient que cela a un lien avec votre problématique. Un propriétaire consulte un comportementaliste pour des destructions causées par son chien en son absence, mais il omet de mentionner que son chien le suit constamment dans la maison, pensant que cela n’est pas lié. Ce comportement d’hyper-attachement pourrait pourtant être un signe que son chien souffre d’anxiété de séparation. Cela pourrait ainsi fausser le diagnostic et le traitement proposé.
  • Minimisation des comportements agressifs : Un client pourrait sous-déclarer les comportements agressifs de son chien par crainte de se voir retirer son animal.
  • Mensonges par peur du jugement : Par peur d’être jugé, un client pourrait surestimer le temps de promenade ou minimiser les comportements problématiques de son chien. Il se pourrait aussi qu’un client nous affirme que tout va bien (son chien réussit tous les exercices et cela l’aide beaucoup avec sa problématique !) alors qu’il aurait besoin de meilleures explications ou d’un plan d’intervention plus adapté.
  • Non-respect des exercices : Ce client pourrait au contraire prétendre avoir suivi les exercices recommandés alors que ce n’est pas le cas, nous faisant croire que nos solutions sont inefficaces alors qu’elles n’ont simplement pas été mises en œuvre correctement.

Pour éviter ce biais de déclaration, il est essentiel de créer un climat de confiance et de bienveillance lors des consultations. Faire preuve d’empathie, rassurer le client sur l’absence de jugement, et encourager une communication ouverte peuvent permettre de recueillir des informations plus complètes et précises, et ainsi améliorer la qualité du diagnostic et des recommandations

Le biais de l’expérimentateur : quand nos attentes jouent les chefs d’orchestre !

Le biais de l’expérimentateur est comme diriger une pièce de théâtre mais sans s’en rendre compte ! Les attentes et gestes subtils du chercheur peuvent influencer inconsciemment les résultats de l’étude sur le comportement canin. Prenons l’exemple d’un scientifique convaincu de l’efficacité d’une méthode d’entraînement. Il pourrait involontairement donner des indices aux chiens, faussant ainsi leur performance.
chien imitation biais de confirmationUn débat passionnant entre deux grands noms de la recherche canine illustre parfaitement ce biais. D’un côté, nous avons Ádám Miklósi, le champion de l’imitation canine. Il soutient, preuves empiriques à l’appui, que nos chiens sont capables de copier nos comportements. De l’autre, Clive Wynne joue l’avocat du diable. Il remet en question ces conclusions. Il suggère plutôt que ces comportements « imitatifs » pourraient en réalité être le fruit de renforcements involontaires, comme si on récompensait un chien pour avoir accidentellement fait le bon geste [10,11].
Mais ne croyez pas que ce biais ne concerne que les chercheurs en blouse blanche ! En tant qu’éducateurs canins, nous sommes tout aussi susceptibles d’être influencés par nos attentes. Peut-être avez-vous déjà remarqué que certains chiens semblent mieux répondre à vos exercices préférés ? Il se pourrait que vous leur donniez inconsciemment plus d’encouragements ou d’attention.
Alors, comment pouvons-nous surmonter ce biais ? La clé est la conscience et l’objectivité. En reconnaissant que nous pouvons être influencés par nos attentes, nous pouvons prendre des mesures pour minimiser cet effet.

Le biais de confirmation : quand nos croyances nous mènent en laisse

Vous pensez que votre chien est un fin gourmet qui n’obéit que pour une friandise ? Attention, il se pourrait bien que ce soit vous qui soyez ‘nourri’ par vos propres croyances ! On a tous ce petit biais qui nous pousse à voir ce qu’on veut bien voir… surtout quand une croquette est en jeu !

Techniques d’entraînement basées sur la rechercheLe biais de confirmation se produit lorsque les chercheurs ou les entraîneurs cherchent, interprètent ou favorisent les informations qui confirment leurs croyances ou hypothèses préexistantes. Prenons l’exemple d’un propriétaire qui croit que son chien n’obéit que lorsqu’il a de la nourriture. Il pourrait inconsciemment renforcer cette croyance de plusieurs façons :

  • Attention sélective : Le propriétaire pourrait se souvenir principalement des moments où le chien obéit avec de la nourriture, tout en oubliant les occasions où le chien obéit sans récompense alimentaire.
  • Interprétation biaisée : Lorsque le chien obéit sans nourriture, on pourrait attribuer ce comportement à d’autres facteurs, comme l’absence de distractions.
  • Test biaisé : Le propriétaire pourrait donner des ordres de manière moins convaincante lorsqu’il n’a pas de nourriture, influençant ainsi le comportement du chien.
  • Négligence des contre-exemples : Le propriétaire pourrait ignorer les situations où le chien obéit sans récompense alimentaire, les considérant comme des exceptions.
  • Renforcement involontaire : En croyant que la nourriture est nécessaire, le propriétaire pourrait toujours avoir de la nourriture lors des séances d’entraînement. Il créerait ainsi une dépendance réelle à la récompense alimentaire.

Pour dépasser ce biais, pourquoi ne pas tester vous-même votre croyance ? Observez simplement comment réagit votre chien dans différentes situations, avec ou sans nourriture, et prenez le temps de noter les résultats. Vous pourriez être surpris !

Cumulation des biais

Science, préjugés et dressage caninPréparez-vous, car les biais, c’est un peu comme des amis indésirables à une fête : ils adorent se regrouper et compliquer la situation ! Et quand ils s’allient, ils peuvent sérieusement fausser nos jugements. Voyons ensemble comment ces biais peuvent s’accumuler et créer un véritable effet boule de neige.

  • Biais de sélection et biais de confirmation : Un chercheur ayant une hypothèse préconçue pourrait sélectionner des chiens plus susceptibles de répondre positivement à une méthode, surestimant ainsi son efficacité.
  • Biais de performance et biais de détection : Un expérimentateur convaincu de l’efficacité d’une méthode pourrait être plus attentif aux comportements confirmant cette efficacité.
  • Biais d’attrition et biais de déclaration : Les propriétaires de chiens ne répondant pas bien à une méthode pourraient abandonner l’étude, tandis que ceux qui restent pourraient rapporter des résultats positifs, surestimant ainsi l’efficacité de la méthode.
  • Biais de l’expérimentateur et biais de confirmation : Les attentes de l’expérimentateur peuvent influencer son interprétation des résultats, accordant plus d’importance aux données confirmant ses hypothèses.

Pour illustrer cette cumulation, prenons un exemple hypothétique :

Un chercheur étudie l’efficacité d’une nouvelle méthode d’entraînement pour réduire l’agressivité chez les Pitbulls. Convaincu de l’efficacité de sa méthode (biais de confirmation), il sélectionne inconsciemment des Pitbulls qui semblent plus dociles au départ (biais de sélection). Pendant l’étude, il interprète plus facilement les comportements ambigus comme non agressifs chez les chiens soumis à sa méthode (biais de détection). Les propriétaires de chiens qui ne montrent pas d’amélioration abandonnent l’étude (biais d’attrition), tandis que ceux qui restent ont tendance à surestimer les progrès de leur chien dans leurs rapports (biais de déclaration). Enfin, lors de l’analyse des résultats, le chercheur accorde plus d’importance aux données confirmant l’efficacité de sa méthode (biais de confirmation).
La cumulation de ces biais pourrait conduire à la conclusion erronée que la méthode est hautement efficace pour réduire l’agressivité chez les Pitbulls, alors que cette conclusion ne serait pas représentative de la réalité.

Comment se prémunir contre les biais ?

Les biais, c’est un peu comme ces petits cailloux dans vos chaussures : difficiles à éviter, mais une fois qu’on les repère, on peut enfin marcher plus sereinement ! Alors, comment s’en protéger et améliorer nos pratiques ? Voici quelques astuces pour garder nos jugements clairs et objectifs.

  • Biais de perception et science dans l’éducation canine Connaître et reconnaître les biais : Soyez conscient de l’existence de ces biais et identifiez-les dans votre pratique quotidienne.
  • Adopter de bonnes méthodes de travail : Utilisez l’analyse fonctionnelle du comportement. Élaborez des plans d’entraînement structurés et adaptables, et basez-vous sur des données objectives et mesurables.
  • Pratiquer la réflexivité : Remettez régulièrement en question vos méthodes et conclusions.
  • Collaborer et échanger : Partagez vos expériences avec d’autres professionnels pour identifier vos biais et améliorer vos pratiques.
  • Se former continuellement : Restez à jour sur les dernières recherches en comportement canin et en méthodes d’entraînement.
  • Utiliser des outils standardisés : Adoptez des grilles d’évaluation et des protocoles standardisés pour réduire la subjectivité.

Nos biais révélés : pour une approche plus juste avec nos chiens !

Imaginez-vous en train de nettoyer une paire de lunettes embuées. À chaque coup de chiffon, votre vision s’éclaircit un peu plus.

C’est exactement ce que nous faisons lorsque nous prenons conscience de nos biais et que nous travaillons à les surmonter !

Tout au long de notre exploration, nous avons découvert une multitude de biais qui peuvent influencer notre travail avec les chiens. Ces biais sont comme des filtres subtils qui colorent notre perception, parfois sans même que nous nous en rendions compte.

Mais ne vous inquiétez pas, nous avons un allié de taille : la méthode scientifique !

En adoptant une approche scientifique, nous pouvons progressivement retirer ces filtres et voir la réalité avec plus de clarté. C’est un peu comme si nous devenions des détectives du monde canin.  Nous cherchons des preuves objectives plutôt que de nous fier à nos intuitions parfois trompeuses.

N’oublions pas que nous sommes un peu comme des chercheurs sur le terrain. Chaque jour, nous observons. Nous testons des hypothèses, et nous ajustons nos méthodes en fonction des résultats. Cette approche scientifique nous permet non seulement d’être plus efficaces, mais aussi plus éthiques dans notre travail.
Car au final, quel est notre objectif ultime ? Le bien-être de nos chiens !
Alors, la prochaine fois que vous travaillez avec un chien, rappelez-vous : chaque biais surmonté est un pas de plus vers une  relation plus harmonieuse :).  N’est-ce pas là la plus belle récompense que nous puissions espérer ?

Aurélie Delannoy Auteur

 

 

Article rédigé par Aurélie Delannoy

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Sources :

[1] Rosenthal, R., & Rosnow, R. L. (2008). Essentials of Behavioral Research: Methods and Data Analysis. McGraw-Hill.
[2] Hiby, E. F., Rooney, N. J., & Bradshaw, J. W. (2004). Dog training methods: their use, effectiveness and interaction with behaviour and welfare. Animal Welfare, 13(1), 63-69.
[3] Serpell, J. A., & Hsu, Y. (2005). Effects of breed, sex, and neuter status on trainability in dogs. Anthrozoös, 18(3), 196-207.
[4] Blackwell, E. J., Twells, C., Seawright, A., & Casey, R. A. (2008). The relationship between training methods and the occurrence of behavior problems, as reported by owners, in a population of domestic dogs. Journal of Veterinary Behavior, 3(5), 207-217.
[5] Turcsán, B., Kubinyi, E., & Miklósi, Á. (2011). Trainability and boldness traits differ between dog breed clusters based on conventional breed categories and genetic relatedness. Applied Animal Behaviour Science, 132(1-2), 61-70.
[6] Rosenthal, R. (1994). Interpersonal expectancy effects: A 30-year perspective. Current Directions in Psychological Science, 3(6), 176-179.
[7] Udell, M. A., & Wynne, C. D. (2008). A review of domestic dogs’ (Canis familiaris) human-like behaviors: or why behavior analysts should stop worrying and love their dogs. Journal of the experimental analysis of behavior, 89(2), 247-261.
[8] Mariti, C., Gazzano, A., Moore, J. L., Baragli, P., Chelli, L., & Sighieri, C. (2012). Perception of dogs’ stress by their owners. Journal of Veterinary Behavior, 7(4), 213-219.
[9] Blackwell, E. J., Casey, R. A., & Bradshaw, J. W. (2016). Efficacy of written behavioral advice for separation-related behavior problems in dogs newly adopted from a rehoming center. Journal of Veterinary Behavior, 12, 13-19.
[10] Miklósi, Á. (2007). Dog behaviour, evolution, and cognition. Oxford University Press.
[11] Wynne, C. D. L. (2004). Do animals think? Princeton University Press.

[La science au secours de l’éducation canine] – 3 raisons de s’inspirer de la science

Dressage canin basé sur la science

Chers éducateurs canins (et autres professionnels du domaine), avez-vous déjà ressenti la frustration de ne pas obtenir les résultats escomptés de vos interventions ? Ou bien, vous vous sentez démunis face au nombre d’informations disponibles sur les médias sociaux… Ce qui a pour effet de faire ressortir votre vieil ennemi : le syndrome de l’imposteur. Ne vous inquiétez pas, nous allons tenter aujourd’hui de vous fournir un nouvel outil à ajouter à votre arsenal : la science ! Car oui, la science peut devenir votre meilleure alliée pour surmonter les obstacles que vous rencontrez lors de vos plus grands moments de doutes. En explorant ensemble les connaissances scientifiques, nous allons vous aider à :

  • Affiner vos méthodes d’entraînement
  • Résoudre efficacement les problèmes de comportement de vos compagnons
  • Démêler le vrai du faux et les nuances apportées par la science
  • Satisfaire pleinement vos clients, qu’ils aient deux ou quatre pattes.

Embarquons donc ensemble dans cette aventure enrichissante et transformons vos pratiques pour améliorer le bien-être de nos chiens et de ceux de nos clients !

Ce que vous trouverez dans cet article :

  1. Des découvertes scientifiques passionnantes
  2. Des trucs concrets et efficaces pour améliorer vos interventions
  3. Plusieurs vidéo vous présentant des concepts clé : L’attachement, l’analyse comportementale appliquée et les biais cognitifs
  4. Des astuces pour concevoir de meilleurs plans d’entraînement

Raison #1 : Une source inépuisable de savoir

Les avancées en éthologie et en cognition canine nous permettent de mieux comprendre la façon dont nos chiens pensent, apprennent et interagissent. Ces découvertes sont donc LES clés pour développer des méthodes de dressage de chiens non seulement plus efficaces, mais aussi plus respectueuses du bien-être animal. Le but ? Diminuer les comportements dérangeants menant à de trop nombreux abandons de chiens, au Québec comme ailleurs.

En voici deux exemples :

1- Découvrez l’impact de vos émotions et expressions

Vous vous en doutiez mais la science l’a confirmé :  les chiens sont capables de lire nos émotions ! En effet, ils savent distinguer la joie de la colère, même sur des visages inconnus [1] ou dans l’intonation de leur voix.  Cette découverte souligne donc l’importance de notre langage corporel et de nos expressions faciales. Une publication récente a même suggère que les chiens répondent mieux à une commande (« assis ») lorsque la personne qui le leur demande est joyeuse [2].

Mais ce n’est pas tout ! Il a également été démontré que nos chiens peuvent être affectés par les émotions qu’ils perçoivent. Ainsi, un chien qui perçoit la joie de son propriétaire aura plus tendance à remuer la queue et se rapprocher de lui [3].  Alors qu’au contraire, les chiens exposés à des visages colériques montrent des signes d’inconfort, notamment en se léchant les babines [4]. Pensez-y donc si votre chien fugue ou si vous désirez lui apprendre le rappel !

Le message est clair : notre état d’esprit est la clé du succès de l’apprentissage de nos chiens.

Soyez heureux d’entraîner votre chien !

Voici quelques stratégies éprouvées :

Approches scientifiques du dressage canin

  • Cultivez une attitude positive : Le sourire et le plaisir sont vos meilleurs alliés pendant l’entraînement ! Plongez-vous dans des disciplines qui vous passionnent tous deux(pensez au Rallye-O, à l‘agilité ou à la détection d’odeurs), inventez des exercices ludiques, et entourez-vous de coach en comportement canin et de collègues inspirants. Ces approches renforceront votre lien avec votre chien et transformeront l’obéissance en un jeu captivant. Votre bonheur authentique est la clé de votre réussite !
  • Bannissez le stress : Créez l’environnement idéal pour l’entraînement. Adaptez les défis à votre niveau et à celui de votre chien, et utilisez des techniques de gestion appropriées. Par exemple, pratiquez les promenades en laisse avec votre chien après avoir joué au tug avec votre chien ou quand l’excitation de partir en balade s’est enfin calmée. Un chien détendu est un chien réceptif ! Pour travailler avec votre chien réactif, commencez dans un cadre contrôlé, loin des déclencheurs. Ou, encore, pratiquez votre chien réactif par frustration à voir d’autres chiens après une séance de jeu avec ses copains canins. Vous favorisez ainsi votre réussite, vous conserverez votre motivation et vous y trouverez même du plaisir et de la fierté !

2- La science démontre l’importance de l’attachement dans l’éducation canine

La recherche nous permet également de comprendre comment d’autres facteurs cruciaux, comme l’âge, la race de nos chiens et l’environnement influencent leur apprentissage.

Ainsi, une autre découverte récente a permis de mettre en lumière un élément autrefois sous-estimé : la relation d’attachement entre le chien et son humain. Faites-vous partie de ces humains qui considèrent leur chien un peu comme leur enfant ? Eh bien sachez que votre chien, lui, vous considère lui-aussi comme son parent.

En effet, plusieurs études ont démontré que le lien qui nous relie est unique  et ressemble fortement à celui qui unit un enfant et ses parents [5]. Et comme pour un enfant, un lien d’attachement sécurisant est un besoin pour votre chien, au même titre que boire et manger.  La science a montré que si vous soignez votre relation, votre chien sera plus confiant, plus résilient et moins sujet aux problèmes de comportements. Cela pourrait même vous aider, par exemple, à passer plus facilement le cap de l’adolescence de votre chien, selon une étude parue en 2020 [6].

Pour renforcer votre relation, assurez-vous de respecter ces 3 règles :

Méthodes basées sur la science pour l’éducation canine

  • Répondez à ses besoins physiques. Votre chien a besoin d’une nourriture de qualité, d’eau à volonté , de sommeil et d’activité physique régulière.
  • Répondez à son besoin de sécurité. Fournissez-lui un environnement rassurant et respectez ses signaux et répondez-y de manière appropriée. Par exemple, si votre chiot pleure dans sa cage lorsqu’il passe sa première nuit chez vous, n’hésitez pas à la rassurer et rester près de lui. Paradoxalement, savoir qu’il peut compter sur vous aujourd’hui facilitera son acquisition d’indépendance plus tard !
  • Adoptez une méthode d’éducation claire et bienveillante. Les méthodes d’éducation trop autoritaires ou inconsistantes sont plus souvent associés à des problèmes de comportement, chez les chiens comme chez les enfants.

En conclusion : un chiot épanoui et bien éduqué est avant tout un chiot dont les besoins profonds de proximité, de sécurité et d’affection ont été pleinement comblés.

Cette vidéo illustre comment l’attachement entre le chien et son humain renforce sa résilience et met en évidence la spécificité de ce lien par rapport aux chats.

Raison #2 : La science comme modèle méthodologique en éducation canine

La science ne se contente pas de nous apporter des connaissances, elle nous offre un cadre méthodologique puissant et indispensable. En adoptant une approche scientifique, nous sommes en mesure de remettre en question nos pratiques de manière constructive et de rechercher des preuves tangibles de l’efficacité de nos méthodes. Cette démarche rigoureuse est la clé pour devenir des professionnels de l’éducation canine plus compétents et plus efficaces.

L’analyse du comportement appliquée : Une approche scientifique pour des résultats concrets

Il arrive parfois que, malgré vos efforts, les problèmes de comportement de votre chien ne soient pas résolus après plusieurs consultations. Cela peut être dû à une mauvaise identification du problème initial, souvent causée par une méthodologie inappropriée. C’est ici que l’Analyse Comportementale Appliquée (ACA) entre en jeu, offrant une approche rigoureuse et scientifique pour mieux comprendre et aborder ces comportements.

Pour résoudre efficacement un problème de comportement, nous devons adopter la même rigueur qu’un scientifique. Prenons l’exemple d’un chien réactif envers ses congénères.

Notre rôle est d’émettre des hypothèses précises : le chien agit-il par peur, par frustration, ou cherche-t-il à protéger une ressource ? Pour tester ces hypothèses, nous devons poser les bonnes questions sur l’environnement du chien : le comportement se manifeste-t-il en laisse ou en liberté ? Avec tous les chiens ou seulement certains ? À quelle distance ? En posant ces questions ciblées, nous collectons des données cruciales qui nous permettent de comprendre ce qui motive et maintient le comportement du chien. À partir de ces éléments, nous pouvons mettre en place des stratégies d’intervention efficaces car adaptées au cas par cas.

L’ACA est donc une approche individualisée qui permet de concevoir des interventions sur mesure, adaptées aux besoins spécifiques de chaque situation, maximisant ainsi leur efficacité.

Elle repose sur des données objectives et sur plusieurs décennies de science du comportement. De plus, l’ACA vise non seulement l’acquisition de nouvelles compétences, mais aussi leur maintien et leur généralisation à différents contextes. En adoptant cette approche, vous pouvez améliorer vos méthodes et garantir des résultats mesurables et tangibles dans vos interventions.

Structurer ses entraînements : La clé de la progression

Parfois, nos interventions ne donnent pas les résultats escomptés parce que nos plans d’entraînement manquent de clarté. Un plan confus est difficile à suivre, tant pour le chien que pour  votre client humain, ce qui peut entraver leur apprentissage à tous les deux. C’est pourquoi structurer vos plans est essentiel pour gagner en clarté et en efficacité. Cela rendra l’apprentissage plus simple et plus fluide.

Pour cela, vous pouvez vous inspirer de la méthodologie et de la rigueur scientifique. Elle vous permettra d’identifier et de formuler des objectifs et des critères clairs et détaillés.

Techniques de dressage canin appuyées par la recherche

Voici un exemple concret pour enseigner à un chien à s’asseoir :
  • Objectif : Apprendre au chien à s’asseoir sur commande
  • Action de l’humain : Leurrer le chien en plaçant une friandise devant son nez et en la déplaçant lentement vers le haut et l’arrière
  • Réaction attendue du chien : Suivre la friandise avec sa tête et poser ses fesses au sol
  • Critère de réussite : Le chien pose complètement ses fesses au sol
  • Progression : Passer à l’étape suivante après 5 réussites consécutives
  • Plan B : Si le chien ne réussit pas, récompenser les comportements intermédiaires pour le guider progressivement vers l’objectif.

Cette approche structurée peut sembler fastidieuse au premier abord, mais elle garantit une communication claire et efficace, tant pour le chien que pour son humain.

Évaluer l’efficacité de nos interventions : Des résultats mesurables pour un progrès tangible

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Pour garantir l’efficacité de vos interventions, il est essentiel d’évaluer objectivement vos progrès. La science vous offre des outils précieux pour mesurer ces progrès de manière fiable. Prenons l’exemple d’un chien réactif en promenade.

Pour évaluer l’efficacité de votre travail, concentrez-vous sur des critères mesurables :

  • Fréquence : Observez si le chien passe d’une réaction systématique à une réaction une fois sur deux.
  • Intensité : Notez si la réaction passe d’une traction forte à une simple tension sur la laisse.
  • Durée : Vérifiez si un aboiement prolongé se réduit à une réaction d’une seconde.
  • Distance : Évaluez si le chien passe d’une réaction à vue à la capacité de croiser d’autres chiens sans incident.

Ces mesures concrètes vous permettent de quantifier les progrès réalisés et d’ajuster vos méthodes en conséquence. En adoptant cette approche, vous assurez une amélioration continue et tangible dans vos interventions.

Raison #3 : Tirer parti des défis scientifiques pour surmonter nos propres obstacles

Vous êtes-vous déjà demandé comment aider vos clients qui, après avoir consulté plusieurs professionnels aux avis divergents, se sentent perdus et confus face à la multitude d’approches en éducation canine ?

Un milieu aux courants de pensées très hétérogène et polarisé

C’est un défi courant, et il est tout à fait compréhensible que les propriétaires de chiens se sentent désemparés. Avec tant de courants différents, il est facile de se perdre dans :

  • Les méthodes traditionnelles versus les approches basées sur la réponse aux besoin des chiens
  • Les techniques basées sur la dominance comparées à celles qui privilégient l’utilisation du modèle béhavioriste
  • Les conseils donnés sans contexte sur les médias sociaux versus les approches globales

Toutes les méthodes ne se valent pas

Alors, comment pouvez-vous naviguer dans cette complexité et guider vos clients de manière efficace ? Voici quelques pistes inspirées de la démarche scientifique qui pourraient vous aider :

Principes scientifiques dans l’entraînement des chiens

Analysez les méthodes :

Prenez le temps d’évaluer les différentes approches et leurs fondements. Cela vous permettra de mieux comprendre ce qui fonctionne et pourquoi. Ainsi, de nombreuses publications ses sont intéressés au sujet au cours des dernières années. Malgré des résultats parfois discordants, un consensus commence à émerger.

Ainsi, les  chiens entraînés en renforcement positifs seraient plus obéissants et moins sujets aux problèmes de comportement que les chiens éduqués avec des méthodes punitives [7]. Ainsi, des organisations comme le Collège Américain des Vétérinaires Comportementalistes d’Amérique (ACVB) [8] ou l’Ordre des Médecins Vétérinaires du Québec (OMVQ) [9] ont pris position sur le sujet et décidé de déconseiller l’utilisation des aversifs.

Soyez critique :

La science est en constante évolution, et il est crucial de garder à l’esprit que l’hypothèse favorisée aujourd’hui pourrait être remise en question demain, comme nous l’avons vu avec la pandémie de Covid-19, la plattitude de la terre ou même la prescription d’hormones chez les femmes monoposées. C’est pourquoi l’esprit critique est essentiel : il nous permet de mieux percevoir les nuances, les biais et les limites des études scientifiques.

Pour vous aider à y voir plus clair, nous publierons prochainement un article détaillé sur les biais en science, qui vous aidera à les identifier et à mettre les résultats en perspective. Nous profiterons de cette occasion pour illustrer ces concepts en prenant comme exemples certains articles sur les méthodes d’entraînement canin, un domaine où les débats scientifiques sont particulièrement animés.

Testez et observez :

N’hésitez pas à expérimenter diverses techniques ou exercices. Observez les résultats et ajustez vos pratiques en fonction de ce qui fonctionne le mieux pour chaque couple chien-humain. Cette approche s’apelle l’empirisme et est l’une des bases de l’approche scientifique.

Restez flexible :

Adaptez vos méthodes en fonction des dernières découvertes scientifiques, du contexte de ces découvertes et des besoins spécifiques de chaque animal. La science évolue, et vous pouvez faire de même !

Formez-vous en continu :

Tenez-vous au courant des avancées dans le domaine. Plus vous en saurez, mieux vous pourrez aider vos clients. Pour cela, n’hésitez pas suivre nos formations et webinaires en ligne sur le comportement canin.

Devenez entraîneur canin ou comportementaliste grâce à nos formations certifiantes

En adoptant une approche intégrative qui combine différentes disciplines comme l’éthologie, la psychologie et la biologie, vous pourrez offrir une vision plus complète de l’éducation canine. Pensez à :

  • Intégrer les aspects comportementaux et physiologiques dans votre compréhension du chien
  • Considérer le contexte social et environnemental de chaque animal

En faisant cela, vous serez en mesure de proposer des solutions personnalisées et adaptées à chaque situation. Non seulement vous améliorerez vos pratiques, mais vous aiderez également vos clients à démêler le vrai du faux dans le monde parfois déroutant de l’éducation canine.

Aurélie Delannoy Auteur

 

 

Article rédigé par Aurélie Delannoy

 

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Références :

[1] Müller, C., Schmitt, K., Barber, A., & Huber, L. (2015). Dogs Can Discriminate Emotional Expressions of Human Faces. Current Biology, 25, 601-605.

[2] Bräuer J, Eichentopf D, Gebele N, Jandke L, Mann V, Schulte K, Bender Y. Dogs distinguish authentic human emotions without being empathic. Anim Cogn. 2024 Sep 21;27(1):60

[3] Souza, P., Guo, K., Mills, D., Resende, B., & Albuquerque, N. (2023). How Do Dogs Behave When Presented with Situations of Different Emotional Valences?. Animals : an Open Access Journal from MDPI, 13. 

[4] Albuquerque, N.; Guo, K.;Wilkinson, A.; Resende, B.; Mills, D.S. Mouth-licking by dogs as a response to emotional stimuli. Behav. Process. 2018, 146, 42–45.

[5]  Payne, E., DeAraugo, J., Bennett, P., & McGreevy, P. (2016). Exploring the existence and potential underpinnings of dog–human and horse–human attachment bonds. Behavioural Processes, 125, 114-121. 

[6] Asher Lucy, England Gary C. W., Sommerville Rebecca and Harvey Naomi D. 2020Teenage dogs? Evidence for adolescent-phase conflict behaviour and an association between attachment to humans and pubertal timing in the domestic dogBiol. Lett.1620200097

[7] Hiby, E., Rooney, N., & Bradshaw, J. (2004). Dog training methods: their use, effectiveness and interaction with behaviour and welfare. Animal Welfare. 

[8] Position Statements – American College of Veterinary Behaviorists (no date). Available at: https://www.dacvb.org/page/PositionStatement (Accessed: 17 September 2024).

[9] Mise en garde de l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec à l’égard de l’usage de méthodes punitives dans l’éducation des animaux (no date). Available at: https://www.omvq.qc.ca/l-ordre/nouvelles-et-evenements/90-mise-en-garde-de-lordre-des-medecins-veterinaires-du-quebec-a-legard-de-lusage-de-methodes-punitives-dans-leducation-des-animaux.html?page=21&CAT= (Accessed: 17 September 2024).

 

[2025] Thérapie comportementale : Peut-on réhabiliter un chien agressif en méthodes positives?

solution-chien-agressif

Lorsque notre animal commence subitement à grogner contre nous, à se battre avec les autres chiens, que votre chien a mordu un invité, il est normal de s’inquiéter, mais surtout de prendre au sérieux cette situation et de vouloir la régler rapidement. Dans votre quête pour aider votre animal, bon nombre d’approches vous seront suggérées sur le net, par des amis et, même, par différents professionnels. Le chien agressif sera dit «dominant», «peureux», «colérique» ou même «contrôlant». Peut-être qu’on vous aura même proposé l’utilisation d’un collier électrique car votre chien est agressif en laisse! Bref, vous être un peu perdu devant la multitudes et les contradictions des solutions proposées pour votre chien qui a mordu.

Alors, comment trouver la solution qui fera en sorte que votre toutou devienne (ou redevienne) plus tolérant et tempéré dans ses émotions? Devrions-nous utiliser toutes les armes possibles pour lutter contre la bête dangereusement incontrôlable ou, plutôt, comprendre les besoins d’un être trop émotif pour savoir gérer de façon efficace une situation qui le rend mal à l’aise?

Bien souvent, les méthodes d’éducation canine dites positives ou sans violence seront victimes de stigmatisation, surtout en ce qui concerne le traitement de l’agressivité… Elles ne pourraient traiter que les cas faciles, elles ne seraient efficaces que sur les petits chiens, elles ne règlent pas le problème de fond, l’animal ne ferait que se concentrer sur les récompenses, elles prendraient un quart de siècle pour être efficaces. Bref, les mythes ne manquent pas à le sujet!

Pour mieux vous permettre de juger quelle méthode choisir pour votre animal, nous verrons à quoi sert l’agression chez les animaux, l’effet des méthodes de dressage traditionnelles ainsi que ce que devrait comprendre un bon plan d’intervention pour le traitement de l’agressivité.

Évidemment, cet article ne se substitue en aucun cas à l’embauche d’un professionnel qualifié travaillant avec des méthodes à jour!

Ce que vous trouverez dans cet article :

  1. L’agressivité expliquée
  2. Méthodes traditionnelles vs Renforcement positif pour traiter l’agressivité
  3. Le soucis du bien être animal
  4. Les caractéristiques d’un bon plan d’intervention

La fonction de l’agressivité chez le chien

Chez tous les animaux, l’agression sert à obtenir de la distance. Par exemple, un humain s’approche d’un chien, le chien grogne, puis l’humain s’éloigne. C’est une stratégie efficace, à faible coût (personne n’a risqué sa peau) pour créer moins de proximité entre deux individus.

Les comportements dits d’agression pourront se décliner sous différentes formes d’intimidation ou d’attaques plus ou moins contrôlées (morsures). D’après vous, l’animal veut-il obtenir de la distance, car il est inconfortable ou par pur plaisir malsain? Bien qu’un animal puisse aussi agresser par frustration, ce qui est plutôt rare dans un contexte de chiens domestiques, la grande majorité des attaques ou des épisodes agressifs ont lieu, car l’animal a peur, se sent menacé ou est inconfortable.

Si un comportement agressif émerge à cause d’une émotion sous-jacente liée à la peur, à l’impression d’être menacé ou au fait d’être inconfortable, croyez-vous que d’intimider un animal dans cet état ou de lui faire mal l’aidera à se sentir mieux?

Traiter l’agression en méthodes traditionnelles

À titre d’intervenante en comportement canin, je n’ai pas toujours utilisé les méthodes «douces». Avant, j’utilisais aussi les méthodes punitives. D’ailleurs, si vous vous demandez pourquoi j’ai changé de méthodes d’entraînement, j’en parle ici dans un article publié chez Les chiens Togo.

Le traitement classique d’un dresseur qui utilise la correction est le suivant :

chien a mordu

  1. Mettre le chien devant ce qui le fait réagir
  2. Intimider ou faire mal à l’animal au moment de la réaction OU laisser l’animal réagir sans rien faire jusqu’à ce qu’il finisse par se taire
  3. Récompenser (ou non) l’absence de réaction
  4. Répéter jusqu’à ce que l’animal cesse de réagir

Est-ce que ça fonctionne? Est-ce que ça donne des résultats?

Ma réponse dépendra de ce qu’on entend par résultats.

Si l’opération est bien menée, l’animal devrait inhiber ses réactions agressives. Techniquement, si on punit les jappements, le fait de charger ou le fait de grogner, ces comportements devraient diminuer. Par contre, est-ce que l’animal se sent plus en sécurité? Moins menacé? A-t-il moins peur?

Si votre chien grognait, car il se sentait menacé lors de ses repas et faisait de la protection de ressources, le fait d’avoir corrigé ses grognements ne fera pas en sorte qu’il aime être en votre présence lorsqu’il mange. Même, cette situation pourrait encore être plus anxiogène pour lui : en plus de ne pas aimer être en votre présence dans ces circonstances, il a maintenant peur de se faire intimider et corriger lorsque vous êtes près de lui.

Vous avez enlevé l’alarme de la bombe

En punissant votre animal pour ses réactions, vous n’avez fait qu’enlever les signaux de communication qu’il vous envoyait. Si vous avez puni le fait de grogner ou de montrer les dents, votre chien ne répétera peut-être plus ces comportements. Par contre, il est possible qu’il ne vous avertisse plus et passe directement à la morsure.

Étonnamment, vous devriez remercier le chien qui grogne; il vous donne une chance afin de ne pas avoir à vous mordre!

Les résultats sur mes anciens clients

En toute humilité, alors que j’utilisais ces méthodes, j’ai empiré bien des cas. Sur le coup, ça marchait du tonnerre, surtout avec moi. C’est-à-dire que j’avais assez de «timing» et que j’étais assez intimidante pour que l’animal cesse rapidement toute démonstration d’agression, que ce soit envers moi ou qui que ce soit.

Toutefois, les résultats n’étaient pas les mêmes lorsque mon client tenait la laisse. Certains chiens ont même riposté lorsque leur maître les corrigeait en les mordant plus fort qu’à l’habitude. D’autres qui étaient agressifs envers les autres chiens, au moment de se faire corriger, se sont retournés vers mes clients pour les mordre.

Dans d’autres cas, assez nombreux, ces méthodes ont cependant inhibé les réactions de l’animal et les comportements agressifs ne ce sont pas détériorés. Ces chiens sont toujours de potentielles bombes à retardement ou vivent probablement ce qu’on appelle le syndrôme de l’impuissance acquise.

Alors, ça donne des résultats?

Si ces chiens appartiennent à la catégorie de chiens sur laquelle ces méthodes marchent, nous avons ici un problème de définition…

Le bon plan d’intervention pour traiter l’agressivité d’un chien

Vous devez être curieux et vous demander comment fait-on pour résoudre les problèmes d’agression sans punition? Le dicton ne dit-il pas aux grands maux les grands remèdes?

Pour traiter un problème d’agression, il faut non pas en traiter les symptômes (les grognements, les morsures, les comportements d’intimidation) mais plutôt en traiter la cause, qui est la majorité du temps de la peur ou un inconfort. Le professionnel suggérera alors de faire en sorte que l’animal se sente davantage en confiance dans la situation qui le pousse à agresser. Le chien qui mord par peur n’aura plus de raison d’être agressif s’il n’est plus effrayé!

Dans les faits, les méthodes employées ressemblent grandement aux thérapies cognitives comportementales utilisées avec succès chez les humains qui souffrent de différents troubles de peurs ou d’anxiété.

L’intervenant ou l’éducateur canin devra déterminer quels sont les déclencheurs. Par exemple :

  • L’approche d’une personne inconnue
  • Se faire manipuler dans telle situation
  • Se faire approcher alors qu’il est en possession de nourriture (la protection de ressources)
  • L’approche d’un chien lors des promenades en laisse (réactivité canine)

Et ensuite, définir les sources de motivation, ce que préfère le chien, souvent de la nourriture à haute valeur (poulet cuit, fromage, nourriture en conserve, beurre d’arachide) ou bien un jouet en particulier.

Maintenir l’animal en situation de réussite

Si un chien agresse lorsqu’on le touche au niveau des pattes, je vais recommander de commencer par le toucher au niveau des épaules, puis de lui donner de la nourriture. Pourquoi? Pour que l’animal comprenne qu’il y a un lien net, précis, entre le fait de se faire toucher l’épaule et le fait de recevoir ses récompenses préférées.

Pourquoi ne pas commencer par les pattes? Parce que le chien effrayé, en mode survie, risque de réagir, de pratiquer à nouveau l’agression, de refuser la nourriture et, surtout, de croire encore plus fortement qu’il est désagréable de se faire manipuler par l’humain.

Si on veut traiter un problème d’agression, on doit trouver un point de départ où l’animal se sent en confiance et est à l’aise. Dans un cas de chien qui grogne quand on s’approche de son os, je vais travailler en premier temps avec une ressource qui n’est pas gardée afin de mettre l’animal en confiance, par exemple un jouet.

Dans le cas du chien qui n’aime pas se faire toucher les pattes, je vais, au rythme de l’animal, progresser tranquillement en débutant par l’épaule, puis par le coude, puis par l’avant-bras et, finalement, par la patte. À chaque étape le chien devra mon montrer qu’il est heureux, qu’il se sent en confiance, avant de passer à la suivante. Surtout, chaque répétition apportera à l’animal ses récompenses préférées.

Deviendriez-vous agressif si une personne tentait de prendre votre chapeau sans votre permission? Ou votre porte-monnaie? Et si chaque fois qu’on vous volait un objet, qu’on vous rendait au centuple sa valeur, quelle serait votre réaction? À moyen terme, vous deviendriez heureux qu’on vienne vous piller et, surtout, vous cesseriez de vous défendre, donc d’être agressif envers les «voleurs». C’est ainsi que, sans utiliser de méthodes aversives, on peut en venir à réhabiliter un animal agressif.

Réhabiliter le chien agressif en méthodes positives, une lubie?

Non, seulement ces méthodes fonctionnent… Mais, il est nécessaire de les employer afin de réellement régler un problème d’agression sans transférer l’animal dans un mode d’impuissance acquise, de ne pas pousser l’animal à inhiber ses avertissements et le mener à être une bombe à retardement, tout en traitant la cause du problème (peur ou inconfort) et non les symptômes qui y sont rattachés.

Si votre chien a mordu une personne, s’il grogne dans certaines circonstances, si ces comportements vous inquiètent, prenez la peine de vous renseigner sur le professionnel que vous engagerez et, surtout, vérifiez les méthodes utilisées. Je vous suggère aussi de lire mon article à propos du métier d’éducateur canin qui n’est pas réglementé au Québec afin de faire un bon choix pour aider votre animal.

L’importance de la prévention et de l’éducation précoce

La meilleure approche pour gérer les problèmes de morsures est de les prévenir avant qu’ils ne se produisent. Une éducation précoce et une socialisation adéquate sont essentielles pour développer un chien équilibré et non agressif. Profitez de sa période de socialisation (4 à 16 semaines environ) pour exposer votre chien à diverses situations, personnes et autres animaux de manière positive et contrôlée. Aidez-le à développer sa résilience en l’exposant à des stress modérés et en lui enseignant les bon comportements à adopter dans notre société d’humains.

Enseignez-lui les commandes de base comme « assis », « reste » et « laisse » grâce à des méthodes positives. L’entrainement vous permettra de développer votre relation et lui facilitera la tâche pour de futurs entrainements. En effet, les chiens ayant déjà une expérience en entraînement ont statistiquement plus de chances d’être réhabilités.

Enfin, et c’est le plus important, apprenez à reconnaître les signes précurseurs de stress ou d’inconfort chez votre chien, comme le léchage des babines, le détournement du regard ou le raidissement du corps. En étant attentif à ces signaux, vous pouvez intervenir avant qu’une situation ne dégénère en agression. Une approche préventive, combinée à une éducation continue, peut grandement réduire les risques de comportements agressifs et de morsures à l’avenir.

 

Vous comprenez l’importance de mieux cerner l’agression canine et souhaitez aller encore plus loin dans vos connaissances ? Découvrez notre quiz sur le sujet.

 

Simonne Raffa, propriétaire de De Main De Maître et intervenante en comportement canin

 

 

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  • Séminaire : Réactivité canine – Le plan de A à Z pour un chien calme pendant les promenades 
  • Webinaire : La gestion des émotions canines – Plus complexe qu’on le croit
  • Webinaire : Module avancé – Scénarios structurés pour chiens réactifs

[2025] Chaos ou harmonie : conseils de pro pour une cohabitation entre chiens réussie

Vous désirez ajouter une petite boule de poils à votre famille, mais appréhendez un peu la réaction du ou des chiens déjà présents ? Vous craignez de faire des erreurs qui pourraient mener à la mésentente entre votre premier chien et le petit nouveau ? Grâce à cet article, vous découvrirez s’il vaut mieux choisir un adulte ou plutôt un chiot, un mâle ou une femelle, afin d’accueillir au mieux votre nouveau chien, qu’il soit le deuxième, le troisième ou plus.

Apprenez à bien faire les introductions entre Fido Premier et Fido Second afin de partir de la bonne patte, démystifiez certains mythes liés à la cohabitation entre chiens, mais aussi, apprenez quoi faire si vos chiens ne s’entendent pas bien.

 

Vos chiens vivent sous le même toit, mais l’harmonie n’est pas toujours au rendez-vous ? Faites notre quiz sur la cohabitation canine et découvrez comment améliorer leur relation !

 

Ce que vous trouverez dans cet article :

  1. Des conseils pour bien choisir son deuxième chien et favoriser une bonne entente
  2. La bonne façon de présenter votre nouveau chiot expliquée étape par étape
  3. Les règles d’une bonne cohabitation entre chiens
  4. Une capsule vidéo pour apprendre à son chien à porter une muselière (et prévenir les accidents).
  5. La hiérarchie entre chiens démystifiée

Intégrer et présenter son nouveau chiot à son chien plus âgé en 6 étapes faciles

Le jour J est arrivé : Fido Premier et Fido Second sont sur le point de se rencontrer !

Voici quelques conseils pour que ce rendez-vous capital se passe de la meilleure manière possible et devienne un « coup de foudre amical ». Ce protocole de mise en contact peut être appliqué quel que soit l’âge des individus canins.

#1 Aménager la maison pour accueillir le 2e chien

Avant d’y amener votre nouveau chien, assurez-vous que la maison soit sécuritaire pour la cohabitation entre chiens. Enlevez toute ressource qui pourrait être source de conflit (articles de mastication, nourriture, gamelles vides, ou tout autre objet que votre chien aurait tendance à protéger) et prévoyez des espaces qui permettront aux chiens de s’éloigner ou de se cacher au besoin. À ce titre, afin d’éviter tout incident, je vous invite à lire l’article sur la protection de ressources chez les chiens.

#2 Faire l’introduction des chiens sur un terrain neutre à l’extérieur

maison multi-chiensRendez-vous de préférence dans un endroit « neutre » et calme afin de faire une courte balade. Si vous vivez seul, demandez à une personne de confiance de venir vous aider à tenir l’un des chiens lors de cette promenade. Évitez à tout prix les approches et les contacts frontaux ou en face à face et privilégiez plutôt une balade en côte à côte. Commencez par vous balader en gardant les chiens en parallèle à une grande distance et approchez-vous progressivement l’un de l’autre, toujours en marchant dans la même direction.

#3 Être à l’écoute du langage canin

Lors de cette balade, observez attentivement le langage des deux chiens. Si vous repérez des signaux de malaise, de stress, d’évitement, ou encore si l’un des deux chiens commence à démontrer de la réactivité, augmentez la distance entre les chiens pendant quelque temps avant de tenter à nouveau de vous approcher légèrement. Ne forcez le contact à aucun moment ! Respirez et prenez le temps. 😉

#4 Rendre l’expérience positive pour les chiens

Rendez ce moment magique, positif et agréable : prévoyez des biscuits pour chiens de haute valeur en quantité suffisante et associez positivement la présence de chaque chien en les récompensant dès que possible. Une fois la distance réduite et si vos chiens sont à portée de truffe l’un de l’autre, laissez-les établir un contact pendant quelques secondes puis rappelez chacun des chiens (sans tirer sur la laisse !) et continuez à marcher paisiblement en parallèle. Veillez à bien garder vos laisses détendues.

#5 Introduire les chiens à l’intérieur de la maison

Prévoyez au sein de votre habitation un endroit « neutre » où vous pourrez laisser les chiens faire connaissance l’un avec l’autre en totale liberté. Nous vous conseillons de ne pas laisser les chiens en laisse : en effet, une laisse qui se tend peut être mal ressentie ou interprétée par votre chien. Ce dernier pourrait ne plus se sentir libre de ses mouvements ou oppressé et donc ne pas exprimer ses signaux de communication de manière optimale. Il arrive alors parfois que le chien réagisse par peur, par frustration ou par colère.

Il est important de toujours continuer de regarder le langage des deux chiens. Un chien qui grogne parce qu’il est inconfortable est bien différent d’un chien qui grogne lorsqu’il joue.

#6 Le rappel et le mouvement pour éviter les conflits entre chiens et chiots

Rappelez régulièrement l’un des chiens vers vous pour mettre des temps de pause « naturelle » dans les interactions. Tout comme à l’extérieur, continuez de récompenser régulièrement chacun des chiens, afin d’associer le fait qu’il soit ensemble de manière positive. À nouveau, ne forcez à aucun moment le contact, mais fiez-vous sur les signaux que vous observez et adaptez-vous à la situation (rappelez un des chiens, proposez une pause, séparez temporairement les toutous, etc.).

Évitez à tout prix de rester statique : bougez, continuer à marcher ou à vous déplacer. Le mouvement, c’est la vie ! Au moindre signal d’inconfort de l’un des chiens, ou si l’un des chiens devient harcelant, mettez fin à l’interaction en faisant une pause ou en séparant temporairement Fido Premier et Fido Second.

Comment faire cohabiter deux chiens et s’assurer qu’ils s’entendent bien ?

chien jeu avec chiot

L’adage selon lequel il vaut mieux prévenir que guérir s’applique particulièrement bien dans le cadre d’une cohabitation dans un foyer multi-chiens.

Il conviendra donc de mettre en place des outils solides permettant de gérer les situations plutôt que de les provoquer sans contrôle. Exemples :

  • Si votre nouveau chiot a tendance à harceler votre chien plus âgé, nous vous conseillons d’intervenir dès les premiers signaux d’inconfort de votre chien plus vieux, afin d’apprendre au plus jeune à respecter cette communication.
  • Si l’un de vos chiens présente des comportements de protection de ressources comme la possession de nourriture, la gestion de l’environnement pure et dure sera de mise, avec une séparation complète des individus lors de la prise des repas ou lors des moments de mastication ou de léchage.
  • Les interactions entre les individus pouvant changer d’un moment à l’autre, et Fido Premier et Fido Second ne se connaissant pas encore à 100%, nous vous invitons, lors des premiers mois de cohabitation, à séparer les chiens durant vos absences afin d’assurer leur sécurité. L’utilisation de la cage pour séparer les chiens peut être très pratique.

Ceci étant dit, il faut garder en tête qu’il est tout à fait normal que les chiens d’un même foyer réagissent parfois l’un envers l’autre : si on ramène cela à nos interactions humaines, notre frère, notre sœur, un parent, ou notre compagnon nous tapent évidemment parfois sur le système ! Toutefois, il vaut mieux être prudent que laxiste pour éviter une escalade dans les conflits ou les bagarres potentielles. À ce sujet, connaissez-vous ces 3 signes méconnus que les chiens donnent avant de mordre ?

Est-ce qu’un gros chien peut cohabiter avec un chien de petite race ?

Oui, mais nous préconisons une gestion et une séparation des chiens lors de vos absences si…
  • les chiens du foyer ont des différences majeures de tailles et/ou de poids. Ainsi, un Chihuahua ou un chiot de 5kg ne pourra pas être laissé seul avec un Dogue Allemand d’une soixantaine de kg ou un Terre-Neuve, car les risques de piétinement ou de bousculade sont tout simplement trop importants.
  • votre chien présente des comportements de prédation : le risque que votre nouvelle boule de poils réveille l’instinct de chasse de Fido Premier est réel. Et donc à éviter !
  • votre chien n’a pas été correctement socialisé aux chiens de petite taille et risque de confondre votre mignon petit Corgi ou Shih Tzu qui bouge et court avec un chouette jouet à tugger !

Causes les plus fréquentes de conflits entre chiens

cohabitation plusieurs chiensFido Premier et Fido Second cohabitent maintenant depuis plusieurs mois ensemble et tout semble se passer à merveille… Et puis « boum », du jour au lendemain, en une fraction de seconde, la dynamique change et vous assistez à une bagarre impressionnante entre les deux amours de votre vie…

Quelles sont les causes qui peuvent expliquer ce conflit brusque et soudain entre vos toutous ?

  • Des comportements de protection de ressources présents chez l’un des chiens ou chez plusieurs des individus de votre foyer, comme le fait de grogner lorsque l’autre chien s’approche du divan.
  • Une mauvaise compréhension du langage de l’un et de l’autre qui, à force d’incompréhensions répétées, aboutit à un conflit général.
  • Des besoins canins qui ne sont pas satisfaits, un chien qui manque d’exercice physique, un manque de stimulations ou au contraire, une fatigue ou une accumulation de stress ou d’anxiété chez le chien, qui amène son taux de cortisol à un niveau record.
  • Un chien qui a tendance à harceler l’autre chien et qui ne respecte pas les signaux d’avertissement.

Une tension ou un conflit sporadique, sans gravité ou grande intensité, est tout à fait normal au sein d’un foyer multi-chiens. Toutefois, si les mêmes tensions ou les mêmes conflits se manifestent de manière récurrente, n’attendez pas que la situation s’envenime et faites-vous aider par un éducateur canin compétent afin de désamorcer la situation le plus rapidement possible !

 

Mes deux chiens ne s’entendent pas, que faire ?

Il est possible que malgré tout votre amour et toutes vos intentions bienveillantes, la situation dérape jusqu’à un point où vos chiens ne puissent plus se voir sans qu’il y ait un conflit.

Dans ce cas, la première chose à faire est de leur octroyer une longue pause voire de les séparer en les mettant dans des pièces différentes, de part et d’autre d’une barrière ou encore dans leurs cages respectives.

Il sera ensuite nécessaire de déterminer la ou les causes de cette mésentente et de mettre en place un protocole adéquat de remise en contact ou de cohabitation. L’utilisation de la muselière est conseillée afin de diminuer les risques de blessures lors de la remise en contact.

Faites-vous accompagner si besoin d’un éducateur canin pour évaluer la situation et déterminer les exercices à privilégier pour la thérapie comportementale de vos chiens. Ne laissez surtout pas vos chiens se débrouiller seuls, sous peine d’un chaos irréversible !

Il faut une hiérarchie entre les chiens de la maison, vrai ou faux ?

Absolument faux ! D’un point de vue éthologique, « on considère que pour les mammifères sociaux, le contexte d’une interaction, ainsi que les expériences passées de chacun des participants, peuvent à eux seuls permettre de prévoir l’issue d’une interaction. » Ce modèle « repose sur des apprentissages par associations que font les chiens au cours de leur vie. » (issu du livre « Le comportement de mon chien », Charlotte Duranton – Docteur en éthologie, section « Les différents types d’organisation sociale chez le chien », page 275).

La notion de « dominance » ou de « hiérarchie » est donc intrinsèquement liée au contexte, qui fluctue, et au concept d’expériences et d’apprentissages.

En d’autres termes, et en résumé, les chiens d’un même foyer auront tendance à apprendre les préférences et le fonctionnement des uns et des autres de manière progressive, par expériences et associations répétées. « Avec ce modèle, on comprend alors que si vous avez un groupe stable, avec un ou plusieurs chiots qui grandissent dans le groupe, ils vont pouvoir apprendre les réactions de tel ou tel autre chien, et le groupe va s’établir ainsi, de façon très sable, donnant l’illusion d’une « hiérarchie ». » (issu du livre « Le comportement de mon chien », Charlotte Duranton – Docteur en éthologie, section « Les différents types d’organisation sociale chez le chien », page 276).

Accueillir un deuxième chien : choisir un mâle ou une femelle ? Un chiot ou un chien adulte ?

La première règle avant d’ajouter un 2e chien à sa maisonnée est de choisir un chien au tempérament qui va bien avec celui de Fido Premier. Si vous avez la chance d’avoir le chien en famille d’accueil avant de l’adopter, c’est encore mieux ! De nombreux refuges pour chiens offrent cette option. Vous pouvez ainsi valider que l’entente se passe bien avant de procéder officiellement à l’adoption. Voici quelques points à considérer si vous n’avez pas cette option :

  • De manière générale, les conflits entre chiens sont plus présents chez les duos mâle-mâle et femelle-femelle. Ça ne veut pas dire que tous les duos du genre sont constamment en conflit, simplement que le risque est un peu plus élevé. Considérez aussi l’historique de votre chien, il se peut qu’il ait des préférences de ce côté.
  • Les chiots sont de petites boules d’énergie qui demandent beaucoup de temps et de ressources. Si votre chien est âgé et ne tolère pas les chiots, ce n’est peut-être pas le meilleur choix, à moins de vouloir faire de la gestion et de garder les chiens séparés. Au contraire, un chiot pourrait être un bon choix si vous avez un jeune chien enjoué.
  • Du côté des chiens adultes, il est plus facile de connaître leur tempérament. Ainsi, vous pouvez choisir un chien au tempérament plus adapté à votre pitou. Vous avez un chien calme ou un chien qui a trop d’énergie ? Aucun problème, de nombreux chiens de tous tempéraments se cherchent des familles, que ce soit en refuge ou chez un éleveur éthique, qui reprend ses chiens si les familles ne peuvent plus s’en occuper.

La question qui tue : Adopter deux chiots en même temps ou non ?

L’adoption de deux chiots en même temps n’est pas impossible, mais soyez conscient qu’elle vous demandera é-nor-mé-ment de temps, d’énergie et de ressources ! Lors de l’adoption, vous aurez deux chiots en même temps, mais n’oubliez pas que quelques mois plus tard ce seront deux turbulents chiens adolescents que vous aurez !

En effet, les besoins et les envies des chiots ne concorderont pas forcément : il faudra donc par exemple se lever 2x plus souvent la nuit pour laisser les chiots se soulager et leur apprendre la propreté, ou encore faire des balades « en double » jusqu’à ce que les chiots soient capables de marcher ensemble calmement (oui oui, on parle bien de 2x plus de promenades). Idem concernant la socialisation des chiots qui vous demandera le double du temps ou l’apprentissage de la solitude qui devra être mis en place rapidement, pour éviter par la suite une anxiété de séparation liée au fait de rester seul.

cohabitation entre chiensLe poste « dépenses et coûts généraux d’un chien » sera lui aussi doublé.

Outre l’attention et les moyens décuplés que vous devrez leur porter, il existe un risque que les chiots créent un lien très fort entre eux, au détriment de leur relation avec vous, particulièrement si vous négligez de faire des activités seul à seul avec chacun d’entre eux. A contrario, il est également possible que les chiots n’aient pas plus d’affinités que ça entre eux et qu’ils ne trouvent pas vraiment d’intérêt à jouer ensemble…

Préserver l’individualité de chaque chien

Lorsque vous accueillez un deuxième chien dans votre foyer, il est crucial de ne pas négliger l’individualité de chacun de vos compagnons canins.

Bien qu’ils puissent former une paire harmonieuse, chaque chien a ses propres besoins, sa personnalité unique et son rythme d’adaptation. Veillez à accorder du temps individuel à chacun d’eux, que ce soit pour des séances d’entraînement, des promenades en tête-à-tête ou simplement des moments de câlins. Cette attention personnalisée aide à renforcer votre lien avec chaque chien et prévient les sentiments de jalousie ou de négligence.

De plus, respectez les préférences individuelles en matière de jeux, de nourriture et d’espace de repos. En reconnaissant et en valorisant l’unicité de chaque chien, vous créez un environnement équilibré où chacun peut s’épanouir, tout en formant une famille canine unie et heureuse.

Voici quelques articles qui vous aideront à comprendre davantage les implications liées à l’éducation d’un chiot :

  • Que faire si mon chiot me mordille sans cesse ?
  • Comment se préparer à l’arrivée d’un chiot ?
  • Est-ce dangereux que mon chiot monte et descende les escaliers ?
  • Les premiers jours avec un nouveau chiot à la maison

Finalement, partant pour un 2e chien ou non ?

Nous avons vu ensemble tout au long de cet article que l’intégration d’un nouveau membre canin au sein de la structure familiale n’est pas une chose à prendre à la légère.

Le jour J, associez la présence des deux chiens de manière positive, allez-y de manière progressive en proposant beaucoup de pauses et en respectant le rythme de chaque individu. Mettez toutes les chances de votre côté pour que la rencontre soit un réel « coup de foudre amical ». Parce que « l’avantage du coup de foudre, c’est qu’il fait gagner du temps » (Pierre Doris). Et du temps, vous en aurez besoin pour accompagner vos poilus !

Vous avez peur que la cohabitation entre vos chiens vire au vinaigre ? Vous attendez un nouveau chien et vous souhaitez éviter des erreurs qui pourraient mener à des mésententes, de l’agressivité et des bagarres ? Inscrivez-vous au cours en ligne Mettre fin au chaos de la maison Multi-chiens !

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adopter deuxieme chien

 

Article rédigé par Nathalie Kowalski – Une fille parmi les louvettes et Novanimalia

 

Poursuivez votre lecture : 

  • Solutions pour punir efficacement un chien qui désobéit
  • Comprendre le seuil de tolérance du chien afin de réduire son niveau de stress
  • Les pièges des chiots vendus dans les petites annonces
  • Comment traiter la dysplasie de la hanche chez le chien ?

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  • Cours en ligne : Changer le comportement de mon chien en 3 étapes 
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  • Cours en ligne : Apprendre à son chien à aimer la cage
  • Cours en ligne : Mon chien ne revient pas quand je l’appelle !

[2025] Votre chien gémit? Les solutions sans failles pour l’aider!

chiot qui pleureDepuis quelques temps, voire même depuis que vous l’avez, votre chien (ou votre chiot) pleure et gémit. Quoi faire ? Vous avez tout essayé mais rien ne semble le soulager. Ce serait tellement plus simple s’il pouvait parler !

Comme ce n’est évidemment pas le cas, nous devons apprendre à les comprendre! Évidemment, chaque chien s’exprime à sa façon via différentes postures, signaux et sons.

Voici les différentes raisons pour lesquelles les chiens pleurent ou gémissent;

  • Votre chien pourrait souffrir de la douleur
  • Votre chien pourrait vouloir obtenir votre attention
  • Il pourrait aussi gémir car il est anxieux, stressé ou a peur
  • Car il est frustré
  • Car il est heureux et anticipe quelque chose de positif
  • Car il souffre d’anxiété de séparation

On peut facilement voir que toutes sortes de raisons poussent nos chiens à gémir. Explorons-les maintenant davantage en profondeur afin que vous puissiez trouver la raison pour laquelle votre chien gémit et y apporter les solutions appropriées!

 

Ce que vous trouverez dans cet article :

  1. Les raisons qui poussent votre chien à pleurer/gémir
  2. Des solutions adaptées à chaque cas
  3. Des exemples concrets
  4. Un petit truc pour amadouer les voisins mécontents 😉
  5. Un guide pour apprendre la solitude à votre chiot

 

Les causes des gémissements chez le chien

chiot dressage jappement

Comme nous le savons bien, les chiens ne parlent ni anglais ni français! Du moins, je n’ai pas encore trouvé de chien qui le fait! Ils ont évidemment d’autres moyens de communication comme le langage corporel et vocal!

N’oubliez pas, les chiens ne font jamais rien pour rien! Il y a toujours une raison pour laquelle un chien va offrir un comportement, que ce soit de japper, pleurer, s’asseoir ou cracher du feu!

En ce qui concerne la dernière option, je n’ai pas trouvé de chien qui le fait!

Votre chien gémit parce qu’il est en douleur ou est inconfortable

Saviez-vous que le comportement de votre chien peut être grandement affecté par son état de santé ?

Pour avoir travaillé longtemps en refuge et en clinique vétérinaire comme technicienne en santé animale, j’ai malheureusement croisé plusieurs animaux en douleur pour toutes sortes de raisons. J’ai d’ailleurs observé plusieurs chiens gémir à leur réveil post-chirurgie, par exemple!

Au refuge, je me souviens avoir vu un chien de type Husky qui pleurait très fort suite à sa stérilisation. Bien entendu, suite à l’administration d’un antidouleur par le vétérinaire, il s’est rapidement calmé et est tombé endormi! Dans cette situation, ses gémissements étaient probablement causés par la douleur et le stress de la procédure médicale!

Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Certains chiens vont gémir, car ils souffrent d’arthrite, d’une douleur à une patte ou à un coussinet…

Votre chiot ou votre chien pleure pour avoir votre attention

Les chiens peuvent être des champions des demandes d’attention. Je me souviens que le Bichon croisé d’un de mes clients était particulièrement doué pour gémir afin qu’on s’occupe de lui, même si tous ses besoins de stimulation mentale et physique étaient comblés !

Souvent, ce type de gémissements sont suivis d’un langage corporel détendu, d’une petite queue qui  s’agite dans tous les sens et d’un contact visuel avec l’humain. Si cela veut dire avoir de votre attention, il ne vous lâchera pas des yeux, c’est certain! Que faire lorsque votre chien agit ainsi ? On l’ignore. 🙂 Ce n’est pas facile, je l’admets ! Je serais la première à craquer si mon chien gémissait ainsi ! Je vous partage mes petits trucs secrets  :

1. Commencez par anticiper les moments auxquels votre chien va chigner.

Gémit-il à l’heure des repas ? Lorsque vous regardez votre série préférée ? Si c’est le cas, il n’y a rien de plus simple ! 5 minutes avant de commencer votre activité, offrez à votre chien de quoi s’occuper, par exemple un jouet interactif ou un jouet à mastiquer qui aura été rempli de beurre d’arachide (sans xylitol, car il est toxique pour les chiens) ou de pâté pour chien.

BAM le tour est joué ! À moins que votre chien ne soit particulièrement doué, il sera difficile pour lui de gémir et manger un Kong rempli de nourriture ou un bon gros os !

2. De bons écouteurs pour ne pas entendre votre chien japper ou gémir !

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Procurez-vous une bonne paire d’écouteurs et redécouvrez vos groupes de musique préférés ! C’est facile d’ignorer son chien qui demande de l’attention si on ne l’entend pas. Qui n’aime pas se gâter d’un nouveau joujou électronique de toute façon ? 😛 Si on met le son assez fort sur des écouteurs qui coupent les sons ambiants, il n’y aura rien de plus facile !

Attention! Si vous n’offrez pas à votre chien d’auttres options intéressantes pour s’occuper, vous vous priverez d’une occasion de répondre à son besoin d’être occupé. Veillez donc à ne pas seulement ignorer les mauvais comportements de votre chien.

3. Le vin règle PRESQUE tous les problèmes…

Ou la croustade aux pommes, comme vous voulez. 😉

Difficile d’ignorer son chien quand on a habite en appartement. L’éducation d’un chien n’est pas toujours de tout repos et peut effectivement être dérangeante pour les autres, par moment. Comme pour votre chien, anticipez les problèmes. Lorsque j’ai adopté Ame, mon Border Collie, je savais qu’il y avait des risques qu’il pleure la nuit.

En revenant de chez l’éleveur, j’ai été acheté une bouteille de vin à mes voisins ET une croustade aux pommes. Je leur ai offert en m’excusant d’avance pour les bruits que cela allait occasionner. Évidemment, je les ai aussi avisés que j’allais faire tout mon possible pour ne pas les déranger.

Je comprends que ce truc n’est pas directement lié au comportement de votre chien, cependant, si vous savez que vos voisins sont compréhensifs, vous risquez d’appréhender cette aventure d’un tout autre angle et en étant moins stressé. 🙂

Votre chiot pleure la nuit?

Le classique ! Peu de gens y ont échappé à l’adoption de leur chiot ! Comme discuté dans plusieurs articles sur les chiots et dans notre cours de maternelle et socialisation, les pleurs la nuit sont tout à fait normaux, mais tristes, je vous l’accorde ! Les chiots pleurent, car ils ont envie de faire leurs besoins, car ils se sentent seuls, car ils ont froid, car ils ont peur ou parce qu’ils sont anxieux.

Ce qu’il faut se rappeler, c’est que les chiots sont des bébés ! Pour ceux qui me lisent et qui ont des enfants ou travaillent avec des enfants, je suis certaine que vous savez de quoi je parle. 😉

Mes 2 meilleurs conseils pour les chiots qui gémissent la nuit?

  • Lisez notre article sur les pleurs et les jappements des chiens la nuit
  • Et,  jetez un coup d’œil à notre cours de maternelle pour chiots

Ça vaut le détour. 🙂 Oh, un petit dernier conseil: la patience et l’empathie sont vos alliées. 🙂

Rassurez votre chiot, il en a besoin ! Il apprendra ainsi à vous faire confiance, car il saura que vous êtes là pour l’aider lorsqu’il n’est pas bien. Cela ne fera que rendre votre relation avec votre chien encore plus forte!

Votre chien/chiot gémit parce qu’il a peur, est stressé, content ou frustré

Ouf, ce n’est pas évident de savoir ce qui se passe entre ces deux adorables oreilles. Est-ce qu’il est contrarié ? Est-ce qu’il a peur ? Comment savoir ! Comme dit plus tôt, les chiens ont d’autres moyens de communication que leurs différentes vocalisations.

Ils parlent aussi avec leur corps ! En fait, avec de la pratique, c’est la façon la plus facile de comprendre ce que notre chien tente de nous dire ! Cependant, il ne faut pas oublier de TOUJOURS analyser le contexte et de regarder l’ensemble des signaux de notre chien. Voici des ressources pour vous aider gratuitement à mieux comprendre votre chien ;

  • Lisez notre article sur le langage canin pour apprendre à comprendre votre chien.
  • Faites notre formation gratuite sur les bases de l’éducation canine!

Votre chien gémit-il de joie?

Ma Beagle Sachi chigne énormément lorsqu’elle voit une personne qu’elle connaît et qu’elle apprécie. Lorsqu’elle rencontre Emilie, sa gardienne préférée, son corps est très détendu, sa queue remue frénétiquement (avec les fesses qui bougent en même temps!), elle piétine des pattes avant et elle tremble de tout son corps par anticipation.

Nous avons ici sans aucun doute des gémissements de joie et d’excitation !

Votre chien tremble, comme Sachi, et vous souhaitez en savoir plus? Consultez ici notre article suivant : Pourquoi mon chien tremble-t-il?

Ou gémit-il de peur?

Si je reprends un exemple de mon expérience en refuge, lorsque j’ai été faire une évaluation comportementale, il y avait un chien qui gémissait dans le fond de son enclos. Son dos était tout courbé, sa tête était basse, on voyait le blanc de ses yeux et tout son corps tremblait. Nous avions ici des gémissements de peur !

Si votre chien présente des comportements similaires en présence d’inconnus, il ne faut pas attendre et consulter immédiatement !

Votre chien est très à risque de mordre quelqu’un, car il ne se sent vraiment pas bien ! Ça vous inquiète ? Vous avez raison ! Ce serait un excellent moment de contacter un éducateur canin professionnel en remplissant votre évaluation gratuite ou de regarder notre formation gratuite sur la prévention des morsures! 🙂

Personnellement, je suis d’avis que tous les propriétaires de chien devraient pouvoir comprendre les différents moyens de communication de ami à poils. Cela éviterait beaucoup de malentendus et de morsures, en plus d’enrichir de façon mutuelle leur relation.

Votre chien couine et pleure lorsqu’il est seul

chien gémissement solutions

Rappelons-nous que les chiens vivent des émotions fortes, tout comme les humains ! Il est possible qu’ils se sentent seuls, voire même qu’ils paniquent sans la présence de leurs humains.

C’est ce qui peut arriver lorsque le chien s’ennuie ou souffre d’anxiété de séparation ! Je ne vais pas trop m’étaler sur le sujet, car ma collègue et éducatrice canine Clara a rédigé un article sur les chiens qui hurlent lorsqu’ils sont seuls et je ne pourrais pas m’exprimer aussi bien qu’elle !

 

Votre chien pleure car il s’ennuie lorsqu’il est seul?

Je veux par contre prendre le temps de vous parler de l’ennui chez les chiens. Qui dit ennui, dit mauvais coups et bêtises! Beaucoup de clients me demandent comment apprendre à leur chien à ne pas ronger les pattes de table, renverser les plantes et pleurer pendant leurs départs !

Si votre chien ne souffre pas d’anxiété de séparation, votre chien peut certainement gémir lorsqu’il est seul, car il trouve son environnement peu stimulant. C’est à ce moment que les jouets interactifs, activités masticatoires et physiques deviennent vos meilleurs amis (après votre chien bien sûr ;) ).

Si Fido pleure en votre absence, demandez-vous s’il a assez dépensé d’énergie avant votre départ ? Parfois, une bonne promenade adaptée à l’âge de votre chien et un jouet interactif pour déjeuner sont tout ce dont votre chien a besoin pour passer une journée silencieuse et au calme.

Si vous êtes comme moi et avez de la difficulté à vous lever tôt le matin pour la promenade, il serait intéressant de couper ses journées en deux. Un promeneur de chiens professionnel ou une personne de confiance pourrait certainement vous aider à dépenser l’énergie que votre chien pendant votre absence.

Votre chien profite-t-il d’une liberté suffisante ? Devriez-vous ajuster certaines choses ? Découvrez-le en faisant le test !

Lisez ces 2 articles pour plus d’informations et encore plus d’astuces :

  • Comment occuper mon chien lorsqu’il est seul pour éviter l’ennui 
  • Solutions pour les chiens qui détruisent lorsqu’ils sont seuls et s’ennuient

Si votre chien est laissé en cage pendant vos absences et que vous avez remarqué qu’il pleure, il se peut qu’il ait une aversion à la cage ou qu’il souffre de détresse de confinement. Il est alors très important de consulter un éducateur canin pour éviter que votre chien devienne de plus en plus anxieux et qu’il ne se blesse.

BONUS : Comment apprendre la solitude à son chiot

Il est fort probable que votre chiot, lorsqu’il arrive chez vous, n’ait encore jamais été habitué à être seul, ou alors pas pour de longues périodes de temps. Il va donc être important de lui apprendre la solitude de manière progressive et bienveillante.

Voici  donc, juste pour vous, notre guide d’apprentissage étape par étape :

  1. Créez un espace sécurisé : Aménagez une zone confortable et sûre pour votre chiot, comme un parc ou une pièce sécurisée.
  2. Habituez-le à son espace : Familiarisez votre chiot avec cet espace en y plaçant ses jouets préférés et en l’y nourrissant.
  3. Commencez par de courtes périodes : Laissez votre chiot seul dans son espace pendant de très courtes durées, commençant par quelques secondes.
  4. Récompensez le calme : Félicitez et récompensez votre chiot lorsqu’il reste calme dans son espace.
  5. Augmentez progressivement la durée : Allongez graduellement les périodes de solitude, passant de quelques secondes à plusieurs minutes.
  6. Variez vos départs : Habituez votre chiot à vous voir partir en effectuant de faux départs tout au long de la journée.
  7. Utilisez des jouets d’occupation : Donnez-lui des jouets interactifs ou des os à mâcher pour le distraire pendant votre absence.
  8. Instaurez une routine : Établissez une routine de départ cohérente pour que votre chiot s’y habitue.
  9. Exercice avant la séparation : Assurez-vous que votre chiot a fait de l’exercice avant de le laisser seul pour qu’il soit plus enclin à se reposer.
  10. Utilisez de la musique ou la télévision : Laissez un bruit de fond apaisant pour réduire le sentiment d’isolement.
  11. Pratiquez régulièrement : Répétez ces exercices quotidiennement pour renforcer l’apprentissage de la solitude.
  12. Soyez patient : L’apprentissage de la solitude prend du temps, soyez constant et patient dans votre approche.

En suivant ces étapes de manière progressive et cohérente, vous aiderez votre chiot à développer sa confiance et à mieux gérer les moments de solitude.

Comment trouver la cause des gémissements / pleurs de votre chien ?

Encore perdu parmi toutes ces notions ? Pas de problème, revoyons le tout ensemble !

Lorsque votre chien gémit, posez-vous toujours la question : qu’est-ce qui vient de se passer dans les dernières minutesou les dernières secondes ? Votre chien propose des comportements en interagissant avec son environnement. Il faut alors trouver ce qui déclenche les gémissements chez votre chien ;

  • Est-ce que le camion de poubelle vient de passer et votre chien a peur ?
  • Êtes-vous en train de vous préparer à partir pour travailler et votre chien anticipe négativement votre départ ?
  • Est-ce qu’il vient de voir un chien passer par la rue et voudrait VRAIMENT aller jouer avec lui ?

Bref, les antécédents de chaque comportement vont toujours nous indiquer ce qui l’a déclenché. Parfois, c’est ce qui suit qui va nous aider, comme au 2e point ci-haut. Le plus délicat, c’est de prendre le temps de ralentir et observer notre environnement selon la perception de notre chien. Vous n’êtes pas certains et ne voulez pas prendre de chance ? Profitez de votre évaluation gratuite en cliquant juste ici.

Que faire si mon chien couine, pleure ou gémit?

Nous en avons déjà parlé, mais à mon humble avis, c’est toujours bien de retrouver un petit paragraphe résumant le tout.

Il a mal !

La solution est simple ! On va consulter son vétérinaire ! Celui-ci est TOUJOURS la personne la mieux placée pour vous aider avec la santé de votre chien. 🙂 Ne négligez pas cet aspect. Ce ne sont pas juste les chiens qui sortent de chirurgie qui couinent. 😉

Il veut de l’attention ou s’ennuie

On passe au magasin s’acheter des jouets interactifs, des os à mastiquer, des écouteurs et une croustade aux pommes !

Sur une note plus sérieuse, l’extinction, ou ignorer intentionnellement le comportement de votre chien sera toujours la meilleure solution pour les demandes d’attention.

Si vous savez que votre fidèle compagnon pleure à des moments stratégiques (souvent lorsque vous êtes occupé), offrez-lui quelque chose à faire. N’oubliez pas, les jouets interactifs et les os à gruger sont vos meilleurs amis !

Il a peur, est anxieux ou est stressé

Rappelez votre chien gentiment et rassurez-le. Donnez-lui quelques récompenses pour l’aider à se sentir mieux et créer tranquillement une association positive avec ce qui lui fait peur.

N’oubliez pas que les émotions (peur, stress, anxiété, etc.) ne se renforcent pas, vous n’encouragez jamais la peur et ses gémissements en rassurant votre ami. Au contraire, vous l’aiderez à se sentir mieux! 🙂

Faut-il punir un chien qui pleure ?

JAMAIS! Peu importe la raison, votre chien est en train de communiquer! On ne voudrait surtout pas l’empêcher de s’exprimer quand quelque chose ne va pas !

Encore plus si ces gémissements sont causés par la peur. Là, vous pourriez rendre son émotion pire, voire rendre votre chien agressif et vous faire mordre. On ne punit pas un enfant qui pleure, alors pourquoi punirait-on un animal qui le fait ?

Lorsque nous avons un chien qui gémit (ou jappe), il faut toujours essayer de trouver la cause. Les gémissements sont un symptôme ! C’est donc en traitant la cause sous-jacente qu’on en vient à bout. S’il gémit parce qu’il a peur, on l’aide ! S’il gémit parce qu’il s’ennuie, on l’occupe !

Des difficultés avec les jappements de votre chien ? Voici des articles pour vous aider ;

  • Pourquoi mon chien jappe-t-il ?
  • 5 solutions pour que les jappements de votre chien partent en fumée!
  • Le collier anti-aboiements, une solution miracle? Vraiment?

Pour en finir avec les couinements et les gémissements de votre chien

Alors, comment vous sentez-vous ? Envie de pleurer vous aussi ? Mais non je rigole. 🙂

Ne stressez pas. Vous n’êtes certainement pas les seuls à avoir un chien qui gémit. Ame est un champion du pleurnichage lorsqu’il s’ennuie. Un os et hop, le tour est joué! 🙂

N’oubliez pas d’aller jeter un coup d’œil à notre formation sur la prévention des morsures ! Voici 2 autres articles pour vous aider à occuper votre chien:

  • Jeux intérieurs pour occuper votre chien
  • Jeux DIY pour stimuler votre chiot et votre chien

Votre chien pleure parce qu’il s’ennui, mais vous manquez d’idées pour le garder occupé ? Nous avons justement un séminaire en ligne de 1001 Trucs & tours pour faire une équipe d’enfer avec votre chien.

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Article rédigé par Aryel Lafleur, entraîneur et éducatrice en comportement canin

 

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  • Votre chien urine partout dans la maison, a-t-il une infection ? Est-il incontinent ?
  • Voyage gratuit au cœur des origines et de l’évolution du chien! – Partie I
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  • Séminaire : La réactivité canine
  • Cours en ligne : 1001 Trucs % tours pour faire une équipe d’enfer avec votre chien 
  • Séminaire : [Trousse ultime] Survivre à l’arrivée des invités !
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