Peut-être faites-vous partie de ces personnes qui, comme moi, ont décidé d’adopter un chien pendant l’épidémie de COVID-19 ? Et peut-être que comme moi, vous n’aviez pas la patience d’attendre 2 ans et avez choisi de parcourir les sites de petites annonces en ligne. Peut-être êtes vous aujourd’hui le (pas si heureux) propriétaire d’un de ces fameux “chiens COVID” ? Enfin, peut-être avez-vous dû vous résigner à donner des antidépresseurs (accompagnés ou non d’effets secondaires) à votre chien.
Vous avez fait au mieux. Mais comme une plante qui ne peut s’épanouir sans le soleil et un sol riche, les chiens ont besoin d’un cadre adapté pour se développer harmonieusement. Malheureusement, les conditions de vie imposées par la pandémie ont souvent créé des environnements inadéquats pour répondre aux besoins essentiels de nos chiens. Ainsi, selon une étude finlandaise publiée dans le journal Scientific Reports et portant sur l’anxiété chez les chiens, 70% d’entre eux présentent des comportements problématiques [1].
Les troubles du comportement sont même devenus l’une des principales causes d’euthanasie chez les chiens. Ils représentent même le tiers des causes de décès chez les chiens de moins de 3 ans [2].
Face à ce défi, notre société semble avoir trouvé une solution rapide : la médication, plus précisément l’utilisation d’antidépresseurs et d’anxiolytiques pour chiens. Mais est-ce vraiment la panacée que nous espérions ?
Imaginons un instant que le bien-être d’un chien soit comme une plante. La médication serait l’engrais, offrant une croissance rapide et visible. Cependant, sans un sol riche (un environnement adapté) et un ensoleillement adéquat (des interactions positives et de l’exercice), cette croissance peut-elle être durable et saine ?
Ce que vous retrouverez dans cet article :
- Le témoignage d’une vétérinaire
- Des études de cas ainsi que des solutions à mettre en place au lieu de médicamenter son chien
- Pourquoi des techniques efficaces en entraînement peuvent… Échouer !
- L’importance d’une approche holistique, basée sur le bien-être animal
- Des arguments sourcés
Un blâme qui n’est pas nécessairement à faire porter aux vétérinaires
Des résultats rapides, sans mettre aucun effort
Dans notre quête de solutions immédiates pour changer le comportement de nos chiens, nous nous tournons souvent vers les vétérinaires pour obtenir des résultats rapides. La médication comportementale, autrefois tabou, s’est fortement démocratisée au cours des dernières années, chez le chien comme chez l’humain. C’est une avancée salutaire pour les chiens qui en ont besoin, mais qui peut aussi s’accompagner de dérives. Prenons l’exemple d’un chiot qui hurle le matin dans sa cage. La solution médicamenteuse peut sembler attrayante, offrant un soulagement rapide aux propriétaires épuisés. Cependant, cette approche ne traite que le symptôme, pas la cause sous-jacente.
Étude de cas : Le chiot d’une cliente hurle dans sa cage le matin
Lola, une golden retriever de 4 mois, a été mise sous médication anxiolytique dès ses premiers mois de vie pour des hurlements matinaux. Ses propriétaires, désespérés par le manque de sommeil, ont opté pour cette solution sur recommandation de leur vétérinaire et de leur éducateur canin. Bien que les hurlements aient diminué, Lola a développé une léthargie inhabituelle et une perte d’appétit, des effets secondaires bien connus des antidépresseurs chez le chien. Ce cas soulève des questions sur l’utilisation précoce de médicaments chez les chiots et les conséquences à long terme sur leur développement.
Pour éviter de recourir immédiatement à la médication, plusieurs solutions auraient pu être envisagées pour traiter les causes possibles des hurlements de Lola :
- Nécessité de la cage : Malgré certaines pressions sociales, la cage n’est pas nécessaire et peut souvent être remplacée par un enclos intérieur, plus vaste, ou bien l’utilisation d’une pièce sécurisée
- Faire ses besoins : Sortir Lola pour qu’elle fasse ses besoins puis la remettre dans sa cage avec une activité masticatoire. Les chiots ont souvent besoin de sortir fréquemment, surtout tôt le matin.
- Solitude : Déplacer la cage de Lola dans un endroit plus proche des propriétaires jusqu’à ce qu’elle grandisse et tolère mieux la solitude. Cela peut réduire son anxiété liée à la séparation.
- Ennui/anticipation :
- Établir une bonne routine pour que Lola sache quand elle sera sortie de sa cage ou non.
- Fermer les rideaux pour favoriser un sommeil plus long et éviter qu’elle ne se réveille trop tôt à cause de la lumière.
- S’assurer qu’elle ait suffisamment d’exercice et de stimulation mentale pour éviter l’ennui.
- Entraînement positif :
- Entraîner la cage avec son chien au préalable et créer une association positive (par exemple en y donnant son repas ou son Kong fourré) pour que le chiot aime s’y trouver.
- Éviter d’utiliser la cage comme punition
- Confort de la cage :
- S’assurer que la cage soit suffisamment grande, confortable et accueillante.
Ces approches non médicamenteuses peuvent souvent résoudre les problèmes comportementaux de manière plus durable et sans les effets secondaires potentiels des antidépresseurs pour nos chiens.
Des dilemmes éthiques déchirants
Les vétérinaires se trouvent souvent confrontés à des dilemmes éthiques déchirants. D’un côté, ils ont le devoir de soulager la souffrance animale et de répondre aux attentes des propriétaires. De l’autre, ils sont conscients que la médication ne devrait être qu’une partie d’une approche holistique du bien-être animal.
Dr Marion Desmarchelier, vétérinaire comportementaliste, témoigne : « Il y a toujours une question d’environnement. C’est sûr que si vous pensez que vous allez prendre un husky, le mettre dans un appartement et le sortir juste 30 minutes par jour, et qu’il détruit tout et court partout… C’est un problème de comportement mais la solution ce ne sont pas les antidépresseurs […] Quand le cerveau ne fonctionne pas correctement, ça peut poser des problèmes et c’est là que ça prend des médicaments. Mais quand on a un environnement inadéquat pour l’animal, ça ne prend pas des médicaments, ça prend de changer l’environnement » [3]
Sur-prescriptions d’antidépresseurs chez les chiens : à qui doit-on lancer les roches ?
Il serait facile de pointer du doigt les vétérinaires ou les propriétaires de chiens, mais la réalité est plus nuancée.
Notre société de l’instantané, notre manque de temps et nos attentes irréalistes envers nos animaux de compagnie contribuent tous à cette problématique. Une étude récente a ainsi montré que 50% des propriétaires de chiens travaillent à l’extérieur 5 jours par semaine, laissant peu de temps pour l’entraînement et l’exercice de leur chien [4]. En outre, l’utilisation moyenne de nos téléphones portables dépasse 3h chaque jour. Cela réduit encore davantage le temps que nous pouvons accorder à nos fidèles compagnons, compromettant ainsi leur bien-être et leur équilibre comportemental.
Au final, la plupart des gens ont-ils réellement le temps de s’occuper adéquatement de leur animal ?
Des solutions simples et à notre portée
Face à ces défis, rappelons les nombreux bienfaits de l’exercice et de l’entraînement pour nos compagnons canins :
- Prévention des problèmes de comportement : Un chien bien dépensé et entraîné est moins enclin à développer des comportements problématiques tels que l’agressivité ou la destruction. De plus, l’activité physique régulière stimule la production d’endorphines. Cela réduit naturellement le stress et l’anxiété chez nos amis à quatre pattes.
- Stimulation mentale : Les jeux d’intelligence et les séances d‘éducation canine maintiennent l’esprit du chien alerte et engagé. Vos meilleurs alliés pour combattre l’ennui et ses conséquences néfastes !
- Renforcement du lien avec l’humain : Ces activités partagées créent des moments privilégiés. Vous améliorez ainsi la communication et la compréhension de votre chien.
- Bénéfices pour la santé physique : L’exercice régulier aide à maintenir un poids idéal, renforce la musculature et améliore la santé cardiovasculaire. Cela contribue à prévenir de nombreux problèmes de santé, de l’obésité aux maladies articulaires.
- Développement social : Les sorties sont l’occasion d’interagir avec leurs congénères et d’autres humains. Cela est d’autant plus important pour les chiots qui sont dans leur période de socialisation.
En somme, l’exercice et l’entraînement ne se limitent pas à la santé physique ; ils sont fondamentaux pour leur bien-être mental et émotionnel.
Évolution de la perception de la prescription de médication chez les chiens et envol fulgurant des demandes
La perception de la médication comportementale pour les chiens a considérablement évolué ces dernières années. Autrefois tabou, elle est maintenant souvent considérée comme une solution de première ligne. Le Dr Desmarchelier confirme : « Dans les cinq dernières années, j’ai changé énormément ma pratique. [Les antidépresseurs] sont des médicaments qui existaient déjà, mais qu’on n’avait jamais pensé tester, alors qu’on les utilise maintenant presque tous les jours. » [5].
Prescription de médication sans mise en place de moyens alternatifs, jugés plus efficaces
Le propriétaire du chien comme juge et parti
Les propriétaires de chiens se retrouvent souvent dans une position délicate, étant à la fois juges et parties dans la décision de médicamenter leur animal.
Certains confondent des comportements normaux des chiens avec des problèmes. Un chiot qui mordille, un jeune chien surexcité ou un berger australien qui poursuit des enfants : ces actions, bien que parfois agaçantes, sont naturelles. Ces comportements ne nécessitent pas de médication, mais plutôt de la gestion et des méthodes d’éducation adaptées.
Des alternatives plus efficaces que de donner un anxiolytique à son chien :
De plus, leur perception subjective de l’efficacité du traitement peut parfois occulter des alternatives plus adaptées mais nécessitant plus d’investissement personnel. Pourtant, la combinaison de la médication avec l’entraînement comportemental s’avère être l’approche la plus efficace pour traiter les problèmes de comportement chez les chiens, comme le démontrent plusieurs études scientifiques[6].
Cette approche combinée permet d’obtenir des résultats plus rapides, plus durables et mieux adaptés aux besoins individuels de chaque animal, en traitant à la fois les aspects physiologiques et psychologiques des troubles comportementaux canins.
Des méthodes d’entraînement efficaces… Mises en place de façon incorrecte !
De nombreuses méthodes d’entraînement basées sur la science et l’éthique ont prouvé leur efficacité. Cependant, leur mise en œuvre incorrecte peut conduire à des résultats décevants, poussant les propriétaires vers la solution médicamenteuse :
- Le manque de compréhension des principes fondamentaux et l’incohérence dans l’application des techniques peuvent compromettre l’efficacité de l’entraînement.
- Les attentes irréalistes en termes de temps et le manque de personnalisation des méthodes pour chaque chien peuvent conduire à l’abandon prématuré des efforts d’entraînement.
- Un timing inapproprié des renforcements, combiné au stress ou à l’anxiété du propriétaire, peut créer de la confusion chez le chien et entraver le processus d’apprentissage.
- L’absence de suivi professionnel, un environnement d’entraînement inadéquat, et l’utilisation de punitions ou de méthodes coercitives peuvent tous contribuer à l’échec de méthodes d’entraînement par ailleurs efficaces.
- Trop peu (ou trop) de pratique peut entraver le processus d’apprentissage. Idéalement, un chien devrait être entraîné une dizaine de minutes par jour, quotidiennement ou presque. Comme nous, les chiens ont besoin de répétitions pour maîtriser un exercice, mais leur attention diminue après quelques minutes. Alterner entre entraînement, jeu et repos permet une meilleure assimilation des nouvelles connaissances.
Les effets secondaires des médications pour chiens mal évaluées
Les effets secondaires des médicaments comportementaux chez les chiens sont souvent sous-estimés, allant de l’altération de la personnalité et des problèmes digestifs aux troubles du sommeil et à la dépendance physique.
Ainsi, dans une étude portant sur l’efficacité du diazépam pour traiter l’anxiété chez le chien, 51% des propriétaires affirment avoir interrompu l’utilisation à cause des effets indésirables de cet antidepresseur sur leur chien [7]. Ces effets, qui peuvent également résulter d’interactions médicamenteuses dangereuses, soulignent l’importance d’une évaluation minutieuse et d’un suivi attentif lors de l’utilisation de ces traitements.
Les effets secondaires des médications sur l’environnement sous-estimées
Il n’y a pas que nos chiens qui peuvent souffrir des effets secondaires des antidepresseurs. Les médicaments qui leurs sont administrés, y compris les psychotropes, ne sont pas entièrement métabolisés et leurs résidus peuvent se retrouver dans les eaux de surface et souterraines, où ils persistent longtemps Ces composés peuvent agir comme perturbateurs endocriniens chez les poissons et les amphibiens, modifier leur comportement et s’accumuler dans la chaîne alimentaire [8].
Les plantes aquatiques peuvent également être affectées, avec des changements dans la croissance et la photosynthèse. Les stations d’épuration ne sont souvent pas équipées pour éliminer ces composés. Il est donc nécessaire de promouvoir une utilisation responsable des médicaments et de développer des méthodes de traitement des eaux plus efficaces. Il faut également sensibiliser le public et les professionnels de santé animale à cette problématique environnementale [8].
On constate la présence de plusieurs drogues chimiques dans les milieux aquatiques. Parmi elles, la fluoxétine (l’une des molécules les plus prescrites aux chiens dans un contexte de comportements dérangeants) est l’une des plus présentes dans les eaux de surface. Et cela risque d’empirer ! Les experts prédisent que son émission dans l’environnement pourrait doubler d’ici 2050. En effet, l’augmentation des prescriptions d’antidepresseurs pour les humains et les animaux domestiques devrait perdurer.
Effets secondaires des antidépresseurs sur la vie marine : Des traces infimes d’antidépresseurs présentes dans l’eau proviennent de nos déchets. Ils peuvent altérer le comportement naturel des crevettes, augmentant leur risque d’être mangées par des prédateurs. Des expériences en laboratoire ont recréé les conditions aquatiques. Elles montrent que ces antidépresseurs ont un impact sur la faune marine, affectant potentiellement l’ensemble de l’écosystème aquatique.
Utilisation de psychotropes chez le chien : un changement dans les mentalités nécessaire, axé sur le bien-être animal
Il est crucial de réévaluer notre approche du bien-être animal. Plutôt que de chercher à supprimer les comportements indésirables, nous devrions nous concentrer sur la satisfaction des besoins fondamentaux de nos compagnons canins :
- Exercice physique régulier : La plupart des chiens ont besoin de 30 minutes à 2 heures d’exercice par jour, selon leur race et leur âge.
- Stimulation mentale : Les jeux d’intelligence, les puzzles alimentaires et l’entraînement sont essentiels pour maintenir un esprit canin sain.
- Socialisation : Les interactions avec d’autres chiens et humains sont cruciales pour le développement comportemental.
- Une alimentation équilibrée : Une nutrition adaptée joue un rôle important dans le comportement et la santé globale.
- Un environnement sûr et confortable : Un espace de repos, des jouets appropriés et un sentiment de sécurité sont nécessaires.
Malheureusement, de nombreux propriétaires ont du mal à satisfaire ces besoins en raison de contraintes de temps, de ressources limitées ou simplement par manque de connaissances. Ainsi, 40% des propriétaires de chiens déclarent ne pas promener leur chien régulièrement [9].
Étude de cas : Un Bouvier Australien réactif
Max, un bouvier australien de 2 ans, présentait une hyperactivité chronique ainsi que des problèmes de réactivité en laisse. Ses propriétaires envisageaient la médication comme solution. Cependant, une évaluation approfondie a révélé que Max ne recevait pas suffisamment de stimulation mentale et physique pour sa race. Un programme alliant exercice physique et stimulation mentale a été mis en place, résolvant le problème sans recours aux médicaments et sans exposer Max à de potentiels effets secondaires.
Attention ! Trop de stimulation peut aussi être source de soucis ! Particulièrement chez les chiots et les chiens de races très actives (par exemple les chiens de berger), l’excès d’activité peut paradoxalement engendrer les mêmes problèmes que le manque d’exercice. Imaginez un enfant surexcité après trop de bonbons – c’est un peu pareil pour nos amis à quatre pattes !
Problèmes de comportement canin : une approche différente que celle axée sur la prescription d’antidépresseurs est nécessaire
La médication a certes sa place dans l’arsenal thérapeutique, mais elle ne devrait être qu’un outil parmi d’autres. Les solutions sont à notre portée : une meilleure éducation des propriétaires, une approche holistique du bien-être animal, et une utilisation judicieuse et éthique des médicaments.
Revenons à notre métaphore initiale : un chien épanoui est comme une plante vigoureuse. La médication peut être l’engrais qui stimule la croissance. Mais sans un sol riche (un environnement adapté) et un ensoleillement adéquat (des interactions positives et de l’exercice), aucune plante ne peut vraiment s’épanouir. Il est de notre responsabilité de créer un écosystème équilibré pour nos compagnons, où la médication n’est qu’un élément d’une approche globale centrée sur leur bien-être.
Article rédigé par Aurélie Delannoy
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Références :
[1] Salonen, M., Sulkama, S., Mikkola, S. et al. Prevalence, comorbidity, and breed differences in canine anxiety in 13,700 Finnish pet dogs. Sci Rep 10, 2962 (2020). https://doi.org/10.1038/s41598-020-59837-z
[2] Boyd C, Jarvis S, McGreevy PD, et al. Mortality resulting from undesirable behaviours in dogs aged under three years attending primary-care veterinary practices in England. Anim. Welf. 2018;27:251-262.
[3] Entrevue avec Dr Marion Desmarcheliers, FM93, 22 juillet 2024, https://www.fm93.com/audio/637668/votre-chien-ne-file-pas-son-veterinaire-peut-lui-prescrire-des-antidepresseurs
[4] Ipsos. (n.d.). Seven in ten dog owners say they’d bring dog to work if allowed. Retrieved August 30, 2024, from https://www.ipsos.com/en-ca/Seven-In-Ten-Dog-Owners-Say-Theyd-Bring-Dog-to-Work-if-Allowed.
[5] Wong, D. (n.d.). Chien anxieux cherche antidépresseurs. Radio-Canada.ca. Retrieved August 30, 2024, from https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/880/chien-anxiete-antidepresseurs-veterinaire-comportement-clomicalm
[6] Ian R. Dinwoodie, Vivian Zottola, Nicholas H. Dodman, An investigation into the effectiveness of various professionals and behavior modification programs, with or without medication, for the treatment of canine aggression. Journal of Veterinary Behavior, Volume 43, 2021, Pages 46-53
[7] Herron ME, Shofer FS, Reisner IR. Retrospective evaluation of the effects of diazepam in dogs with anxiety-related behavior problems. J Am Vet Med Assoc. 2008;233(9):1420–4. pmid:18980494
[8] Académie nationale de Pharmacie. (2008). Médicaments et Environnement. Rapport de l’Académie nationale de Pharmacie. https://www.acadpharm.org/dos_public/1_Rapport_Med_Env_version_JMH_def_JPC.pdf
[9]Dogster. (2024). 10 Dog Walking Statistics for 2024: How Much People Walk Their Pups. https://www.dogster.com/statistics/dog-walking-statistics
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