[Bien-être animal] Refuge GroinGroin pour les animaux de ferme

Nous revoici pour le mois d’avril avec notre tout premier organisme européen à bénéficier de la subvention PSABA. Si le sort des animaux destinés à notre consommation ne vous laisse pas indifférent, vous allez adorer ce qui suit.

S’étalant sur 12 hectares, le refuge est une terre d’accueil pour environ une centaine d’animaux de ferme exploités ou maltraités. Tous les individus recueillis ont un point en commun: ils étaient (ou allaient être) en détresse et avaient besoin d’un lieu pour vivre.

Une des missions du sanctuaire est de fournir un logis aux animaux délaissés, maltraités ou abandonnés. Son nom provient d’ailleurs du fait qu’ils sont spécialistes en cochons nains. Ils accueillent toutefois une grande variété d’animaux de la ferme : poules, ânes, chevaux, vaches, chèvres, etc. Ouverts de mars à octobre, ils permettent les visites deux jours par mois.

À ce sujet, ils ont fait un petit sondage auprès du public que j’ai trouvé plus qu’intéressant. Les résultats parlent d’eux-mêmes; sur les 35% des visiteurs qui consommaient de la viande, 38% ont répondu prévoir de cesser d’en manger et 49 % prévoient de diminuer sa présence dans leur assiette suite à leur visite !

Cela signifie donc que leur message est bien reçu puisqu’ils peuvent mesurer un impact positif sur les choix des humains qu’ils rencontrent.

Des tendances au détriment du bien-être animal

On le sait tous, la mode et les tendances peuvent parfois avoir un effet pervers lorsqu’il est question d’être vivant. Il y a quelques années, une émergence d’adoption de cochons nains a vu le jour. Malheureusement s’en est suivi une vague d’abandons et plusieurs animaux qui n’avaient nulle part où aller.

C’est exactement ce que souhaite prévenir le refuge GroinGroin dans le futur grâce à la sensibilisation du public et à la diffusion d’informations à large échelle.

Ils ont produit un magnifique guide en ligne, entièrement gratuit et accessible à tous afin d’éduquer les gens sur les besoins particuliers des cochons nains. Ils souhaitent ainsi lutter contre les abandons et encourager les familles à s’informer d’abord avant d’accueillir cet animal sous leur toit.

Aucun animal vivant au refuge n’est à l’adoption. Une fois qu’ils traversent les portes de GroinGroin, ils sont chez eux pour le restant de leur vie. Toutefois, ils mettent en contact ceux qui souhaitent adopter un cochon nain avec ceux qui souhaitent se départir de leur compagnon. Ils font ainsi d’une pierre deux coups; ils informent les futurs adoptants et aident ceux qui ne peuvent plus garder leur cochon.

Des visites pour sensibiliser la population

L’équipe fait visiter les installations au public en mettant l’accent sur les comportements observables. L’objectif est donc d’enseigner aux humains de tout âge à reconnaître un animal qui est bien physiquement et mentalement. Du même coup, cela facilite la reconnaissance de la souffrance chez les êtres vivants qui les entourent.

Le refuge est un lieu éducatif qui permet d’attirer l’attention des gens sur les conditions des animaux d’élevage en leur permettant de créer des liens avec les pensionnaires. Quoi de mieux pour faire tomber les barrières qu’un contact direct avec ces animaux intelligents et sensibles.

Lorsqu’on en apprend plus sur l’histoire de leurs protégés, on réalise l’ampleur du problème qui se cache derrière nos habitudes de consommation. En réalisant alors que notre alimentation encourage en amont la souffrance animale, on veut nécessairement y apporter un changement.

C’est pourquoi au refuge GroinGroin le véganisme est un mode de vie que plusieurs ont adopté. L’objectif est de faire des choix responsables et surtout cohérents avec nos valeurs. Ils s’opposent à toute forme de discrimination et sont aussi antispécistes. Selon le Larousse, la définition du spécisme est « la vision du monde postulant une hiérarchie entre les espèces animales et, en particulier, la supériorité de l’être humain sur les animaux ». Comme vous l’aurez deviné, l’antispécisme est à l’antipode du spécisme.

Pour beaucoup, la vision de la supériorité humaine est dépassée et le temps où l’on pouvait considérer les animaux comme des objets ou une simple possession est révolu.

Quand on y pense, c’est tellement aberrant de ne pas accepter ni reconnaître la souffrance de certains animaux simplement parce que nous avons décidé que leur fonction était de nous nourrir.

Nala, le porcelet qui a défié le destin

L’histoire de cette truie est assez incroyable. Née d’un élevage intensif, elle contracte après quelques semaines de vie une infection oculaire très grave. Les animaux difficiles et coûteux à soigner sont généralement mis à mort sur place.

Heureusement pour Nala, l’employée de l’élevage qui était chargée de mettre fin à ses jours en a décidé autrement. Ne pouvant se résoudre à lui enlever la vie, elle contacte GroinGroin pour leur demander de l’aide. Le refuge a donc accepté de prendre sous son aile le petit porcelet en très grande souffrance.

Après plusieurs examens vétérinaires et traitements, le pronostic est tombé : Nala avait perdu la vue et ses yeux lui causaient énormément de douleur. La décision de procéder à son énucléation (retrait des globes oculaires) était alors ce qu’il y a avait de mieux à faire pour elle.

Aujourd’hui, Nala a 4 ans et elle gambade joyeusement dans les grands prés du refuge auprès de sa meilleure amie, Gertrude. Malgré sa cécité, elle se déplace très bien dans son environnement et affectionne les caresses des soigneurs. Ses journées sont maintenant stimulantes et paisibles, très loin de ce qu’elle a connu en venant au monde. On peut dire qu’elle l’a échappé belle !

Comment la subvention sera-t-elle utilisée ?

Comme l’éducation est au cœur de leurs priorités, six panneaux pédagogiques sur l’élevage intensif par espèce seront installés à des endroits stratégiques sur les lieux du refuge. Les visiteurs pourront donc en apprendre plus sur le traitement des animaux qui se retrouvent dans leur assiette.

Le restant du montant sera utilisé pour acheter des tapis muraux de grattage où les chevaux, les vaches et les cochons pourront s’offrir un massage. Le but est de leur fournir de l’enrichissement tactile où ils pourront se frotter quand bon leur semble et aussi longtemps qu’ils le souhaitent. Le simple fait d’augmenter leurs choix en captivité est une forme d’enrichissement qui est souvent négligée, mais qui a bien été comprise chez GroinGroin.

Si les valeurs de l’organisme vous rejoignent et que vous souhaitez les aider, sachez que vous pouvez faire un don ou parrainer un animal.

Le parrainage est une façon originale d’aider le refuge à poursuivre ses activités. Vous recevrez un joli certificat de parrainage et vous aurez des nouvelles de votre protégé. Votre argent servira à aider GroinGroin à couvrir les divers frais liés aux animaux tels l’alimentation, les soins vétérinaires et l’hébergement.

Rendez-vous sur leur site juste ici pour rencontrer votre futur filleul !

N’hésitez pas à partager notre programme PSABA avec les organismes qui vous tiennent à cœur pour qu’ils entendent parler de notre subvention et qu’ils aient une chance d’en profiter et encouragez-les à s’inscrire ici pour courir la chance de recevoir 1 000$.

Vous aimez les animaux ? Nous offrons une formation en ligne concernant l’éthique et le bien-être animal.

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Article rédigé par Andréanne Garneau

 

 

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