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Accueil » Éducation et comportement canin » Peurs & Agression » Page 4

Peurs & Agression

Mon chien grogne en présence d’os ou de nourriture

protection de ressource chienVotre chien grogne lorsque vous souhaitez lui reprendre un os? Votre chiot a essayé d’attaquer un enfant qui s’est approché son jouet préféré? Saviez-vous que ces comportements sont en fait tout à fait normaux et présents chez un grand nombre de chiens?

La protection de ressource est un problème pour lequel les entraîneurs de chiens sont souvent appelés. Souvent mal compris, c’est pourtant un comportement qui peut très bien être modifié avec de l’entraînement et même être prévenu chez les chiots!

Qu’est-ce que la protection des ressources chez le chien?

La protection de ressource est le comportement du chien (ou de n’importe quel animal) qui a pour but d’obtenir ou de garder possession d’une ressource.

Une ressource peut être tout ce dont l’animal accorde de la valeur :

  1. Nourriture: Croquettes, os à gruger, etc.
  2. Objets: Jouet, chaussette, mouchoir, etc.
  3. Territoire: Lit, cage, lieux de repos, etc. (voir notre article sur mon chien protège le divan)
  4. Personne: Souvent le propriétaire, mais cela peut être toute autre personne de référence pour le chien.

Il faut comprendre que la protection de ressource est un comportement normal : cela est nécessaire pour la survie. Il est normal de ne pas vouloir tout partager! Même nous, les humains, faisons de la protection de ressources! Oui, oui!

Par exemple, nous barrons nos portes afin d’éviter de nous faire voler. Imaginez votre réaction si quelqu’un tentait d’entrer chez vous sans votre permission!

Vous pouvez aussi penser à votre réaction si votre chien essaie de voler votre repas qui se trouve sur la table de la cuisine! Votre cri de surprise et le fait de repousser votre chien sont des tentatives d’intimidation ayant pour but de… Garder vos ressources (votre repas)!

En aucun cas, la protection de ressource n’est un signe de dominance ou un comportement pour lequel il faut punir votre chien; vous risquez en fait d’aggraver le problème. Les problèmes d’agression liés à de la protection de ressource sont plutôt liés au stress et à la peur de perdre cette ressource. Peut-on régler les problèmes d’agression sans faire peur à son chien? Certainement!

Certains contextes peuvent favoriser la protection de ressources: un chien affamé qui a manqué de nourriture a plus de chance de protéger son bol de nourriture, par exemple.

Les comportements précurseurs d’agression chez le chien

Habituellement, lorsque nous sommes appelés pour régler ce type de problème, c’est parce que le chien en est à l’étape de grogner ou de mordre lorsqu’on tente de lui retirer un objet de la bouche. Pourtant, avant d’en arriver là, le chien peut nous démontrer de plusieurs façons qu’il est inconfortable avec la situation!

Puisque la protection de ressource est liée au stress, il est important d’être capable de reconnaître dans un premier temps les signes d’inconfort et de stress qu’un chien peut émettre (voir notre article sur le langage canin).

Par exemple : le chien peut avoir les muscles très tendus et le corps raide. Il peut aussi avoir les oreilles couchées vers l’arrière, se lécher le museau ou avoir le museau « gonflé ». 

Autres comportements que l’on peut observer lorsqu’on approche le chien :

  • Arrêter de manger et figer
  • S’enfuir avec l’objet dans la bouche
  • Manger ou gruger plus rapidement
  • Figer et fixer: souvent le chien va fixer un point invisible sans nous regarder dans les yeux
  • Placer son corps au-dessus de la ressource
  • Mettre ses pattes ou son museau sur la ressource lorsqu’on approche
  • Montrer les dents (souvent accompagné de léchage de museau et du museau qui se gonfle un peu)
  • Grogner
  • Aboyer, se montrer intimidant
  • « Snapper» ou mordre dans le « vide ». Nous entendons souvent « mon chien a essayé de me mordre, mais j’ai réussi à enlever ma main assez rapidement ». Ceci est faux : un chien qui « snappe » est un chien qui averti. Un chien qui veut mordre va mordre : ses réflexes sont beaucoup plus rapides que ceux de n’importe quel humain.
  • Mordre: à cette étape-ci, il faut évaluer le degré de morsure.

Voici un vidéo dans lequel vous pourrez noter plusieurs comportement et mimiques précédemment cités:

Vous souhaitez en savoir plus sur les signaux donnés avant une morsure? Voyez ici les signes que donnent les chiens avant de mordre!

Éviter que mon chiot/chien ne devienne agressif dans un contexte de partage

Apprendre à partager est essentiel pour un chiot. Les chiots explorent beaucoup leur environnement et ont tendance à prendre tout ce qu’ils trouvent dans leur bouche : et c’est tout à fait normal! Cette situation donne alors beaucoup d’occasions au propriétaire d’apprendre à leur chien que de donner ce qu’il a dans la bouche est soit positif ou… source de conflit!

Si votre chiot « vole » un objet (par exemple, une chaussette!) et que, votre réaction est de le gronder en le poursuivant dans la maison jusqu’à ce que vous réussissez à lui prendre la chaussette dans la bouche, que croyez-vous qu’il apprend?
A) Voler une chaussette est une bonne façon d’avoir votre attention et de se faire courir après.
Situation fréquente chez les chiots qui manquent d’activités et de stimulations, un peu comme les enfants qui font des bêtises pour attirer l’attention.

B) Lorsqu’il a un objet dans la bouche, il vaut mieux s’enfuir avec l’objet ou le grignoter le plus rapidement possible avant de se le faire prendre! C’est une situation dangereuse pour le chien qui pourrait le mener à ingérer un objet dangereux pour sa santé ou encore à l’avaler tout rond!

C) Que lorsqu’il a un objet dans la bouche, votre approche annonce un conflit. Situation qui amène souvent le chien à être très stressé — le chien ne comprenant pas que vous le grondez, car il a pris quelque chose qu’il ne devrait pas, mais plutôt que lorsqu’il a un objet dans la bouche son propriétaire n’est pas content et qu’il va lui voler le « trésor» qu’il a trouvé dans la maison.

Quoi faire pour un chien qui ne veut pas partager?

1— Éviter que votre chien ne se retrouve avec des objets non désirés dans la bouche.

A) Mettre hors de la portée du chiot tout ce qu’il pourrait prendre dans sa bouche: ranger vos chaussures dans un placard et vos sous-vêtements sales dans un panier, mettre la poubelle sous l’évier, etc. En vieillissant, le comportement d’exploration va diminuer et vous aurez le temps d’ici là de lui apprendre le bon comportement à adopter.
B) Fournir au chiot suffisamment d’activités physiques, de stimulations mentales et d’os à gruger.

2— Apprendre à votre chiot que partager, c’est positif et gagnant!

Vous pouvez faire différents exercices qui préviendront la protection de ressource et apprendront à votre chiot (ou à votre chien) que partager, c’est chouette!

Exercice numéro 1 :

Lorsque votre chiot gruge un os ou est en train de manger dans son bol de nourriture, approchez de lui sans vous pencher et « échappez » une récompense de très haute valeur pour votre chien et éloignez-vous! Répétez plusieurs fois et souvent cet exercice.

L’objectif est d’apprendre au chiot que votre approche, lorsqu’il a quelque chose dans la bouche, annonce des bonnes choses!

Exercice numéro 2 :

Apprenez à votre chiot à échanger ce qu’il a dans la bouche contre une récompense de très haute valeur!

Vous devez commencer avec un objet qui a peu de valeur pour votre chien : nous commençons souvent avec un jouet ou une balle lorsqu’on joue avec lui.

Lorsque vous jouez à la balle avec votre chien et qu’il vous la rapporte : échangez la balle contre une gourmandise très appétissante pour votre chien. Relancez ou redonnez-lui ensuite sa balle.

Votre chien sera gagnant gagnant : il reçoit une récompense pour avoir donné sa balle et en plus, on continue à jouer avec lui!

Important : vous devez attendre que votre chiot vous donne lui-même sa balle en voyant la récompense, et non lui retirer de la bouche. Le chien doit être volontaire et non forcé!

Votre chien grogne déjà ou vous a déjà mordu?

Si vous avez un chien qui démontre des comportements d’agressivité face à certaines ressources, le mieux est de contacter un éducateur canin qui viendra vous aider à la maison. Cela sera plus sécuritaire et vous permettra d’avoir un protocole personnalisé pour votre chien, en plus d’être accompagné tout au long de son évolution.

En attendant la rencontre avec votre éducateur canin, vous pouvez prendre des précautions pour éviter les situations qui amènent les conflits et les comportements agressifs :

  • Nourrir/donner les os de toutou dans sa cage ou dans une pièce fermée et le sortir une fois le délice terminé.
    Nos deux articles sur la cage ainsi que notre cours en ligne à ce sujet vous seront utiles pour apprendre à votre chien à aimer sa cage:
    – Mon chien n’aime pas sa cage
    – Mettre mon chien en cage? JA-MAIS!!
    – Cours en ligne: Cage, enclos et transporteur!
  • Couper l’accès aux ressources qui posent problème: par exemple, empêcher votre chien de monter sur le lit ou le divan (fermer la porte de votre chambre ou mettre une barrière pour ne pas qu’il puisse se rendre au salon/divan).
  • Ne pas donner d’attention à votre chien et aux autres chiens en présence de ses congénères (pour les chiens qui protègent leur propriétaire face aux autres chiens).

Si je ne vous donne pas de conseils supplémentaires, ce n’est pas par paresse ou par peur que vous n’ayez besoin de contacter un professionnel. C’est par soucis de professionnalisme car dans les cas d’agression canine, les accidents sont vite arrivés. Il serait dommage qu’un article sur le web vous pousse à peut-être mal appliquer certains conseils et vous mette en danger.

Est-ce que mon chien va un jour cesser de protéger ses choses?

Bien que le mieux soit de prévenir ce type de problème en faisant des exercices de prévention lorsque le chiot vient d’arriver à la maison, les chiens qui ont déjà tendance à être agressifs dans ce contexte pourront être réhabilités avec succès dans la grande majorité des cas. La protection de ressource est même l’une des formes d’agressivité des plus simples à régler en étant accompagné d’un professionnel!

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Article rédigé par Clara Gosselin-Saucier, comportementaliste canin

 

 

 

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Que faire si mon chien ou mon chiot a peur ?

La peur existe chez tous les individus présents sur Terre. Cependant, elle s’exprime différemment selon les espèces. Généralement, les réactions liées à la peur naviguent autour des trois mêmes instincts : figer, fuir ou attaquer.

peur-chien-bergerVotre chien ou votre chiot se met à grogner, aboyer ou charger lorsqu’il croise des gens ou des chiens ? Il se cache sous le lit pendant un orage ? Il tremble et montre les dents aux personnes étrangères qui veulent le caresser ou lorsque le vétérinaire veut l’examiner ? Votre chien charge et menace les chiens et passants quand vous le marchez en laisse?

Ces comportements sont ceux d’une peur intense causée par un facteur déclenchant. Un mythe tenace répand l’idée que nos chiens sont stressés quand leurs humains leur transmettent leurs émotions négatives.

Les peurs chez nos chiens se remarquent à des niveaux très différents selon les cas. Certains chiens ont tellement peur des feux d’artifice qu’ils vont en trembler et même en vomir. Au contraire, d’autres chiens vont poursuivre les planches à roulettes tellement ils en ont peur.

De la même façon que nous pouvons avoir peur des araignées, des serpents, ou les enfants du noir, les peurs des chiens ne sont pas forcément toutes rationnelles, mais elles sont bien là. Et ce n’est pas toujours facile pour un propriétaire de chien peureux de savoir comment réagir face à ces comportements. Bien souvent, on ressent de l’impuissance, de l’incompréhension et même de la frustration.

Alors, comment faire pour gérer les peurs de son chien ? Quoi faire s’il se retrouve dans une situation qui l’effraie ? Quels sont les bons réflexes à avoir ?

Pourquoi mon chiot ou mon chien est effrayé ?

La peur est un mécanisme de survie et d’adaptation normal chez le chien. Si la peur n’existait pas, la survie d’une espèce serait presque nulle. La question est de reconnaître et de comprendre d’où viennent certaines peurs afin de pouvoir mieux les travailler et les gérer au quotidien.

Différents facteurs peuvent expliquer pourquoi un chien a peur de quelque chose:

  • Le tempérament de ses parents : si deux chiens sont naturellement peureux et méfiants de leur environnement, les chances qu’ils reproduisent des chiots similaires sont donc plus grandes. Un éleveur canin éthique sera attentif au tempérament de ses reproducteurs.
  • La génétique : certaines races de chiens ont été façonnées pour leur capacité à se méfier et à réagir à certains stimuli menaçants. C’est le cas par exemple des chiens de garde, comme le Berger Allemand, le Malinois ou le Akita dont les reproducteurs été choisis et sélectionnés à la base pour se méfier des étrangers dans le but d’accomplir leur travail.
Le chien Akita
  • Le manque de socialisation : c’est très souvent la raison principale de la peur chez les chiens. Un chiot mal socialisé, donc qui n’a pas été assez exposé positivement à des situations différentes de la vie quotidienne, aura beaucoup plus de chances de développer des réactions de peur face à plusieurs stimuli. L’isolement social cause de la détresse psychologique chez le chien, qui est un animal grégaire tout comme nous, et qui recherche le contact de ses semblables. Prenez par exemple un chiot qui ne sort quasiment jamais de la maison. Une fois rendu adulte, il sera généralement effrayé face à l’inconnu. De même pour un chiot qui n’aura jamais vu d’hommes ou d’enfants, les futures rencontres avec ces protagonistes seront sûrement très difficiles pour lui.
  • Les expériences traumatisantes: cela paraît évident, mais les expériences négatives tel que recevoir des coups ou se faire marcher sur une patte peut marquer l’esprit du chien pour plusieurs années voire même sa vie entière. Certains outils punitifs utilisés en entraînement canin peuvent causer des dommages psychologiques majeurs. Parfois seulement une grosse voix d’homme ou bien le bruit du tonnerre qui prend par surprise peut suffire à générer une peur constante face à ces facteurs.
  • Une situation menaçante: ou en tous les cas, une situation interprétée comme étant menaçante par le chien. Parfois, les réactions face à certains contextes peuvent s’avérer normales mais d’autres fois le chien peut manifester une réaction exagérée. Cela peut dépendre de l’individu ou de la situation elle-même.

Reconnaître les signes de peur chez le chien

Comment savoir qu’un chien a peur ? De la même façon que nous émettons des signaux de par notre voix (tremblements) ou de par notre corps (posture reculée, traits du visage tirés), les chiens vont manifester des signaux corporels similaires. On les appelle les signaux de stress :

  • Œil de baleine (blanc des yeux visible)effrayé-chiot-caché
  • Queue collée sous le corps
  • Posture reculée
  • Se lèche le nez
  • Détourne la tête/le regard
  • Halète beaucoup

Ces signaux de langage canin sont un bon indicateur pour savoir que notre chien est inconfortable et que le contexte dans lequel il se trouve le dérange. Cela peut aller d’un enfant qui s’approche de lui en courant au tonnerre qui claque.

Parallèlement, si la situation est très apeurante pour notre compagnon canin, cela peut se manifester par des comportements indésirés, trop intenses pour que le chien parvienne à se contrôler lui-même:

  • Grognements
  • Aboiements
  • Charger
  • Salivation excessive
  • Défèque de manière inappropriée
  • Urine de manière inappropriée
  • Tremblements
  • Trouble obsessif compulsif
  • Destruction

Pourquoi mon chien grogne et jappe lorsqu’il est apeuré?

Comme nous l’avons vu en première partie, il existe trois mécanismes de défense chez tous les individus : combattre, fuir ou figer (fight-flight-freeze). Comme les humains, les chiens peuvent être amenés à utiliser les trois ou bien un seul, selon les situations et le stress vécus sur le moment.

peur-chien-grogne

Un chien qui grogne ou qui jappe manifeste clairement sa volonté à vouloir éloigner ce qui le rend nerveux. Il menace, il se fait impressionnant afin d’indiquer au stimulus (une personne ou un chien) de partir et de laisser tomber. Un chien agressif veut faire fuir ce qui lui fait peur. Mais également, il veut montrer qu’il est prêt à combattre s’il le faut.

Un chien terrorisé est-il à risque de mordre?

Un chien effrayé est toujours à risque de mordre, peu importe l’intensité de la menace que nous jugeons plus ou moins effrayante. Ici, on ne parle pas forcément de peur rationnelle. Si un chien a peur, qu’il se sent coincé dans cette situation, qu’il ne peut pas s’échapper et qu’il pense que sa vie est en jeu, alors oui, il pourra en arriver à mordre ce qui le terrorise. Pour lui, c’est un mécanisme normal de défense et de survie.

Le plus souvent, les chiens vont émettre en premier lieu des signaux de stress avant de passer à la morsure. Il ne tient qu’à nous, en propriétaires responsables, d’être attentifs à ces signaux et de savoir les reconnaître pour éloigner le plus rapidement possible notre chien de la situation qui l’effraie.

Penser que forcer le chien à s’habituer à ce qui lui fait peur est une bonne solution est en fait une bien mauvaise idée. Ceci produira l’effet inverse et s’avèrera même dangereux.

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Socialiser un chiot craintif: Mission impossible ?

Bien socialiser un chiot craintif à la base peut s’avérer plus complexe que pour un chiot naturellement serein. Mais, en suivant ces conseils, il est tout à fait possible de l’aider à avoir moins peur de son environnement.

Prévoir une désensibilisation progressive

  • Pensez à utiliser des récompenses à forte valeur avec votre chien (exemple : la friandise qu’il préfère au monde).
  • Travaillez à distance au début, c’est-à-dire, suffisamment loin de la source de peur pour que votre chien n’y réagisse pas ou peu. Pensez à sa zone de confort. Note : observez bien le langage corporel de votre chien. S’il réagit trop, c’est que vous êtes trop prêt de la source.
  • Mettez votre chiot en confiance, allez-y doucement et prenez bien le temps de faire les choses.

Prévoyez un plan de travail

Par exemple : aujourd’hui, on travaillera la socialisation avec les hommes. Le principe est de demander à des amis masculins gentils de participer. Lorsque ceux-ci s’approchent, et AVANT que votre chien ne réagisse, donnez-lui une friandise. Vous pouvez aussi alterner pour que ce soit l’individu masculin qui lance une friandise à votre chien.

Demain, on travaillera la socialisation avec des compagnons canins. Le tout est d’y aller pro-gres-si-ve-ment.

Pensez aussi à faire de courtes sessions de travail et d’y inclure du jeu à la fin pour finir sur une note détendue et positive.

Privilégiez la qualité plutôt que la quantité

Rien ne vaut 5 minutes de socialisation positives et sans faille plutôt que 30 minutes effectuées de manière aléatoire et sans plan de match. Évitez d’y aller trop vite ou de placer le chiot dans une situation trop éprouvante qui le ferait régresser.

enfants-manipulation-chiot

Les pires trucs à essayer avec un chien qui a peur

  • Chicaner et gronder son chien: un chien qui a peur peut avoir des comportements déplaisants pour son humain, mais si celui-ci commence à gronder son punir-chicaner-chiotcompagnon, alors cela peut réellement empirer les choses par la suite. C’est comme essayer de gronder quelqu’un qui crie et qui s’agite parce qu’une grosse araignée lui est tombée dessus. La peur est irrationnelle, s’en prendre à son chien parce qu’il la ressent et l’exprime est contre-productif. Un chien effrayé pourrait mordre son maître s’il est grondé.
  • Punir le chien: la peur est une émotion et non un comportement qu’on peut maîtriser. Si le propriétaire punit son chien en raison de ses réactions inappropriées, le chien multipliera des comportements inadéquats et sa peur s’intensifiera. Le chien comprendra qu’une punition peut survenir tout de suite après l’apparition de la source de sa peur. Ce qui déclenche finalement un cercle vicieux dont il peut être ensuite difficile de se sortir.
  • Forcer son chien à confronter sa peur: on parle souvent de ce procédé immersif, notamment avec les enfants, où ceux-ci doivent « s’habituer » à ce qui leur fait peur. Une confrontation peut sembler être une bonne solution, mais il n’en est rien. Au contraire, forcer un chien à se confronter à ce qui lui fait peur peut augmenter sa crainte, voire même affecter le lien de confiance avec son propriétaire. Reprenez l’araignée de tantôt: imaginez-vous que votre ami vous enferme dans une pièce avec plusieurs – grosses – araignées et vous demande d’y rester le temps de vous habituer à leur présence. Pensez-vous vraiment être capable de vous maîtriser? Et si les araignées ne sont pas si effrayantes pour vous, essayez juste d’imaginer la même chose avec ce qui vous fait le plus peur au monde… Plus concret ainsi?
  • Donner des commandes pour tenter de se faire écouter: c’est exactement le même principe que le fait d’essayer de le chicaner. Cela ne sert à rien. La peur envahit le corps et l’esprit, l’attention du chien n’est plus là. Il ne vous écoutera pas.

Vous aimeriez mieux comprendre la peur et la réactivité chez le chien? Cette vidéo vous en apprendra plus sur les erreurs à éviter avec un chien craintif:

Vous aimeriez travailler en équipe avec votre chien ou votre chiot craintif, dans un esprit de collaboration et de compréhension? Ces articles sont pour vous !

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Top 8 des conseils pour aider un chien apeuré

#1 : Rester calme et zen !

Nous l’avons vu, rien ne sert à rien de s’énerver ou de gronder votre chien. Celui-ci ressent vos émotions. Vous emporter risque de faire sentir le chien encore plus inconfortable qu’il n’est déjà.

Quand on veut vraiment aider un individu qui a peur et réagit de façon irrationnelle, la meilleure façon de l’aider est de rester calme et de montrer qu’il n’y a pas de quoi avoir peur et que nous-mêmes savons rester calme face à ce qui l’effraie. Même si cela ne l’aidera pas forcément à se calmer, au moins, cela n’empirera pas sa réaction.

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#2 : Identifier ce qui fait peur au chiot ou au chien

Cette question est essentielle pour aider votre chien: qu’est-ce qui le trouble? Avant de pouvoir définir un plan d’intervention, il faut chercher et identifier la cause de la peur, mais aussi plusieurs détails autour qui peuvent avoir leur importance:

  • A-t-il peur des hommes? Des femmes? Des adolescents? Des enfants?
  • Quel type d’hommes : grands, petits, avec une grosse voix, avec une casquette ou un chapeau, en uniformes, jeunes, âgés, en fauteuil roulant, etc.
  • Y a-t-il une période ou un environnement propice à sa peur : près de la maison, dans la pénombre le soir ?

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Une fois le contexte et la source de peur définis, alors un plan d’intervention personnalisé et efficace peut être mis en place.

#3 : Gérer les situations qui effraient le chiot ou le chien

Une fois la cause bien identifiée, il est plus facile de se préparer aux éventuelles situations qui vont effrayer le chien et ainsi de les éviter ou de savoir comment y réagir. Comme nous l’avons vu, il est inutile et même contre-productif d’exposer le chien à ce qui lui fait peur. Son propriétaire doit donc éviter de le placer dans une situation qui l’effraie et de bien garder ses distances.

Par exemple, si vous avez de la visite et que votre chien n’aime pas ça, placez-le dans une pièce calme où il pourra rester tranquille.

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Ou encore, s’il a peur des autres chiens, faites vos promenades durant les heures peu fréquentées : tôt le matin ou tard le soir. Évitez également les zones avec trop de monde et soyez prêt à changer de trottoir si vous voyez un autre chien venir au loin.

#4 : Réconforter le chien qui a peur

Contrairement à la croyance populaire, la peur ne se renforce pas, c’est une émotion liée à un facteur déclenchant. Donc, ce n’est pas parce que vous réconfortez votre chien ou votre chiot que vous l’encouragez à avoir peur. Bien au contraire, cela lui fait du bien et peut l’aider à se calmer.

Il faut penser que vous êtes comme son guide ou sa référence dans un monde urbain qui n’est pas toujours facile à vivre pour votre chien. Celui-ci a besoin de vous comme repère rassurant, en particulier si des choses lui font peur. Le fait d’être près de lui et de lui parler avec une voix douce, calme et rassurante peut faire une grande différence dans un moment d’émotion difficile.

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#5 : Travailler en douceur

Le travail de désensibilisation progressive chez un chien prend du temps. Il faut donc y aller en douceur et suivre un plan d’action morcelé en plusieurs étapes.

  • Commencez à travailler votre chien à distance de ce qui lui fait peur. Il ne faut pas aller trop vite dans les étapes, mais bien progressivement et surtout au rythme du chien. Dans cette idée, il est important d’observer attentivement le chien et ses signaux de stress éventuels.
  • Faites de courtes séances, mais de qualité. On ne veut pas y aller trop intensément et ainsi, perdre l’efficacité du travail accompli et devoir recommencer à l’étape antérieure. Il vaut mieux faire des séances plus courtes et fréquentes que des sessions longues et étalées dans le temps.
  • Utilisez des récompenses à valeur élevée. C’est très important, car on veut un excellent motivateur pour aider le chien à atténuer et transformer progressivement son émotion. Donc, gardez les friandises préférées de votre chien uniquement pour votre plan d’entraînement.
  • Finissez toujours une séance d’entraînement par une période de jeu avec votre chien. C’est la meilleure façon de favoriser la mémorisation des exercices à votre chien. Et aussi de lui donner l’envie de recommencer la prochaine fois.

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#6 : Utiliser des phéromones et odeurs calmantes

Le chien communique notamment à l’aide des odeurs et des phéromones. Le chien possède jusqu’à 300 millions de récepteurs olfactifs dans le nez, contre environ 6 millions présents chez l’être humain.

Les phéromones sont des stimulus chimiques innés qui déclenchent une réaction comportementale instinctive. Ces substances chimiques sont produites par les organismes vivants (plantes ou animaux), et permettent à des individus d’une même espèce de communiquer entre eux en percevant les phéromones par l’odorat.

Il existe une phéromone apaisante appelée apaisine. Ainsi diffusée, elle déclenche alors une réponse calmante. La maman qui allaite diffuse naturellement cette phéromone pour apaiser ses chiots.

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Certaines odeurs sont également reconnues comme étant naturellement apaisantes. C’est le cas par exemple de la lavande ou de la camomille.

Vous pouvez aider votre chien en vous procurant des diffuseurs de phéromones ou d’huiles essentielles prévues pour apaiser. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre pharmacien, de votre vétérinaire ou d’un naturopathe.

#7: Consulter un vétérinaire

C’est même une étape qui devrait être parmi les premières dans le processus d’accompagnement d’un chien craintif. Il est important en effet de vérifier si la peur de votre chien n’est pas le résultat d’une maladie ou d’une douleur éventuelle. Peut-être que votre chien a besoin d’une médication pour l’aider à aller mieux. Certains troubles de la thyroïde peuvent notamment expliquer pourquoi un chien peut être particulièrement agressif, stressé ou peureux.

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Consultez votre vétérinaire si vous avez le moindre doute. Une simple prise de sang peut confirmer ou infirmer des informations importantes.

#8 : Demander l’aide d’un éducateur canin

Vous avez besoin d’aide pour votre plan d’intervention ou pour l’évaluation de votre chien ? L’équipe de De Main de Maître peut définitivement vous aider. Nous pouvons vous accompagner pour les protocoles de désensibilisation, l’encadrement, le support et le suivi de votre travail.

 

Conclusion

Rappelez-vous que la peur chez un individu, et donc chez votre chien, est une réaction normale face à un stimulus qui peut sembler menaçant ou inquiétant.

Mais il est tout à fait possible d’amener votre chien à être plus confortable face aux situations qui l’inquiètent. En considérant ses peurs comme étant légitimes et en prenant soin de le réconforter et de travailler avec lui, vous améliorerez grandement votre relation. Compréhension et confiance sont les clés pour une entente favorable!comprendre-chien-peureux

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Article rédigé par Dorothée Pasturel Pâris

 

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Mon chien grogne lorsqu’il est sur le divan! Les solutions!

chien qui grogne agressifFaire descendre un chien d’un meuble peut s’avérer bien compliqué, parfois, et peut même causer des morsures. Savoir faire descendre votre chien du sofa ou du lit peut enrayer bien des situations problématiques !

Votre chien est réticent à descendre du lit ou du sofa ? Il grogne parfois ? Montre les dents ? Vous cherchez à rencontrer l’âme soeur en étant propriétaire de chien et ne voulez pas que votre chien exhibe ces comportements si jamais votre flamme tente de le déloger du divan ou du lit ? Voilà quelques conseils pour une relation agréable quant à l’accès aux meubles !

Pourquoi les chiens montent sur les meubles ?

En fait, les chiens adorent les plateformes ! Si vous regardez les chiens de traîneaux par exemple, souvent attachés à leurs cabanes, ils dorment ou passent leur temps sur le toit de celles-ci. Les chiens aiment les hauteurs et c’est pour cela aussi qu’ils aiment tant vos lits ou sofas !

Saviez-vous qu’en Suisse, dans les pensions familiales, il est obligatoire d’avoir des endroits un peu surélevés du sol pour que les chiens y dorment et soient à l’aise ? Ce n’est pas pour rien !

C’est aussi pour cela que bon nombre de refuges demandent des lits Kuranda aux donateurs, ce sont des lits surélevés sur lesquels les chiens se sentent à l’aise.

Devrais-je faire monter mon chien dans mon lit?

C’est une question qui revient souvent et la réponse est propre à chacun. Votre chien ne deviendra ni dominant, ni agressif, ni anxieux parce qu’il dort avec vous. C’est une idée très répandue qui, toutefois, n’est basée sur aucune étude scientifique ni aucune statistique. Votre chien ne développera pas d’anxiété de séparation non plus. Toutefois, si votre chien en souffre,  contactez un bon comportementaliste canin afin d’éviter les faux pas et d’ainsi courir le risque d’empirer la situation.

Dans de nombreux cas, la présence de notre chien peut nous rassurer si nous avons tendance à être anxieux, ou bien, tout simplement, perpétuer le lien si fort que nous entretenons avec notre chien au sein des bras de Morphée !

Si vous avez un jeune chiot, vous pouvez progressivement lui apprendre à tolérer le fait d’être éloigné de vous afin qu’il s’habitue éventuellement à être seul.

Mon chien grogne quand je veux le faire descendre du sofa ou même que j’approche

En fait, votre chien est coincé, sur le sofa, il ne peut s’échapper et si vous arrivez ne serait-ce qu’un peu fâché, il sent qu’il y a un conflit et y répond. Les chiens détestent les conflits, et ils essayent souvent du mieux qu’ils peuvent d’y remédier.

Le grognement n’est pas signe que votre chien va vous mordre, si vous vous arrêtez là et ne le forcez pas, physiquement, à descendre. Il vous indique juste qu’il y a un malaise.

Comment faire en sorte que mon chien cesse de grogner ?

S’assurer que le chien a un endroit confortable où aller :

Les chiens sont des animaux sociaux, ils aiment être auprès de nous et participer à la vie familiale (oui, même regarder la télé : tout le monde est ensemble, lui aussi veut être de la partie). Avoir un gros coussin confortable sur lequel il pourra aller peut enrayer la situation.

Attention : chaque chien a ses goûts, aime-t-il plus un gros coussin douillet ou un tapis ? C’est à vous de comprendre les préférences de votre compagnon et l’adapter à votre salon/chambre !

Une fois le coussin optimal trouvé, invitez-le à y aller (gâterie, câlin, os, jouet) et récompensez-le pour y être ! Faites en sorte qu’il soit plus payant pour lui de rester sur son coussin plutôt que de monter sur le divan  !

Apprendre à son chien à aller sur son lit :

Il est possible d’apprendre à votre chien à aller sur son lit, tapis ou autre sur commande. La première étape serait de faire de ce lit ou tapis un endroit invitant en lui demandant de se coucher dessus et lui donner des os ou kongs à déguster à cet endroit-même.
Étape suivante : récompensez-le quand il y est de lui-même ! Les chiens sont des animaux opportunistes et font ce qui leur rapporte quelque chose, ce qui est payant pour eux (tout comme nous, humains, au final) ! Servons-nous en de cet aspect à notre propre avantage en récompensant les bons comportements, soit, ici, être couché au bon endroit !

Utiliser le rappel de votre chien pour diminuer les conflits :

Votre chien est sur le sofa et vous ne voulez pas qu’il y monte. Appelez-le à vous et récompensez-le pour être venu. Appelez-le, de loin, de manière joyeuse et invitante, personne n’a envie de se faire demander de venir sous un ton coléreux, soyez invitant et surtout, récompensez-le pour être venu à vous.

L’étape suivante serait de lui apprendre où s’allonger confortablement dans un endroit optimal soit un lit mis à sa disposition. Au besoin, un éducateur canin peut vous aider.

Apprendre à descendre et monter d’un meuble :

Vous voulez parfois avoir votre chien sur le sofa et parfois pas ? C’est tout naturel et on peut apprendre au chien à demander si c’est possible.

Lui apprendre à monter (traditionnellement 3 petites  tapes sur le sofa) est relativement simple, faites alors des exercices de «monte» et «descend».

«Monte»: demander à votre chien de s’asseoir avant (par politesse et ce sera sa façon de vous demander s’il peut ou pas vous rejoindre sur le canapé/lit, vous déciderez plus tard si c’est un « oui » ou un « va sur ton lit »). Une fois assis : taper 3 fois sur le sofa, le chien monte, on récompense par une caresse (s’il aime ça, soyez conscient de son langage corporel) ou une récompense.

«Descend»  ou «en bas» (ou le mot que vous choisissez pour la commande) : en pointant par terre, incitez votre chien à descendre (levez-vous, rappelez votre chien) et récompensez-le pour être descendu.

Attention : si vous voulez que votre chien descende, donnez-lui quelque chose à faire ensuite : coucher, va sur ton lit etc. Redirigez-le vers le comportement souhaité !

Mon chien grogne, que dois-je faire?

Non, on ne veut pas s’approcher outre mesure, le chien est inconfortable et il le dit (gronde, montre les dents…) et avoir une distance sécuritaire est de mise car il a peur que vous approchiez. Avoir un bon rappel de votre chien peut le sortir et vous sortir de la situation.

Évitez de le punir, de lui faire peur, de le menacer ou d’être brusque avec lui. Cela pourrait être perçu comme une agression, de son point de vue, et il pourrait vous mordre!

Pour en savoir plus sur la prévention des morsures:

  • 3 signes que votre chien va mordre
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Si votre chien ne revient pas lorsque vous l’appelez : laisser une laisse sur votre chien et incitez-le à descendre en tirant tout doucement (sans coups ni punition).

Une fois par terre, récompensez-le. N’ayez crainte, vous ne renforcerez pas le grognement! Vous renforcerez plutôt le fait de descendre divan et de collaborer avec vous! Entraînez-le ensuite à s’allonger à des endroits adéquats!

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Article rédigé par Coline Guérin 

 

 

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Votre chien est-il résigné?

dressage chien impuissance acquise
En psychologie, la mise au grand jour du concept d’impuissance acquise (ou apprise) est attribuée à Henri Laborit en France ou Martin Seligman aux États-Unis.

Leurs recherches démontrent qu’un individu (humain ou animal), placé de façon durable ou répétée dans un environnement ou dans une situation stressante, nuisible, sur lequel il n’exerce aucun contrôle, finit par tomber dans un état de détresse cliniquement semblable à la dépression.

Lors de leurs différents essais laboratoires (rats, humains, chiens), ils se rendent compte que l’individu comprend qu’il n’a aucun moyen de fuir ni lutter aux chocs électriques donnés (par exemple) et que toute action de fuite ou de rébellion est inefficace. L’individu finira donc par capituler et se résigner passivement à son sort soit subir les chocs sans rien dire, sans bouger.

Seligman en tire quelques conclusions : le traumatisme réduit la motivation à répondre, les expériences traumatiques interdiraient l’apprentissage de nouvelles réponses. Cet état serait un des facteurs de la dépression et/ ou de l’anxiété.

Cette résignation entraîne, selon Klüver (psychologue) et Bucy (neurochirurgien), des dommages physiques et psychologiques chez l’individu placé en état de détresse acquise tels que des troubles de la mémoire, une mobilité incessante ou même la disparition de la peur ou encore un manque de motivation, ainsi que des troubles physiques liés au stress. On parle même de lobectomie (disparition d’une partie du cerveau).

On le voit malheureusement beaucoup dans le monde du dressage de cheval par exemple où les animaux sont «cassés» ou «poussés à bout» par des entraîneurs ou autres chuchoteurs. Les chevaux deviennent alors presque des robots (manque de motivation, disparition des émotions), ne pouvant fuir et sont donc résignés à leur sort.

Le pire dans toute cette histoire, est que même si nous remettons l’individu dans une situation normale, par exemple dans un environnement ou il n’y a plus de chocs électriques, il reste tout aussi résigné. Un autre nom qui a été donné par les chercheurs Abramson, Metalsky et Alloy à l’état de détresse acquise est la « théorie du désespoir ».

Pourquoi parler de détresse acquise avec nos chiens ?

Traditionnellement, des dresseurs ou maitres-chiens utilisent des méthodes de dressage coercitives (basées sur la punition) pour obtenir ce qu’ils veulent de l’animal. Le chien, ne pouvant se soustraire à la punition devient alors passif et semble « calme » et « obéissant ».  En fait, le chien est plongé dans un état d’impuissance apprise et comprend que ne rien faire est la seule option pour éviter la punition, l’intimidation, la peur ou le conflit. Les séances d’entraînement sont souvent longues et le chien, fatigué et évitant la punition, fini par se soustraire passivement à son sort.

Un exemple de dressage canin traditionnel : je veux que mon chien marche au pied. Je donne alors un coup sur la laisse chaque fois qu’il s’éloigne (ou choc électrique, ou collier étrangleur). Le chien n’apprend pas qu’il doit être au pied, il apprend que s’il bouge il aura mal et qu’il ne peut se soustraire à cette douleur.

Il se résigne, devient passif et chaque marche est alors un calvaire (impuissance acquise). Le pire, c’est que, souvent, les chiens élevés ainsi vont sembler heureux de partir en promenade à la vue de leur laisse ou collier. En fait ils sont stressés ; les comportements de stress ressemblent, malheureusement pour nos chiens, à des comportements de joie (sauts, surexcitation, halètements). Une connaissance nuancée du langage canin est alors importante pour en faire la différence.

Dresser son chien via la punition

L’impuissance acquise est donc un état passif (et dépressif) du chien due à des méthodes punitives dont il ne peut se soustraire. Celui-ci ne fait alors plus rien car il n’a aucun contrôle sur son environnement et s’y résout.  En plus d’avoir une vie rangée par peur de mal faire, cela fait des chiens qui semblent calmes et patients … ils sont en fait résignés à cet état et le danger réside le jour où ils décident que c’en est assez.

« C’est assez » pour un chien qui n’a jamais pu vraiment s’exprimer se traduit souvent par une morsure, car bien souvent les démonstrations de gênes tels que les grognements, ont été inhibés par l’entraînement coercitif. Autrement dit, le chien a été puni lorsqu’il grognait, tentait de s’éloigner, montrait les dents, par exemple.

Pourtant, les propriétaires diront : il ne dit jamais rien ou on ne l’a jamais vu venir ou encore il n’a montré aucun signe. En fait, il n’a jamais eu l’occasion ou a été mal lu. Les chiens imprévisibles n’ont tout simplement jamais été écoutés, et « construits » ainsi (à quelques exceptions près).

La résilience de nos chiens

Les chiens ont une capacité de résilience (vaincre des situations traumatiques) hors du commun. Il est en général, tout à fait possible, de rattraper une éducation punitive par le biais d’entraînement en méthodes positives en redonnant confiance au chien, en lui montrant qu’il a de nouveau le pouvoir de contrôler son environnement et s’exprimer, et en lui redonnant confiance en la gente humaine.

Une réhabilitation avec des protocoles spécifiques est de mise ainsi que l’aide d’un éducateur canin à jour dans ses connaissances pourra vous épauler tout au long du processus.

Le renforcement positif n’est pas égal à donner des bonbons à tout va, mais bien d’apprendre au chien à quoi faire dans telle ou telle situation, lui expliquer notre monde d’humain. Trouver des comportements alternatifs, entraîner le chien à reproduire de bons comportements, lui expliquer ce qu’on attend de lui via un réseau commun : la paye et le succès ! Ce sont les clés du renforcement positif (conditionnement classique ou opérant) bien utilisés.

Comment éviter la détresse acquise

  • Permettre à votre chien de faire des choix
  • L’éduquer avec des méthodes positives, sans douleur et sans stress
  • Éviter les punitions et les menaces en éducation canine
  • Respecter son consentement, qu’il ait le droit de dire «non» et reconnaître ces signaux

L’importance de bien choisir son éducateur canin

Le monde canin est submergé de dresseur, maitre-chien, éducateur, intervenant, comportementaliste ou tout autre titre prévalant dans l’éducation canine. Choisir habilement son professionnel vous permettra d’éviter les écueils de l’impuissance acquise et baser votre relation sur une compréhension du chien, une confiance mutuelle et des apprentissages en douceur selon vos besoins et ceux de votre compagnon poilu.

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Article rédigé par Coline Guérin, comportementaliste pour chiens

 

 

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Mythes et réalités : Ne pas caresser, ni prendre dans ses bras un chien qui a peur

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Tous droit réservés – Chantal Lévesque – Photographe professionnelle

Très souvent, nous pouvons lire sur internet, dans les livres et même entendre qu’il ne faut ni caresser, ni accorder de l’attention, ni prendre dans ses bras un chien qui a peur ou qui est stressé, de crainte de le rendre plus peureux et stressé.

Quand la science apporte des réponses en entraînement canin

Cela repose sur la théorie, prouvée, que les comportements renforcés ont plus de chance d’être reproduits. Toutefois, ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsqu’un chien a peur, nous parlons en termes d’émotions et de comportements involontaires qui ne peuvent être renforcés. Ce sont des notions scientifiques nommées conditionnement classique et conditionnement opérant qu’il est important de bien connaître en tant qu’éducateur canin.

Par exemple, prenons l’exemple d’un enfant qui pleure. Si cet enfant pleure dans une épicerie pour avoir du chocolat et qu’on lui offre du chocolat pour faire cesser la mascarade, on risque certainement de renforcer l’enfant à faire des crises. Toutefois, si ce même enfant pleure car sa grand-mère est morte et qu’on lui offre une pâtisserie pour le consoler, pour lui changer les idées, et que ce délice a une forte valeur pour lui, il pourrait cesser de pleurer, car il se sent mieux.

Comment reconnaître un chien qui a peur ?

  • Votre chien halète
  • Votre chien fixe sans cesse quelqu’un ou quelque chose
  • Votre chien perd son poil
  • Le poil de son dos est relevé (pilo-erection)
  • Il a les pupilles dilatées
  • Il se lèche les babines
  • Il a des yeux de baleine (voir le blanc des yeux)
  • Il est complètement figé
  • Votre chien a des tremblements
  • Il a tendance à prendre des postures basses (dos arrondis, oreilles collées sur le crâne, etc.)
  • Votre chien grogne

Et tant d’autres signes! Nous avons justement une formation gratuite sur le comportement canin qui aborde le langage canin sous ses différentes facettes ainsi que de lire note article sur la communication chez le chien.

Les émotions canines mises en contexte humain

C’est la même chose pour vous, lorsque vous entrez du boulot, stressé, et que vous ouvrez une bière, ou vous permettez un délice : est-ce que le fait de consommer une bière alors que vous étiez stressé augmente cet état d’esprit? Probablement pas. Il est certain que le fait de manger ou de boire de l’alcool ne doit pas vous servir de fuite à long terme, et de façon excessive. Toutefois, ce peut être de bons outils pour gérer votre niveau de stress de façon temporaire, le temps de trouver une solution à la cause de ce stress et de mettre en place de bonnes solutions!

Et, c’est la même chose pour les animaux, qui apprennent et réagissent sensiblement comme les humains. Il ne faut pas oublier que bien peu de millions d’années d’évolution nous séparent des grands singes et de tous les mammifères!

Bien souvent, des chiens peuvent être davantage stressés par l’ignorance de leur propriétaire, qui ne leur apporte aucun réconfort, dont le comportement change sensiblement alors qu’ils vivent une situation stressante. C’est un peu comme si tout votre entourage refusait de vous répondre au téléphone alors que vous vivez un grand deuil!

Mais, encore là, il y a toujours des nuances de gris. Certains chiens n’aiment pas être caressés, et les tenter de les réconforter ainsi peut empirer la situation. Nous connaissons tous quelqu’un qui a besoin de solitude lors de moments difficiles! Les chiens sont des individus à part entière, avec leurs préférences, tout comme les humains!

Doit-on prendre un chien qui a peur dans ses bras?

Et aussi, une autre petite nuance sur ces chiens que nous ne devons surtout pas prendre dans nos bras. Il est certain qu’un chien qui a toujours vécu dans les bras de ses humains risque d’avoir de la difficulté à s’adapter à la vie au sol, à être plus nerveux que la moyenne (tout comme un chien qui n’a jamais été soulevé par des bras humains peut trouver cette situation très stressante).

Toutefois, prendre dans ses bras un chien, et le sortir d’une situation qui dépasse ses capacités d’adaptation est une décision tout à fait juste.

Il sera possible, par la suite, de le présenter à une situation semblable, mais moins stressante, et de peu à peu l’amener à être confortable dans la situation initiale. Cela créera entre vous et votre chien une relation plus forte basée sur la confiance. Toutefois, l’immersion pure et dure risque dans certains cas de faire comprendre à l’animal que la fuite n’est pas une option qui fonctionne, mais que l’agression si. Mais, pour tout prouver, et même son contraire, certains chiens plus résilients que les autres, une minorité, s’en sortiront tout de même très bien !

Peut-on renforcer l’agression chez le chien?

Très difficile de renforcer l’agression via une friandise, une caresse, un mot doux à notre chien. Le but de l’agression est la plupart du temps causée par la peur (qui ne peut être renforcée) et a comme but de créer une distance entre l’individu et ce qui lui fait peur. La meilleure récompense d’un chien agressif est que la source de cette peur s’éloigne suite à ses démonstrations de menaces.

Aussi, voir : 

  • L’agression chez le chien
  • Y a-t-il des races de chien plus agressives ?
  • Chien agressif et méthodes d’entraînement: laquelle choisir?
  • Mon chien a mordu, est-ce lié à une maladie?

Un excellent vidéo de Dre Sophia Yin est justement disponible pour vous expliquer le tout :

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L’agressivité chez le chien : Y a-t-il des races plus agressives?

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Tous droit réservés – Chantal Lévesque – Photographe professionnelle

Récemment, un malheureux accident incluant une fillette et un chien de type Pit Bull a relancé le débat quant à la nécessité d’interdire cette race de chien pour des questions de sécurité, supposant ainsi que les Pit Bulls sont des chiens plus agressifs.

D’un autre côté, je ne cesse de lire des commentaires clamant que tout est une question d’éducation, que tout est la faute du maître si un chien démontre un comportement agressif et que la race (c’est-à-dire la génétique) n’a rien avoir là-dedans.

Et si je vous disais que, c’est en fait un peu plus compliqué que ça? Une multitude de facteurs peuvent expliquer qu’un chien développe un comportement agressif, et bien souvent, c’est en fait un cocktail de tous ces mauvais ingrédients!

Le mythe du chien méchant

Les chiens n’ont pas de notion de méchanceté, de faire du mal aux autres, de ce qu’est le bien et le mal. Trop souvent, les gens vont interpréter ces comportements comme de la vengeance, de la malice ou de la dominance chez le chien. Rien n’est plus faux!

Beaucoup croient que certaines races de chiens sont plus agressives d’autres. Alors pourquoi un chien peut-il mordre? Qu’est-ce qui pousse un chien à attaquer? Un chien devient agressif parce qu’il est stressé, qu’il a peur. En mordant, il tente de créer une distance entre lui et ce qu’il perçoit comme étant dangereux. (note : ce texte n’aborde pas les morsures de prédation chez le chien [poursuite, chasse] et les morsures causées par une excitation/jeu mal contrôlé).

Par exemple, un chien peut mordre pour protéger une ressource ; un chien qui grogne ou mord lorsque je m’approche de lui pendant qu’il gruge un os, le fait car pour lui cet os est EXTRÊMEMENT précieux et qu’il a peur que je le lui vole. Dans ce cas-ci, la ressource protégée est un os, mais ce pourrait être tout ce qui a une grande valeur aux yeux du chien : sa nourriture, un jouet, son coussin, ou même son maître.

Les étapes avant l’agression

La morsure est habituellement utilisée par le chien lorsque celui-ci n’a pas d’autres options, ou alors parce que tout ce qu’il a déjà tenté pour mettre fin à ce qui l’incommode n’a pas fonctionné.

Avant de mordre, le chien peut :

Tenter de communiquer son stress, d’exprimer qu’il n’est pas confortable avec la situation. Par exemple, il peut détourné la tête, se lécher les lèvres, montrer les dents, ou même grogner. Un chien qui grogne tente désespérément d’éviter la confrontation! Il ne faut donc JAMAIS punir un grognement : cela envoie le message que grogner n’est pas une option efficace, et que prévenir avant de mordre est inutile.

Fuir : si le chien le peut, il va choisir de s’éloigner de ce qu’il considère comme menace. Malheureusement, le chien se retrouve trop souvent sans cette possibilité : soit parce qu’il est tenu en laisse, que l’espace est trop petit (par exemple, si on tente d’approcher un chien craintif qui s’est réfugié sous le lit ou dans sa cage), ou parce qu’on lui fait une contention (pour des soins d’hygiène ou des actes médicaux par exemple). Si le chien ne peut pas fuir ce qui l’inquiète, il peut donc décider de tenter de le repousser!

Figer : le chien va s’immobiliser pour se montrer le moins menaçant possible et ainsi éviter une confrontation, ou simplement pour attendre que ça passe. Vous verrez que ses muscles deviennent très tendus! Malheureusement, ce comportement passe souvent inaperçu et peut être interpréter comme un chien qui « se laisse faire », mais il faut vraiment porter attention au langage corporel du chien : position basse, muscles tendus, oreilles couchées…

Avec les expériences qu’il va vivre, le chien va apprendre quelles options fonctionnent et lesquelles ne fonctionnent pas lorsqu’il perçoit un danger. Donc un chien qui a eu la possibilité de fuir les dangers ou qui a toujours été compris lorsqu’il communiquait son stress va avoir tendance à reproduire ces comportements. Alors qu’au contraire, un chien qui n’a pas eu d’autres choix que de mordre risque d’apprendre que c’est un comportement qui fonctionne pour stopper ou éloigner ce qui le dérange, et risque de mordre à nouveau.

Voyez ici notre article sur les 3 signes incompris que donnent les chiens avant de mordre!

Quelques facteurs qui peuvent favoriser l’apparition de comportement agressif

La génétique: il n’y a pas un gène responsable de l’agressivité, mais une multitude de gènes qui peuvent prédisposer un chien à être plus stressé, hyper actif, sensible, réactif, etc. Ces prédispositions vont s’exprimer ou non (et à divers degrés), en fonction de l’apprentissage, de l’environnement, des expériences vécues, etc.

De là l’importance de choisir un bon élevage qui se soucient du tempérament de ses chiens avant de les reproduire.

Un environnement sans possibilité de fuite, peu stimulant et stressant.

Expérience en bas âges: le cerveau du chiot est énormément modulé durant ce qu’on appelle la période sensible (jusqu’à environ 16 semaines). Il apprend durant cette période à ne pas craindre ce qui l’entoure : les humains, les animaux, les sons, les manipulations, etc. Il apprend aussi comment communiquer poliment et à inhiber ses morsures. Un chiot séparé trop tôt de sa mère, qui vit dans un environnement peu stimulant, qui vit de mauvaises expériences, aura plus de chances d’être un chien adulte avec une forte réactivité émotionnelle, de moins bien gérer ses émotions, de craindre davantage de stimulus.

L’apprentissage: quand le chien apprend que mordre est une bonne option, comme dit précédemment.

Les punitions: les punitions augmentent le stress du chien et peuvent engendrer de nouvelles peurs.

La santé: un chien qui est malade, qui est souffrant ou handicapé, se sent plus vulnérable et est moins patient.

Une mauvaise expérience: par exemple, un chien qui s’est souvent fait tirer les oreilles par un enfant peut développer une crainte envers les enfants et être plus réactif à leur égard.

D’autres facteurs de stress et qui peuvent augmenter les risques d’agressivité: plusieurs changements de famille (surtout en bas âge), séjour prolongé en refuge (surtout en bas âge), les hormones, un manque d’exercice physique et de stimulation mentales, de la frustration, de la confusion (ne pas savoir quoi faire, ne pas être sur de ce que le maître attend de lui).

Les causes sont donc très nombreuses, et il peut être difficile de déterminer lesquelles sont responsables quand on a affaire à un chien qui a mordu.
La génétique ne peut se dissocier à l’apprentissage (l’expérience, l’environnement) et vice-versa. Un chien ne peut produire un comportement que s’il y est génétiquement prédisposé à le faire, et la génétique ne peut s’exprimer que si elle a les éléments pour le faire.

La génétique n’est donc qu’un chiffre dans l’équation, et ne peut pas se généraliser pour une race de chien au complet.

Bien souvent, le maître n’est pas responsable de la génétique du chien, et n’a pas de contrôle sur les premières semaines de vie du chiot. Parfois, il est aussi mal renseigné en ce qui concerne l’éducation du chien.

Cependant, le maître se doit de :

  • TOUJOURS tenir son chien en laisse dans les lieux publics.
  • Consulter un professionnel (éducateur canin, vétérinaire) dès que son chien démontre des signes de stress et/ou d’agressivité.
  • Faire porter une muselière à son chien si celui-ci est à risque de mordre.
  • De fournir à son chien un environnement enrichissant avec le moins d’agents stressants possible.
  • TOUJOURS surveiller son chien en présence d’enfants ou de personnes vulnérables (personnes âgées, personnes handicapées, craintives des chiens, etc.).
  • S’informer des antécédents du chien lors de l’adoption.

De plus, on ne devrait jamais déranger inutilement un chien qui mange, dort, gruge un os ou qui se cache. On devrait toujours demander la permission au maître avant de flatter son chien, et demander aux autres propriétaires la permission de mettre nos chiens en contact.

Stigmatiser une race ou un type de chien est tout à fait malhabile et dangereux

Les études permettent aujourd’hui de démentir plusieurs mythes entourant les chiens de type Pit Bull :

  • La mâchoire du Pit Bull ne se bloque pas lorsqu’il mord (Dr Howard Evans, College of Veterinary Medicine à l’Université Cornell).
  • Le Pit Bull ne mord pas nécessairement plus fort que les autres chiens. Le Dr.
    Brady Barr a testé la pression des mâchoires de différents chiens, et il en ressort que le berger allemand et le rottweiler ont une mâchoire plus puissante que le Pit Bull.
  • Le Pit Bull ne mord pas plus souvent que les autres chiens. Un sondage réalisé en 2010 par Léger Marketing pour l’Association des Médecins Vétérinaires au Québec, a démontré que sur les 164000 morsures de chiens qui arrivent chaque année au Québec, celles-ci sont causées par plusieurs races de chiens, et le Pit Bull n’est pas la race qui mord le plus.

Affirmer (faussement) que certaines races sont plus agressives accroît le nombre de ces chiens qui se retrouvent adoptés par des gens irresponsables, qui veulent un chien dit « dangereux » pour l’apparence ou pour avoir un sentiment de contrôle.

De plus, ces affirmations peuvent créer un faux sentiment de sécurité face à certaines races dites « douces » ou considérées comme des « toutous de famille ». TOUS les chiens sans exception peuvent mordre : ils ont tous une mâchoire avec des dents et ont tous ce comportement dans leur répertoire comportemental. Les précautions pour éviter les morsures doivent s’appliquer à TOUTES les races de chiens!

Quelles sont les solutions face à la problématique des morsures de chiens ?

  • Sensibiliser le public quant aux précautions à prendre avec un chien pour réduire le risque de morsures.
  • Éduquer le public sur le langage canin et sur les besoins du chien.
  • Réglementer l’élevage de chiens: il y a encore trop d’éleveurs qui reproduisent des chiens qui n’ont pas les compétences nécessaires pour le faire, d’animaleries qui vendent des chiots, qui ne fournissent pas un environnement enrichissant aux chiots et qui séparent ces derniers trop tôt de leur mère (environ 400 000 chiots naissent chaque année dans une usine à chiots)
  • Reconnaître et réglementer la profession d’éducateur canin: trop de gens bien intentionnés sont mal conseillés sur l’éducation de leur chien par des gens qui se disent « professionnels ».
  • Resserrer les lois quant à la cruauté et la négligence animale, ainsi que sur les responsabilités civiles du propriétaire (tenir son chien en laisse par exemple).
  • Obliger les propriétaires à suivre des cours avec leurs chiens (mais la profession d’éducateur canin doit absolument être reconnue et réglementée avant!).

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Article rédigé par Clara Gosselin Saucier

 

 

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