L’éducation canine positive a connu un essor remarquable ces dernières années, promue par de nombreux experts comme une méthode respectueuse et efficace pour entraîner nos compagnons canins.
Je crois fermement qu’un mode d’éducation basé sur la gestion de l’environnement, la compréhension des besoins naturels ainsi que sur le renforcement positif est la meilleure approche en éducation canine, que ce soit pour les propriétaires de chiens, tout comme pour les professionnels débutant (ou non) dans le domaine. Cependant, l’expérience, des recherches appronfondies concernant les études liées au bien-être animal ainsi que des centaines d’heures d’études minutieuses concernant le concept d’éthique m’ont permis d’apporter des nuances à ma pratique et de mieux comprendre là ou je crois que nous avons fait (certaines) erreur.
Explorons ensemble comment;
- Même avec un cadre bienveillant, nos actions peuvent ne pas réellement améliorer le bien-être d’un individu
- Nous sommes parfois aveuglés par l’ignorance de certains dilemmes éthiques
- Nos idées préconçues concernant l’éducation canine peuvent diminuer la qualité de vie des chiens que nous tentons d’aider
- Le principe d’éthique et de bienveillance a été utilisé par le mouvement d’entraîneurs en méthodes positives… sans réelle réflexion (j’en suis moi-même coupable)
Cet article explore les complexités et les questions morales liés à la responsabilité de prendre soin d’un individu qui a souvent bien peu de moyens pour exprimer ses réels désirs.
Si vous n’êtes pas prêt à suspendre votre jugement pour prendre en considération de nouvelles informations, lire cet article sera pour vous une perte de temps. Peut-être vaut-il mieux éviter le pénible 😉.
Qu’est-ce qu’un dilemme éthique ?
L’éthique est la branche de la philosophie qui étudie les principes moraux qui régissent le comportement humain. Dans le contexte de l’éducation canine, l’éthique se penche sur les méthodes et pratiques utilisées pour enseigner aux chiens des comportements souhaités tout en respectant leur bien-être.
Les propriétaires de chiens, tout comme les éducateurs canins se retrouvent souvent face à des choix difficiles où les implications morales de leurs actions doivent être soigneusement considérées :
- Est-il au bénéfice du chien de subir de long et douloureux traitements médicaux ou bien d’être euthanasié ?
- Est-il au bénéfice de nos chiens de vivre une vie de solitude, alors que ce sont des animaux sociaux pour qui la présence de compagnie est cruciale à leur bien-être ?
- Est-il au bénéfice du chien de ne plus aller se promener, ou bien d’utiliser un outil tel qu’un licou Halti afin de réduire les tiraillements sur la laisse ?
- Est-il au bénéfice du chien qui fait de la prédation d’être en longe toute sa vie lors des promenades en nature, ou bien d’être entraîné à ne pas poursuivre à l’aide de méthodes dites aversives, telle que l’utilisation du collier électrique ?
Et, attention ! Je ne suis pas en train d’utiliser de faux dilemmes pour inciter l’utilisation d’aversifs. Dans certains cas, ces dilemmes sont tout à fait réels et les décisions que nous prenons, même sous le couvert de méthodes dites bienveillantes, peuvent ne pas l’être.
L’éthique, issue du grec « ethikos », désigne ce qui concerne les mœurs et la moralité. Elle explore les questions de bien et de mal, de juste et d’injuste, et s’efforce de fournir des directives sur la manière dont les individus devraient agir dans diverses situations. Être éducateur canin, c’est avoir une mission bien plus large que celle fixée au départ d’entraîner des chiens; c’est celle d’améliorer le bien-être des animaux sous nos soins, d’offrir un ensemble de méthodes cohérentes pour le client et de s’assurer de la sécurité du public.
En ne s’intéressant pas au concepts liés à l’éthique, un professionnel du domaine animal est voué à se fier à des lignes directrices plutôt qu’à une compréhension globale de ses actions et des méthodes proposées.
Dans l’éducation canine, ces principes éthiques sont cruciaux pour assurer que les méthodes employées respectent non seulement les objectifs de formation mais aussi le bien-être global des animaux.
Les différents types de dilemmes éthiques (ce n’était pas déjà assez compliqué…)
Un dilemme éthique survient lorsque deux valeurs ou obligations morales entrent en conflit, rendant difficile la prise de décision. Les éducateurs canins rencontrent divers dilemmes éthiques, notamment :
Court terme vs long terme : Parfois, les méthodes qui semblent les plus efficaces à court terme peuvent avoir des conséquences négatives à long terme. D’un autre côté, certaines actions peuvent à court terme générer de la souffrance, mais mener à des retombées positives.
Le meilleur exemple ? Tous les chiots vivent un moment de souffrance intense lors de la séparation à leur milieu de naissance. Pourtant, cette courte épreuve est souvent nécessaire pour vivre dans leur nouveau milieu de vie qui leur garantira davantage de soins individuels pendant toute une vie.
Par exemple, l’utilisation de colliers de choc peut entraîner une obéissance immédiate, mais peut également provoquer des problèmes de comportement et de bien-être à long terme.
Individu vs société : Les éducateurs canins doivent souvent équilibrer les besoins individuels d’un chien avec les attentes sociétales ou les besoins de la famille humaine. Un chien peut nécessiter une approche spécifique pour son bien-être, qui peut être en conflit avec les attentes de ses propriétaires ou des normes sociétales.
Action vs conséquences : Un dilemme éthique classique est de décider entre la moralité de l’action elle-même et de ses conséquences. Par exemple, est-il éthique d’utiliser une méthode aversive si cela garantit la sécurité du chien et des humains autour de lui à long terme ?
Un exemple classique : Je connais bon nombre d’éducateurs canins qui ne jurent que par les méthodes positives. Toutefois, quand vient le temps de parler de l’entraînement à l’évitement des serpents venimeux, la majorité d’entre-eux s’entendent sur le fait que les colliers électriques peuvent être une solution d’éducation canine plus éthique et plus fiable, compte tenu de la situation.
En acceptant de se pencher sur ces questions, nous
Exemples de dilemmes éthiques dans le domaine de l’éducation canine
Les dilemmes éthiques en éducation canine ne sont pas seulement théoriques; ils se manifestent souvent dans des situations pratiques vécues par les éducateurs. Voici quelques exemples concrets de dilemmes éthiques auxquels sont confrontés les éducateurs canins.
Utilisation de médication : les risques sur la santé et le bien-être des chiens sont souvent oubliés
L’utilisation de la médication pour gérer des comportements problématiques chez les chiens est un sujet complexe et controversé. Les antidépresseurs et les anxiolytiques peuvent aider à réduire l’anxiété et les comportements indésirables, mais ils ne sont pas sans effets secondaires.
Des études montrent que ces médicaments peuvent provoquer des troubles gastro-intestinaux, des changements de comportement et des effets neurologiques . Les éducateurs canins doivent donc peser les avantages potentiels contre les risques pour la santé et le bien-être des animaux.
Utilisation de moyens de gestion qui briment la possibilité d’expression de comportement naturels de manière temporaire ou permanente
Certaines méthodes de gestion, comme les cages de confinement ou les dispositifs de restriction, sont utilisées pour empêcher les comportements indésirables. Cependant, ces pratiques peuvent limiter l’expression des comportements naturels des chiens, tels que courir, jouer ou explorer. Une étude par Haverbeke et al. a révélé que les chiens soumis à des méthodes restrictives montrent des signes accrus de stress et de frustration.
Utilisation du retrait social : Et si le retrait social était plus dûrement vécu que l’utilisation d’aversifs chez les animaux sociaux ?
Le retrait social est souvent utilisé comme une forme de punition douce dans l’éducation canine positive. Cependant, pour les animaux sociaux comme les chiens, l’isolement peut être particulièrement traumatisant. Des recherches indiquent que le retrait social peut causer plus de détresse psychologique que certaines méthodes aversives légères . Les éducateurs doivent donc reconsidérer l’impact de cette technique sur le bien-être émotionnel des chiens.
L’importance de la reconnaissance des dilemmes éthiques pour une approche réellement basée sur le bien-être animal
La fixation des éducateurs canin sur le quadrant du conditionnement opérant est un non sens
L’éducation canine est souvent centrée sur les quadrants du conditionnement opérant : renforcement positif, punition positive, renforcement négatif et punition négative. Cependant, se focaliser uniquement sur ces quadrants peut limiter une compréhension holistique des besoins et du bien-être des chiens.
Le futur des éducateurs canin réside dans une compréhension globale de ces enjeux pour aider les propriétaires de chiens à prendre des décisions concernant l’éducation et le bien-être de leur chien
Le futur de l’éducation canine réside dans une approche intégrative qui prend en compte les dilemmes éthiques. Les éducateurs canins doivent être formés pour comprendre et naviguer ces défis, en aidant les propriétaires de chiens à faire des choix informés et éthiques pour le bien-être de leurs animaux.











Au fil du temps, les clubs de race ont regroupé les races de chiens en catégories, afin de faciliter le jugement des chiens présentés en exposition ou dans les disciplines de compétition. Malgré une certaine homogénéité dans les groupes, il peut y avoir de grandes différences entre les races attribuées à certains groupes.

Les terriers sont des chiens qui ont été reproduits pour rechercher, capturer et tuer la vermine comme les souris, les rats et même les renards. Certaines races, ayant les pattes plus courtes, pouvaient entrer dans les terriers. Les races avec les pattes plus longues pouvaient creuser pour débusquer la vermine. D’autres
Ce sont des chiens qui ont des besoins élevés en stimulation physique et mentale, faits pour travailler sur de longues périodes au cours de la journée. S’ils ne sont pas suffisamment dépensés, ces chiens peuvent développer des tocs, ou vont vouloir rassembler enfants et petits animaux à la maison. De par leur nature de rassembleurs de bétail, ce sont des
Le groupe des Chiens de type Pinscher et Schnauzer – Molosses, chiens de montagne et bouvier suisses est formé de races de chiens ayant des aptitudes pour la garde, la défense et la protection. Ils ont des morphologies variées, allant de races miniatures comme le Pinsher Nain aux races géantes comme le Dogue de Bordeaux.
Ces races de chiens ont été regroupées surtout pour des caractéristiques comportementales très spécifiques, ayant peu changé depuis leur sélection. Ces chiens ont conservé un comportement défini comme primitif, peu différent de celui qui était recherché à l’origine de la race. Ce sont des chiens généralement indépendants, ayant un instinct de garde et de prédation élevé, et présentant un tempérament souvent décrit comme particulier et unique. Certaines des races de ce groupe ont conservé une méfiance envers les étrangers. Être propriétaire d’un tel chien demande de bonnes connaissances, de la constance et de la patience pour son éducation.









L’épilepsie se distingue sous trois formes. Elle peut être structurelle, réactionnelle ou idiopathique.
Afin de diagnostiquer l’épilepsie chez le chien, le vétérinaire commencera les analyses avec une prise de sang. Il vérifiera si le chien présente une infection, une hypoglycémie ou un dysfonctionnement au niveau des organes comme le rein ou le foie. Dans des hôpitaux plus spécialisés, d’autres tests plus poussés peuvent être effectués, comme une IRM (imagerie par résonnance magnétique), un scanner au niveau du cerveau, ou un électro-encéphalogramme qui vérifiera l’activité du cerveau du chien et permettra ainsi de détecter une anomalie s’il y a lieu.
La médication administrée pour un chien épileptique est composée de molécules sédatives et anticonvulsivantes. Le phénobarbital est la première molécule prescrite. Si une autre médication est nécessaire pour mieux contrôler les crises, le bromure de potassium (KBR) et le levetiracetam peuvent être combinés avec le phénobarbital.
Notez les dates de crises et la durée ainsi que les évènements des jours précédents pour essayer de cibler ce qui aurait pu le déstabiliser dans un journal de bord prévu à cet effet. Il est important d’aviser le gardien ou toute autre personne qui s’occupera de votre chien de sa maladie, car elle ne paraît pas physiquement.
Le chien épileptique qui a la bonne médication, qui suit son traitement à la perfection et qui ne fait que quelques crises par année, ou une seule crise et qu’elle dure moins de 5 minutes, peuvent vivre une belle vie épanouie sans soucis.
Malgré que l’épilepsie chez le chien soit incurable et qu’elle apporte plusieurs responsabilités de la part du maître, elle n’empêchera pas votre chien d’avoir une belle vie heureuse et comblée si vous subvenez bien à ses besoins.