Il y a peu, vous avaient été dévoilés les trois nouveaux récipiendaires du prix PSABA (programme de subvention pour l’amélioration du bien-être animal), d’une valeur de mille dollars, organisé par De Main De Maître, et destiné à des organismes à but non lucratif : il ne s’agit rien de moins que du Festival végane de Montréal, de Droit animalier Québec (DAQ), et de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP). Une belle brochette, me direz-vous ????.
Comme promis, à chacun de ces organismes primés sera consacré un article, lequel s’emploiera à mettre en valeur leur mission ; sans plus tarder, je vous propose dès aujourd’hui d’ouvrir la série avec le Festival végane de Montréal, dont l’édition – bien entendu virtuelle, pandémie oblige – se tiendra cette année les 1er, 8 et 15 novembre.
Mais est-il réellement besoin de présenter ce festival d’envergure mondiale ?
Fort de son succès, ce sont en effet plusieurs dizaines de milliers de visiteurs qui découvrent conférences, refuges pour animaux et autres stands de démonstrations culinaires au fil des ans, depuis sa création en 2014, dont 10 000 personnes rien que pour l’année dernière.
Il s’agit du plus important festival strictement dédié au véganisme d’Amérique du Nord, et du monde francophone dans son ensemble. Les buts visés par les organisateurs sont évidemment de sensibiliser le grand public à la cause animale, mais aussi de l’informer des alternatives alimentaires, vestimentaires ou cosmétiques, plus susceptibles d’entrer en cohérence avec nos enjeux climatiques et environnementaux actuels.
Si la tenue d’un tel événement constitue une évidence pour certains, on pourrait cependant être en droit de s’interroger sur les raisons menant à l’émergence de tels mouvements, un peu partout dans le monde, en ce XXIe siècle.
En effet, comment se fait-il que le sort des animaux d’élevage importe à ce point à une partie de la population, alors qu’en parallèle les élevages intensifs, les conditions de transport et d’abattage n’ont jamais été aussi extraordinairement organisés pour en maximiser le rendement, et cela au détriment du moindre égard, de la moindre compassion pour la vie et la souffrance animale ? Et, plus étrangement encore, comment se peut-il qu’un tel abysse sépare les normes d’élevage de celles qui s’appliquent à nos animaux domestiques, auxquels on assure, sans condition, non seulement toit et nourriture, mais aussi affection et bien-être ?
À ces questions complexes, on pourrait sans doute apporter mille réponses, lesquelles seraient certainement dépendantes, en partie, et pour les plus scientifiques d’entre elles, des nouvelles lois reconnaissant aux animaux le statut d’êtres sensibles (loi BÊSA au Québec, 2015) et de nos avancées en éthologie, rendues peu à peu accessibles au public à travers le travail admirable de vulgarisation mené par d’éminents chercheurs, comme par exemple l’éthologue Frans de Waal, dont le livre « Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l’intelligence des animaux », paru en 2016 (traduction française), a révélé une intelligence animale bien plus raffinée et subtile que nous l’imaginions. Si vous souhaitez en savoir plus concernant ses travaux, ce TedTalk disponible avec sous-titres en français lève le voile sur des notions que nous croyions uniques au genre humain :
Quoi qu’il en soit, il n’aura assurément jamais été plus passionnant, ni malheureusement plus urgent, de réfléchir au rapport que nous entretenons avec le monde animal, que ce soit pour tenter de définir notre propre « humanité », que pour sauvegarder notre planète.
Mais trêve de questions philosophiques, il est temps maintenant de laisser place au Festival végane de Montréal et à ses conférenciers, auteures et autres chefs réputés, qui sauront à leur manière nourrir cette réflexion de leurs prestations !
Grâce au prix PSABA, le festival a pu organiser le montage en ligne de chacune des interventions, sans oublier le volet publicitaire, afin que malgré cette année de triste confinement, chacun puisse profiter de cette édition virtuelle – et entièrement gratuite ???? – dans le plus grand confort de son salon !
Vous souhaitez en savoir plus concernant FVM ?
- Voici le programme complet du festival
- Si vous désirez vous impliquer bénévolement dans ce beau projet, c’est par ici
- Ou si vous préférez faire un don, c’est par là
Et si vous connaissez des initiatives qui pourraient bénéficier du prix PSABA, vous pouvez nous aider à les aider en partageant cet article, et, surtout, en les encourageant à soumettre leur candidature par ici.
Au plaisir de vous revoir au détour de mon prochain article ???? !!
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Article rédigé par Aline Bichsel
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