Pour une raison ou pour une autre, on est parfois complètement déconnecté de la nature. À force d’être encabané, on ignore ce qui se trouve de l’autre côté des murs qui nous entourent. Et lorsque l’on découvre cette faune à notre porte, on se sent envahi. C’est avec effroi au lieu d’admiration que plusieurs réalisent qu’ils ne sont pas seuls à vivre sur leur propre terrain. À quel point est-ce insensé de déménager en forêt puis de poser des pièges partout pour éloigner les animaux sauvages ?
Une couleuvre ? Beurk ! Pas de ça sur ma pelouse. Des rongeurs dans ma cour, des insectes dans le jardin ? Pas question ! Par ignorance, on utilise des pesticides, on piège ces pauvres âmes et on les empoisonne.
Les animaux sauvages sont-ils véritablement tous nuisibles ? N’existe-t-il pas d’autres moyens que d’exterminer tout ce que nous ne comprenons pas ?
Très souvent, c’est simplement la peur ou le manque de connaissance qui nous poussent à poser ces gestes fatals. La personne qui adore les oiseaux de proie, mais qui empoisonne les souris ou les rats ne se rend pas compte qu’elle cause directement du tort à ces magnifiques oiseaux. En empoisonnant leurs proies, elle tue à petit feu ceux qui la fascinent.
Je pense qu’il faut absolument revoir notre relation avec la vie sauvage et apprendre à cohabiter avec eux. C’est pourquoi, ce mois-ci, nous avons décidé de soutenir un organisme qui se concentre justement sur cette tâche.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec PSABA, chaque mois, nous accordons 1 000 $ à un organisme à but non lucratif œuvrant au niveau du bien-être animal. Jusqu’à présent, c’est plus de 14 000$ que nous avons donné pour soutenir diverses causes !
Un zoo qui met la faune québécoise au premier plan
Situé sur l’île de Montréal, laissez-moi vous présenter le Zoo Ecomuseum.
En quoi la mission de ce zoo nous tient à cœur et pourquoi les avons-nous sélectionnés ? Premièrement, cet institut zoologique se démarque par la faune qu’elle représente. Nous sommes habitués de voir des espèces exotiques provenant de partout dans le monde lorsque l’on visite un zoo, mais celui-ci se concentre exclusivement sur la faune du Québec. Tous leurs efforts sont dirigés pour venir en aide aux animaux d’ici. Que ce soit en recueillant ceux qui ne peuvent pas retourner en nature ou en déployant des efforts de conservation, ils sont entièrement dévoués au bien-être animal.
Supporter le Zoo Ecomuseum, c’est supporter les animaux qui nous entourent et aider ceux qui travaillent à la conservation de notre biodiversité locale.
Mieux comprendre les enjeux qui touchent la faune qui nous entoure nous permet d’adapter nos gestes. Si nos actions étaient plus conscientes, on pourrait faire une grande différence tous ensemble.
L’historique du Zoo Ecomuseum
Ouvert au public pour la première fois en 1988, il servait au départ de lieu éducatif pour le public. Les enclos sont pensés pour se rapprocher le plus possible de l’habitat naturel des animaux donc il ne faut pas se surprendre si vous devez les chercher. Même s’il est possible que vous n’ayez pas la chance de tous les observer lors de votre passage, n’est-ce pas justement merveilleux pour eux d’avoir le choix de se montrer au public ou non ? En allant vous balader en forêt, vous ne savez jamais sur quels animaux sauvages vous allez tomber. Vous serez ainsi appelé à reconnecter avec la nature en observant patiemment.
Une mission aux multiples volets
La mission du zoo comporte trois volets : la conservation de la faune en milieu naturel, le bien-être animal et, bien sûr, l’éducation environnementale.
La conservation
Le zoo Ecomuseum s’implique beaucoup sur le terrain. Ils ont une équipe de biologistes dédiée exclusivement au travail avec les animaux dans leur milieu naturel et qui ne mettent pratiquement jamais les pieds au zoo. Ces derniers font de la recherche et s’affairent à protéger les milieux abritant des espèces vulnérables. Pour cela, ils doivent sensibiliser le public et les autorités locales aux différentes actions qui peuvent sauver ces animaux.
Comme la protection des espèces passe par la sauvegarde de leurs habitats, ils se concentrent beaucoup sur cet aspect. Même les meilleurs programmes de réintroduction n’auraient aucun succès si l’environnement dans lequel les animaux étaient retournés n’avait plus les caractéristiques nécessaires à leur survie.
Entre autres, ils ont permis la protection de plus de 24 hectares d’habitats pour la couleuvre brune et ils ont mis sur pied un Plan de conservation de la couleuvre brune au Québec pour sensibiliser les gens à cet animal. Cette documentation a pour but de faire valoir l’importance de ce reptile dans nos villes puisqu’ils savent pertinemment que l’éducation est la clé pour une protection sur le long terme.
Dans cette optique, ils ont conçu cette capsule d’animation éducative :
En ce qui a trait à la recherche et la conservation, ils ont développé une expertise au niveau des reptiles et des amphibiens. Ils ont étudié les causes de mortalité chez la tortue des bois et ont protégé une petite réserve naturelle afin de favoriser la reproduction de cette espèce en déclin. De plus, ils informent les propriétaires de terrains privés quant aux actions à poser pour aider la faune locale ou, du moins, ne pas lui nuire.
Malgré leur spécialité, leur implication va bien au-delà de cela. Ils ont des projets en cours avec le papillon monarque, le martinet ramoneur, le bourdon à tache rousse et bien plus encore ! Depuis 1993, la Société d’histoire naturelle de la vallée du Saint-Laurent (l’organisme à but non lucratif qui chapeaute le Zoo Ecomuseum) opère un programme de suivi des populations d’amphibiens du Québec. Ainsi, ils surveillent les tendances à long terme de nos populations d’anoures. En les suivant de près, tout déclin peut être rapidement signalé puis pris en charge avant que la situation ne soit hors de contrôle.
Ce sont eux qui gèrent l’Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec. Ce site internet a pour but d’encourager la science citoyenne grâce à la récolte de données sur l’herpétofaune.
On y trouve aussi une vraie petite mine d’informations concernant la distribution et l’identification des différentes espèces. Allez jeter un coup d’œil dans la section « Espèces » et vous serez surpris de la diversité qui nous entoure ! Même moi, qui aie passé mon enfance à retourner les pierres et sonder les marais, genoux dans la boue, je n’ai pas observé la moitié de nos espèces.
Que ce soit en munissant des tortues géographiques d’émetteurs pour mieux connaître leur biologie, en aménageant des espaces favorables à la reproduction des espèces à risque ou en allant à la rencontre du public, l’équipe de biologistes de l’Ecomuseum se retrousse les manches et met tout en œuvre. Un point important à souligner est que ce n’est pas toujours facile de représenter les amphibiens et les reptiles. Ces animaux n’étant pas aussi charismatiques que les grands mammifères aux yeux du public, leur protection représente parfois un plus gros défi.
Le bien-être animalier
Évidemment, le bien-être de leurs pensionnaires est à la base de toutes leurs décisions. C’est pourquoi ils n’ont pas hésité à contacter une vétérinaire spécialisée en ostéopathie lorsque les traitements pour leur mouffette semblaient tous avoir échoués, ni à procéder à un soin dentaire complet pour leur loup. Ils ont aussi mis sur pied un programme d’enrichissement pour égayer la vie captive de leurs animaux et ils s’assurent de faire de leur environnement un endroit qui correspond à leurs besoins.
L’éducation
Vous l’aurez compris, l’éducation occupe une place importante au sein de leur organisme. Lors de votre visite, n’hésitez pas à échanger avec les zoologistes que vous croiserez. Ils se feront un plaisir de vous informer sur la biologie des animaux qui vous intéressent ainsi que de répondre à vos questions.
Comme nous l’avons vu, ils informent les différents acteurs qui prennent des décisions environnementales. En s’assurant que les villes et les MRC sont au courant des meilleures pratiques, elles peuvent ensuite transmettre ces informations à leurs citoyens.
Le Zoo Ecomuseum souhaite éduquer le public et lui faire connaître le monde fascinant des animaux. De cette façon, ils inspirent les gens à participer aux changements. Pour eux, si un visiteur apprend ne serait-ce qu’une seule chose, c’est un succès.
Comment la subvention sera utilisée ?
Avec la pandémie, le zoo a été forcé de fermer ses portes durant quelques mois. Toutefois, ils ont saisi l’occasion pour atteindre encore plus de jeunes via leur programme éducatif en ligne. Les classes d’élèves qui, d’ordinaire, ne pouvaient pas se permettre de visiter l’Ecomuseum ont reçu des membres de l’équipe virtuellement. Le programme qui était en place a dû être entièrement repensé. C’est donc à cela que servira la subvention PSABA : élargir les thématiques et produire encore plus de contenu.
L’impact de ces présentations sur les générations futures et leurs comportements peut faire toute la différence. On dit souvent que les enfants sont les adultes de demain donc il est primordial de leur transmettre l’envie de protéger la planète et de poser les bonnes actions pour la sauver. J’aime particulièrement le fait que les présentations en ligne n’impliquent pas de manipulation directe des animaux. Il est grand temps que l’on apprenne aux humains à observer et à s’impliquer sans avoir besoin de toucher.
Pour nous, encourager cet organisme à transmettre sa passion et son savoir aux jeunes d’aujourd’hui c’est d’inspirer certains d’entre eux à devenir des porte-paroles pour la nature.
L’histoire de Missy, la coyote nerveuse
Trouvée orpheline en Colombie-Britannique, Missy s’est avérée ne pas avoir les capacités nécessaires pour un retour en nature. En fait, elle n’avait même pas les habiletés requises pour intégrer un quelconque groupe. Que ce soit avec des individus plus âgés ou encore de très jeunes coyotes, sa nature très stressée l’empêchait d’apprécier les interactions. Après plusieurs tentatives infructueuses, elle a été confiée au zoo. De nature très timide, Missy passait beaucoup de temps à l’abri des regards. Depuis 6 ans, son enclos est collé sur celui des loups et cela lui a permis de regarder ses voisins et d’observer leur comportement.
Il y a quelques mois, Gargamel, leur loup mâle, est décédé. Palla, la louve, s’est retrouvée seule. C’est alors qu’ils ont décidé de tenter le tout pour le tout. Un plan de désensibilisation et de présentations très graduel a été mis en place pour introduire la coyote à la louve. C’était un défi de taille puisque, par le passé, Missy n’avait jamais trouvé de congénères avec lesquels elle avait une bonne entente. Après beaucoup de discussions, plusieurs étapes et toutes les précautions nécessaires, ils ont réussi à intégrer Missy à la louve. La première nuit, une équipe est même restée sur place pour surveiller leurs interactions sur les caméras.
Cela fait maintenant près de deux mois que les deux canidés vivent ensemble. Ils ont même observé une augmentation du bien-être général chez Missy : elle passe moins de temps caché, se montre plus active et va même jusqu’à dormir avec Palla.
Si vous souhaitez encourager le zoo Ecomuseum, je vous invite à visiter leur boutique en ligne. Vous pouvez aussi parrainer un animal.
Vous aussi pouvez faire une différence. Chaque geste compte.
Vous connaissez des organismes à but non lucratif ayant des valeurs qui rejoignent les vôtres ? Parlez-leur de PSABA et encouragez-les à s’inscrire ici pour courir la chance de recevoir 1 000$.
Vous avez une Missy à la maison ? La cohabitation avec les autres chiens est difficile, voire chaotique ? Ne manquez pas notre cours en ligne pour une cohabitation harmonieuse entre chiens d’une même maison.
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Article rédigé par Andréanne Garneau
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