Dépense d'énergie & stimulation

Le nez d’un chien, comment ça marche ?

Est-ce que vous vous êtes déjà demandé comment votre chien perçoit le monde ?

Le chien est un animal macrosmatique. Ce terme qualifie les êtres vivants qui possèdent un sens olfactif très développé. Les poissons et les requins par exemple, bénéficient, tout comme le chien, d’un environnement olfactif très riche et précis, aussi détaillé que l’environnement visuel d’un oiseau de proie. Nos chiens seraient donc une sorte de Nemo terrien ou d’Aigle royal du flair ? Oui, en quelque sorte!

Doté d’un système olfactif ultra-performant, Fido est d’une certaine manière « ultra-sensible » aux odeurs et capable de les détecter dans de très faibles concentrations. Il pourrait ainsi sans problème définir les notes et les ingrédients d’un parfum porté par une personne précise parmi une foule se trouvant sur un terrain de soccer. Ce super sens s’explique notamment par le nombre de cellules réceptrices olfactives hautement spécialisées dont le chien dispose et qui avoisine les 300 millions en moyenne contre 5 malheureux millions pour l’homme.

Parmi les autres atouts physiques avantageux dont Fido dispose et qui en font un Super-Sniffeur, nous retrouvons :

• Sa faculté à sentir « en stéréo » et donc de percevoir, avec chacune de ses narines des odeurs différentes (écureuil à gauche ; déjection d’un congénère à droite !)
• La forme et la texture de sa truffe : spongieuse et humide elle permet d’attirer les molécules d’odeurs telle une toile d’araignée
• L’expiration par les fentes qui permet de renouveler et d’agiter sans cesse les molécules odorantes de la source d’odeur
• La structure de l’appareil olfactif par lequel environ 12% de l’air inspiré par le chien est automatiquement redirigé vers les canaux et les espaces dédiés à l’olfaction

Cette liste de caractéristiques olfactives propres aux chiens n’est pas exhaustive. De nombreux chercheurs continuent à l’heure actuelle à identifier les paramètres qui rendent nos chiens aussi exceptionnels d’un point de vue olfactif.

Ainsi, il a été mis en avant, notamment via les neurosciences, que nos chiens possèdent aussi des spécificités au niveau de leur cerveau. Par exemple, le système dédié au traitement des odeurs (lobe) est en effet beaucoup plus grand chez nos poilus que chez nous.

Tous ces avantages en matière de flair canin et toutes ces spécificités à détecter et à discriminer les odeurs s’inscrivent en réalité dans un processus indispensable à la survie et à la reproduction. En effet, identifier des sources de nourriture, choisir un partenaire sexuel de qualité, reconnaître sa mère ou encore discerner un prédateur d’une proie sont autant de compétences capitales permettant d’assurer la continuité de l’individu et de l’espèce animale, et ce depuis la nuit des temps !

Ces mécanismes font d’ailleurs partie du même héritage génétique qui intervient dans les stratégies déployées et exprimées par les animaux (humains compris !) lorsque ceux-ci se retrouvent face à une menace perçue, à savoir les 4F (en anglais, Fight-Flight-Freeze-Fooling Around).

Les capacités olfactives des chiens au service des humains

Le chien étant un commensal, les premières utilisations du flair canin remontent probablement à l’aube de la domestication des premiers ancêtres du chien.

Nombre de races ont été développées par l’homme durant des siècles, qui a scrupuleusement veillé à sélectionner les individus présentant les meilleures aptitudes génétiques, morphologiques et olfactives, et ce notamment pour localiser, suivre et pister du gibier au cours de la chasse ou encore rechercher des personnes disparues. À titre d’exemple, les chiens aux museaux longs et/ou aux oreilles longues et tombantes ont longuement été privilégiés par les éleveurs, car ils disposent pour les premiers de davantage de surface de muqueuses olfactives et par conséquent d’un odorat plus développé, et pour les seconds, d’un système de capture et de redirection efficace des molécules odorantes depuis l’air jusqu’à leur truffe.

Ces races de chien bien connues sont renommées et utilisées pour leur flair sans pareil :

• Le Teckel
• Le Basset Hound
• Le Beagle
• Le Berger Allemand
• Le Berger Belge Malinois
• Le Labrador
• Le Golden Retriever
• Le Braque Allemand
• Le Pointer
• Le Bloodhound

  

Au fil des siècles et des décennies, nos besoins en tant qu’humains ont bien changé. Bon nombre de races de chien, et particulièrement les races de chien servant à participer à la chasse, se sont vues peu à peu perdre leur utilité première.

Ceci étant dit, depuis plusieurs années, les activités faisant appel au flair du chien ont littéralement poussé (ou explosé) comme des petits champignons (ou des truffes ? ????), ce qui témoigne d’une part de la reconnaissance du chien comme individu à part entière ayant des besoins, notamment d’activité, et d’autre part, de la volonté des humains de partager des moments privilégiés avec ce membre du foyer poilu à part entière.

Parmi les disciplines olfactives canines actuelles, on retrouve, notamment :

• La recherche de stupéfiants/drogues/nourriture
• La recherche d’engins explosifs, d’armes ou d’autres dispositifs dangereux
• La recherche de téléphones et autres dispositifs électroniques en possession des détenus au sein des prisons
• L’éco-détection pour la préservation d’espèces menacées
• La détection de nuisibles du règne animal ou végétal (punaises de lit…)
• L’identification de personnes souffrant de maladies (cancer, diabète, anxiété…)
• La recherche de personnes ensevelies sous les décombres ou sous la neige à la suite d’une avalanche
• La recherche de personnes disparues au moyen d’équipes de Search and Rescue ou encore de Mantrailing
• Le pistage ou la recherche utilitaire
• La détection d’odeurs, les jeux de flair, la détection ludique, le mantrailing sportif

La liste est longue et ces activités peuvent concerner aussi bien des chiens de travail utilisés dans le cadre d’interventions opérationnelles menées par les forces de l’ordre ou l’armée que des chiens de famille s’adonnant à des activités plus ludiques, mais aussi parfois thérapeutiques, notamment en couplant par exemple un protocole de réhabilitation comportementale à des activités olfactives soigneusement sélectionnées.

5 façons de faire travailler le flair de son chien ou de son chiot

Vous l’aurez compris, sentir est pour le Canis Vulgaris ce que la théorie de la relativité est pour Einstein : absolument indissociable ! Interdire à un chien de flairer reviendrait en quelque sorte à ôter la vue à un humain en lui bandant les yeux. Autrement dit, renifler est en fait vital pour Fido, surtout s’il fait partie d’une race ou d’une lignée de chiens sélectionnés pour leur odorat développé !

En outre, utiliser sa truffe permet à Pitou de ralentir son rythme cardiaque et de libérer des endorphines dans son corps, et par conséquent d’augmenter son plaisir, son homéostasie et son bien-être global.

Voici donc pourquoi il nous tient tant à cœur de vous proposer quelques idées d’activités faciles à mettre en place au quotidien, qui d’une part permettront à votre chien de combler son besoin de sentir et d’explorer l’environnement d’un point de vue olfactif et d’autre part, qui vous donneront l’occasion de vous émerveiller face aux capacités de flair incroyables de Fido !

#1 Laisser son chien sentir durant les promenades

Vous trépignez d’impatience lorsque votre chien s’arrête sur chaque marguerite ou se lance en tirant sur chacun des poteaux de la rue pour flairer quelque chose d’invisible de looooongues et interminables secondes ? Vous ne comprenez pas pourquoi votre chien n’avance pas et comment il peut s’attarder autant de temps sur un brin d’herbe ou le muret de la maison du voisin ? Vous perdez d’ailleurs parfois votre sang-froid et tirez sur la laisse pour rappeler Pitou à l’ordre, en vous promettant qu’à partir de maintenant, vous allez sortir votre chien uniquement pour vous entraîner à avoir une marche en laisse détendue…

RES-PI-REZ !

Et répétez ceci à voix haute : « Mon chien a BE-SOIN d’appréhender le monde qui l’entoure en flairant… Mon chien a BE-SOIN d’appréhender le monde (…) Mon chien (…). »

En réalité, lorsque vous demandez à votre chien de marcher sans renifler, cela revient à demander à un humain de marcher sans jamais regarder ailleurs que droit devant lui. Ou d’être en possession d’un téléphone mobile en ayant l’interdiction de lire ses courriels ou de parcourir les réseaux sociaux malgré les nombreuses notifications. Ou encore de se promener sur Time Square en observant le trottoir insipide, sans jamais avoir le droit de relever la tête et de s’en prendre plein les yeux avec les lumières et les multiples couleurs, les spots publicitaires, les affiches, les passants et la circulation ambiante de ce lieu mythique. Franchement pas très emballant ni réaliste, pas vrai?

En tant que propriétaire, vous avez bien sûr aussi le droit de vous promener à votre rythme et de profiter de votre marche sans attraper les biceps de Rambo alors que votre chien semble vouloir se ruer sur toutes les odeurs avoisinantes.

Alors que faire?

Et si la solution résidait dans le compromis pour une promenade idéale avec son chien ? Pourquoi ne pas séparer la promenade en plusieurs parties pour osciller entre moments de décompression totale lors desquels votre chien peut sentir à sa guise et de courtes périodes où vous vous entraînez pour avoir une marche en laisse de compétition dont même la fondatrice d’Evolution Canine, Simonne Raffa, serait jalouse ?

Pour éviter que votre chien ne tire pour aller vers une odeur et pour préserver votre marche en laisse détendue, nous vous conseillons d’opter pour une longe et de changer éventuellement d’attache : en accrochant la longe sur la boucle se trouvant sur le dos du harnais de votre chien, vous lui donnez le signal qu’il peut vaquer à ses occupations et qu’il peut y avoir une tension sur la longe. En accrochant en revanche la laisse à la boucle située sur le poitrail, vous lui signifiez que vous souhaitez qu’il se connecte à vous et vous offre sa plus belle marche au pied, les yeux dans les yeux.

#2 Utiliser l’odorat de pitou pour qu’il trouve son repas

Rechercher des aliments pour les manger fait partie des besoins de base de bon nombre de chiens (et d’animaux) : en proposant à Fido de remonter des sources d’odeurs alimentaires et de les déguster, vous lui ferez assurément plaisir ! De plus, le temps d’ingestion de la nourriture pourra être considérablement allongé. Ceci évitera que votre chien engloutisse son repas d’une seule traite et permettra de donner un véritable sentiment de satiété aux plus gourmands !

Plusieurs dispositifs et activités peuvent être utilisés pour varier les plaisirs et le type de recherches :

• Utiliser un tapis de fouille en le parsemant de croquettes, de friandises ou même de fromage râpé
• Lancer et éparpiller la nourriture de votre chien dans le jardin, sur la terrasse ou dans une pièce de votre habitation
• Cacher le repas de Fido à plusieurs endroits de la maison en variant les cachettes (en dessous d’un meuble, sur une chaise, dans une boîte en carton qui peut être déchirée…)
• Disperser la nourriture ou les friandises dans un panier ou une boîte remplie de balles ou de boulettes de papier journal
• Fourrer plusieurs distributeurs de nourriture mobiles de type Kong et les cacher à plusieurs endroits

Veillez toujours à rendre les choses faciles pour votre chien dans un premier temps, pour qu’il ne se décourage pas. Commencez par exemple par mettre les croquettes en évidence sur le tapis de fouille et puis au fil des jours ou des repas, commencez à les cacher de plus en plus entre les lanières de tissu. Pour les recherches de distributeurs de nourriture, débutez par exemple par des objets de grande taille et de la nourriture odorante.

Plaisir garanti !

#3 Faire un sport canin qui requiert des aptitudes liées à l’odorat

À l’heure actuelle, bon nombre de sports canins faisant appel au flair du chien sont proposés aussi bien en présentiel qu’en ligne. Parmi les plus « populaires » ou en vogue, on retrouve :

• Le mantrailing ou la recherche de personnes sur base d’une piste olfactive et d’un objet de référence
• La détection d’odeurs ou la recherche d’une odeur cible comme l’odeur du Kong rouge
• Les activités de chasse qui permettent de traquer du gibier par exemple

Alors que les séances de chasse requièrent certaines particularités et aptitudes physiques, les autres activités olfactives sont en principe accessibles à tous les chiens, peu importe leur race, leur taille, leur âge, leur morphologie ou leur tempérament. Moyennant certains aménagements, le mantrailing et la détection ludique peuvent d’ailleurs être tout à fait pratiqués par des chiens en réhabilitation comportementale ou réactifs envers les congénères ou les humains, par exemple.

Ces activités ont pour avantages principaux :

• De dépenser le chien mentalement et cognitivement
• D’augmenter la confiance en soi de Fido, de permettre au chien de prendre des initiatives et de se responsabiliser
• D’augmenter l’autocontrôle du chien
• De créer une belle complicité avec votre chien et de vous faire évoluer en tant qu’équipe humain-chien
• De combler le besoin de sentir de votre chien
• Dans certains cas, de répondre aux besoins de chasse de Fido, en l’encadrant dans un contexte précis et contrôlé
• Pour les chiens plus alertes, vigilants ou anxieux, de rendre le monde extérieur plus engageant, plus amusant et plus ludique !

Vous aimeriez apprendre l’auto-contrôle à votre chien? Cette capsule vidéo est pour vous !

Ceci étant dit, veillez toujours, avant la pratique d’un sport canin, à faire faire un bilan de santé à votre chien auprès de votre vétérinaire et possiblement aussi auprès d’un ostéopathe canin afin de vérifier que votre chien est en forme et prêt à se lancer dans cette aventure olfactive.

En outre, prenez le temps de vous renseigner auprès de plusieurs professionnels proposant ces activités et faites éventuellement une séance sans votre chien pour vous assurer que les entraînements canins sont de qualité et bienveillants, et qu’ils répondent à vos attentes.

#4 Offrir de l’enrichissement olfactif à son chien

Enrichir l’environnement de son chien passe bien évidemment par l’olfaction : pensez donc à faire entrer de nouvelles odeurs au sein de votre habitation et laissez Fido les découvrir à son rythme.

Vous pouvez, par exemple :

• Au retour de vos courses, donner l’occasion à votre chien d’analyser le contenu des sacs d’épicerie
• Lors de la livraison d’un colis, laisser Fido vous aider à l’ouvrir. Idem lorsque vous déballez un cadeau.  Voyez mes chiens Etta et Cali qui déballent un cadeau avec plaisir !
• Prévoir un panier spécial dans lequel vous déposerez régulièrement de nouveaux jouets et articles de mastication que votre chien pourra découvrir à sa guise
• Apporter dans la maison des feuilles d’arbre, des bâtons, des fleurs, de l’herbe, de la terre, du sable…
• Demander à votre entourage de vous donner ou de vous prêter un vêtement ou un morceau de tissu portant l’odeur d’un humain ou d’un animal, connu ou inconnu
• Laisser votre chien se rouler dans les odeurs qui lui sont agréables (en prévoyant éventuellement un passage par un lave-chien…)
• Varier les parcours de promenade et offrir régulièrement à votre chien des balades silencieuses et sans commandes
• Proposer régulièrement des séances de free work (How To Do Free Work Enrichment For Dogs – Canine Compilation, développé par Sarah Fisher)
• Diffuser des huiles essentielles, après avoir effectué un bilan chez un expert dans le domaine

Attention, certaines huiles essentielles sont toxiques pour le chien alors que d’autres sont tolérées par le chien, mais absolument nocives pour le chat. Les informations contenues sur internet ne sont malheureusement pas suffisantes et ne tiennent pas compte de l’individualité et des spécificités physiques et psychologiques de votre animal / des animaux présents dans votre foyer. Faites-vous accompagner d’un spécialiste tel qu’un aromathérapeute ou un naturopathe animalier spécialiste en huiles essentielles ou en zoopharmacognosie appliquée.

Regardez le chien Magnus de Nathalie Lalande qui détecte l’odeur d’huile de thé de bois dans des boîtes identiques (la bonne boîte porte le point noir à l’endos):

Ne forcez jamais Pitou à sentir une odeur ou un objet : laissez-lui le choix, car tout comme les humains, les chiens ont leurs propres préférences et même leurs propres besoins pour certaines odeurs. Ce qui vous semble agréable olfactivement parlant ne le sera pas forcément pour votre chien, et inversement (vive ma chienne Cali qui a-dooooore se rouler dans les peaux de mouton et les déjections de renard !).

De plus, selon les principes de la zoopharmacognosie appliquée, les animaux disposeraient d’un instinct inné d’automédication qui leur permettrait, notamment, de reconnaître les bienfaits des plantes médicinales présentes dans l’environnement et de sélectionner les plantes dont les principes actifs parviendraient à soulager leur douleur. Imposer à son animal une odeur ou une huile essentielle est donc contraire à ces principes et pourrait s’avérer très dangereux !

#5 Jouer à la cachette avec son chien ou son chiot

Souvenez-vous du plaisir que vous avez pu éprouver enfant à rechercher vos amis cachés lors de parties de cachette ? Pensez à la magie que vous avez pu ressentir en recherchant des œufs de Pâques dans le jardin ou des cadeaux cachés et emballés pour votre anniversaire ou d’autres festivités ?

Pour donner autant de plaisir à votre chien, tout en le dépensant mentalement, nous vous suggérons de jouer au « Hunting Game » suivant (jeu présenté par Florian Schneider de Kynotec lors d’une formation en détection et obéissance fonctionnelle que j’ai suivie par le passé)  :

• Tenez votre chien par le collier ou le harnais et lancez un jouet (balle, tug, …) devant lui, de façon visible. Avant que le jouet ne termine sa course folle, dites « Get It ! » et laissez votre chien s’élancer à sa poursuite. Répétez entre 1 à 3 fois.
• Même chose mais cette fois-ci, attendez que le jouet à vue soit totalement immobile avant de libérer votre chien avec le signal « Get It ! ». Répétez 1 à 3 fois.
• La troisième étape consiste à lancer le jouet à vue de telle manière qu’il ne soit plus visible à la fin de sa course. Variante : vous pouvez demander un « assis-reste » à votre chien et aller cacher le jouet derrière un coin ou un meuble. Une fois l’objet caché, revenez à côté de votre chien, dites « Get It ! » et laissez-le rechercher. Répétez 1 à 3 fois.
• Prévoyez deux jouets identiques : cachez au préalable le jouet numéro 1 sans que votre chien ne vous voie. Recommencez ensuite la troisième étape avec le jouet numéro 2. Laissez votre chien partir à la recherche d’un des deux objets à votre signal « Get It ! ». Une fois que votre chien vous a ramené un des deux jouets, dites à nouveau « Get It ! » et laissez-le repartir à la recherche du deuxième.
• Cachez à présent les deux jouets sans que votre chien s’en aperçoive (vous pouvez le laisser dans une autre pièce, dans une autre zone ou dans la voiture) et laissez-le les rechercher et vous les rapporter à tour de rôle. N’oubliez pas d’utiliser à chaque fois la commande « Get It ! ».
• Variez autant que possible les cachettes (à même le sol, en hauteur, sur ou en dessous de quelque chose, dans un trou…) et les zones de recherche (salon, cuisine, cave, hangar de stockage, jardin…). Débutez ce jeu à l’intérieur et puis pratiquez-le à l’extérieur.
• Veillez à ce que le jouet ou l’objet soit accessible pour le chien : il doit se mettre au maximum debout sur ses deux pattes arrière.
• Si votre chien ne vous rapporte pas le jouet ou a tendance à s’enfuir avec celui-ci, ou à faire de la protection de ressource lorsque vous vous en approchez, apprenez-lui à laisser ce qu’il tient sur commande.

Comment enseigner à votre chien à lâcher ce qu’il a dans la gueule sur commande? Cette vidéo enseignant la commande « Drop » peut vous intéresser :

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En plus de faire appel au flair de votre chien, ce jeu permettra de répondre aux besoins que tout chien a besoin de combler, comme : transporter l’objet dans sa gueule et parader avec celui-ci, l’enfouir ou creuser le sol pour l’enterrer, le maintenir entre ses pattes, déchirer le carton, l’emballage ou la texture qui l’entoure, vous rapporter l’objet, s’adonner à un jeu de tug-of-war avec vous et donc utiliser sa mâchoire…

Vous pouvez remplacer les jouets par de la nourriture ou des humains, pour autant que cela reste un plaisir pour votre chien : ne cachez donc pas des membres de votre famille s’il y a un risque que Fido rentre en panique ou soit stressé par l’absence de l’une des personnes du foyer ou encore s’il n’aime pas être en présence d’humains inconnus.

Questions fréquentes sur l’odorat du chien et du chiot

Le monde de l’odorat et du flair étant aussi vaste et riche que les couleurs de l’arc-en-ciel, et les odeurs étant invisibles et par conséquent difficilement appréhendables pour nous, en tant qu’individus visuels, répondre à toutes les questions liées à l’olfaction que vous pourriez vous poser nous prendrait probablement une vie entière.

Ceci étant dit, nous avons identifié trois sujets qui font fréquemment l’objet d’interrogations parmi les humains. Perçons-les à jour !

Mon chien peut-il sentir si je suis stressé ou si j’ai peur ?

Oui ! Tout comme le chien est capable de détecter des maladies telles que le cancer ou de déceler les changements physiologiques et chimiques qui peuvent s’opérer dans notre corps, il est également apte à « sentir » les hormones de stress émises par les humains.

Dans une étude récente (« Interspecies transmission of emotional information via chemosignals: from humans to dogs (Canis lupus familiaris) », 2017), il a été identifié qu’en présence d’hormones humaines de peur, les chiens (faisant partie de l’étude) avaient tendance à présenter davantage de comportements de stress ainsi qu’une fréquence cardiaque plus élevée que dans des contextes neutres ou dans des situations où des hormones de plaisir avaient été diffusées.

Ceci explique en partie pourquoi notre propre état émotionnel peut parfois grandement influencer les comportements de nos chiens, malgré nous ! Gardez cependant en tête que face à un stress ou une menace perçue, Pitou peut réagir différemment en fonction de sa personnalité, mais aussi en fonction des circonstances. Il pourra soit s’immobiliser, soit tenter de s’enfuir, se montrer proactif/agressif ou entrer en mode « fool » (traduction libre, faire le fou).

Pourquoi mon chien claque-t-il des dents lorsqu’il renifle une odeur ?

Fido est doté d’un organe spécial situé au-dessus du palais, derrière les incisives appelé organe voméronasal (OVN) ou organe de Jacobson. Ce dispositif, qui fait partie du système olfactif secondaire et qui est environ quarante fois plus grand chez le chien que chez l’humain, lui permet de percevoir et d’identifier des substances sémiochimiques telles que les phéromones. Messages olfactifs « illisibles » pour l’humain, ceux-ci contiennent les informations lui permettant de localiser et d’identifier une ressource alimentaire, une proie ou encore un partenaire sexuel.

Afin d’actionner cet organe et la lecture des substances sémiochimiques qui en découle, le chien fait ce que l’on appelle le « flehmen » : il claque des dents et de la langue en ayant la gueule entrouverte et se met parfois même à baver. Ceci lui permet d’inhaler des molécules chimiques qui se fixent ensuite aux récepteurs de l’OVN et qui sont finalement traitées par le cerveau.

Pourquoi les chiens se disent-ils bonjour en se reniflant l’arrière-train?

En se reniflant l’arrière-train et plus particulièrement les glandes anales, les chiens collectent une série d’informations les uns sur les autres : ils identifient notamment le sexe de l’individu en présence, son régime alimentaire, son état émotionnel, son état immunitaire et de santé… Il s’agit d’une sorte de communication chimique qui fait également intervenir l’organe voméronasal et qui procure à Pitou des renseignements cruciaux !

Ouvrir ses yeux au monde d’odeurs dans lequel nos chiens vivent

Vous l’aurez compris : avec son odorat un million de fois plus efficace que le nôtre, renifler, c’est donc la vie pour Fido !

Inscrit au plus profond de ses gènes, flairer fait partie des besoins les plus profonds du chien : il joue un rôle important dans la communication intra- et interspécifique, mais aussi dans les comportements alimentaires ou encore sexuels.

Et si, dès aujourd’hui, vous ouvriez les yeux sur le monde d’odeurs dans lequel votre chien vit ? Et si vous teniez compte de l’odorat de Pitou pour augmenter son quotidien et son bien-être?

Comme le dit si bien Louis Lavelle : “Le plus grand bien que nous faisons aux autres hommes n’est pas de leur communiquer notre richesse, mais de leur révéler la leur.”

Alors, révélez la richesse de votre chien !

Développer et utiliser le potentiel olfactif de votre chien et faire équipe avec lui vous intéresse? Vous aimeriez apprendre à votre chien les bases du pistage et en arriver à suivre votre chien alors qu’il vous indique une piste que vous avez définie? Notre cours Introduction et notions de bases au pistage est tout désigné pour vous !

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Article rédigé par Nathalie Kowalski – Une fille parmi les louvettes et Novanimalia

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